Pour Léa, c’est simple, « pour trouver une PS5, il ne faut faire que ça, il ne faut pas travailler ». La dernière console de Sony est un objet de convoitise depuis sa sortie officielle le 19 novembre 2020, et elle est particulièrement difficile à obtenir. Entre une demande boostée par la pandémie et des stocks de PS5 limités, l’achat de console s’est transformé, pour certains et certaines, en une épreuve.
Car contrairement aux générations précédentes, il ne suffit pas d’aller dans un magasin spécialisé ou sur Internet pour acheter une PlayStation 5. Trop peu de consoles ont été livrées depuis le début de leur production pour pouvoir approvisionner les stocks, obligeant les points de vente à n’en proposer que de manière ponctuelle. Au final, la majorité des potentiels acquéreurs attend toujours la sienne.
Nous avons demandé aux heureux propriétaires de la console comment ils avaient réussi à se la procurer. Entre débrouille, passage par des sites de revente à des prix gonflés ou veille constante sur les réseaux sociaux, les acheteurs doivent se tenir prêts à consacrer beaucoup de temps et d’argent à la fameuse PS5 — et cela n’est pas toujours une garantie de succès.
Du temps et des astuces
Deux remarques reviennent du côté de celles et ceux qui ont réussi à trouver une PS5 : il faut du temps, et il faut suivre les réseaux sociaux. Sans ces deux éléments, il devient presque impossible de mettre la main sur une console. Sur Twitter, ce ne sont pas directement les marques qui communiquent, mais « quelques comptes se sont spécialisés dans l’annonce de mise en vente de PS5 », détaille Léa. Parmi eux, les plus connus sont Dealabs et Chocobonplan, qui sont devenus des références pour l’achat de PS5.
Mais suivre les annonces ne suffit pas toujours. Un autre élément est à prendre en compte : les heures auxquelles les ventes sont organisées. « Cela n’est pas simple lorsque vous travaillez toute la journée », explique Simon, qui fait partie des chanceux à avoir une PS5. « Les ventes sont généralement le matin vers 8h ou 9h, ou en début d’après-midi. Lorsqu’on travaille, il est très difficile d’être réactif, et dans certains métiers on ne peut pas être sur son téléphone comme on le souhaite ». S’il a la chance d’être le « gérant d’une entreprise et de pouvoir naviguer sur [son] smartphone à tout moment de la journée », c’est loin d’être le cas de tout le monde.
« Pour réussir, il faut soit ne pas travailler, soit avoir des horaires décalés », regrette Léa. « En journée, je ne pouvais pas être à fond dans mes recherches, parce que j’étais au travail, et quand je voyais les notifs, c’était déjà trop tard ». Elle n’a réussi à acheter sa console que lorsqu’elle est tombée malade : lors de son arrêt maladie, elle a enfin pu y consacrer le temps nécessaire. « J’ai vraiment passé 3 jours non-stop sur mon ordinateur, à suivre les comptes spécialisés sur Twitter, à être ultra attentive. Ça demande du temps, et beaucoup d’argent. »
Et même cela ne suffit pas toujours : les acheteurs s’échangent entre eux conseils et astuces pour être sûrs de pouvoir valider leur panier lorsque les ventes commencent. Avoir déjà un autre objet dans son caddie, passer par l’option « coup de coeur » de certains sites, utiliser les versions mobiles des sites où les files d’attente seraient moins longues… toutes les suggestions sont bonnes à prendre.
Des prix prohibitifs sur les sites de revente
Pour celles et ceux qui n’ont pas le temps de faire leur achat en journée, il ne reste en général pas d’autre option que de passer par des sites de revente. Que ce soit sur Le Bon Coin ou sur d’autres sites spécialisés dans la vente d’occasion, on trouve en effet des PS5 mises en vente. Le problème, c’est que le prix affiché est largement supérieur au prix de base de la console de 400 ou 500 euros en fonction des options et de la présence du lecteur de disque ou non. Ainsi, sur Le Bon Coin les prix ne descendent jamais en dessous de 600 euros. On trouve des modèles à 750€, 800€, et même parfois plus de 1000€. Des prix délirants, qui découragent un certain nombre d’acheteurs.
C’est notamment le cas de Sarah, qui a « abandonné » son rêve de PS5. « Faire la course aux magasins ou aux alertes internet, c’est énergivore, et je refuse de jouer le jeu des spéculateurs et de payer 1000 euros une console qui en vaut 500 », explique-t-elle. Alors, Sarah a, « par défaut et en attendant », acheté une Switch, « alors que je ne suis absolument pas une fan de Nintendo ». Au final, elle ne regrette pas son achat, qui lui a permis de découvrir « de chouettes jeux ». Mais la frustration est toujours là : « J’attendais avec impatience Horizon Forbidden West », explique-t-elle en parlant du jeu culte dont la suite ne sera pas accessible sur Switch.
Sarah n’est pas la seule à se demander si la dernière PlayStation vaut vraiment la peine d’être achetée — surtout que les éditeurs de jeux vidéos continuent de proposer des versions PS4 pour quasiment tous les nouveaux jeux. Sony vient même d’annoncer reprendre la production de PS4 afin faire baisser les tensions autour de la console de dernière génération.
Kevin voulait à la base attendre un an avant d’acheter la PS5, afin que les éventuels premiers bugs soient corrigés. « En novembre, j’ai cherché des moyens de l’obtenir, en allant dans des magasins les jours de livraisons potentielles, ou en utilisant Dealabs pour augmenter mes chances ». Mais, la plupart des ventes ayant lieu pendant ses heures de travail, il a fini par abandonner. « Tous les jeux qui m’intéressent ont aussi une sortie PS4, ou alors les exclus sortent dans longtemps. »
Sarah, quant à elle, ne pense pas reprendre ses recherches avant septembre. « Je vais déjà explorer les possibilités de cette Switch et continuer à faire des jeux que je n’aurai pas encore faits sur PS4 », afin de patienter. « De ce que j’ai compris, le problème d’approvisionnement n’est pas prêt d’être réglé. Donc je vais attendre. »
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Marre des réseaux sociaux ? Rejoignez-nous sur WhatsApp !