« Je prendrai 300 grammes de cocaïne, deux douzaines de barrettes de shit, trois lance-roquettes et une copie du dernier album des Tokyo Hotel s’il te plait »
– « Ah !, on le tient ! Il a vendu un CD le con ! Feu vert les gars, foncez, choppez-moi ce dealer ! »
Il n’y a pas qu’en Norvège ou au Canada que le lobby de l’industrie culturelle a désormais du mal à convaincre les autorités de mettre les moyens dans le lutte contre le piratage. Même aux Etats-Unis les temps sont durs. La RIAA, qui défend les intérêts des maisons de disques outre-Atlantique, doit donc ruser et faire preuve d’imagination. Une vidéo de formation des avocats réalisée par la RIAA et révélée par Gizmodo montre leur dernière stratégie, aussi absurde que révélatrice du grand n’importe quoi dans lequel s’est engouffré l’industrie plutôt que de se battre pour faciliter l’émergence d’alternatives légales et efficaces au piratage.
La RIAA suggère en effet de proposer aux procureurs d’utiliser la lutte contre la vente illégale de CD copiés comme une excuse pour obtenir un mandat à l’encontre des dealers, vendeurs d’armes et autres criminels. Ces mafieux sont souvent très doués pour masquer leurs activités illicites, et aux Etats-Unis comme en France on ne peut obtenir du juge un mandat à l’encontre d’un suspect qu’en présentant des éléments tangibles laissant penser que la violation du domicile privé ne sera pas abusive. Et tant qu’à faire, autant se servir du prétexte de la lutte contre le piratage de CD pour aller à la pêche aux criminels. Il n’est pas rare, voire très fréquents selon la RIAA, que ceux qui vendent des CD piratés sous le manteau en profitent pour refiler cocaïne, marijuana ou armes de poing. Les autorités pourraient même tomber, avec un tout petit peu de chances, sur des terroristes !
Suivez le pirate et vous tomberez sur le criminel.
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