Le succès électoral des partis pirates européens n’est pas encore au rendez-vous. En 2006, le Parti Pirate suédois avait obtenu 0,6 % des voix aux élections législatives. En Allemagne, le parti avait gagné 0,3 % de votes au début de l’année aux élections de la région de Hesse, et n’obtient cette semaine à Hambourg que 0,2 % des voix. Trop peu pour avoir droit au remboursement public de la campagne. D’après les résultats officiels de l’élection, le Piraten Partei aurait obtenu les voix de 1754 électeurs, alors qu’il lui aurait fallu 60.000 voix pour entrer au Bürgerschaft de Hambourg, l’organe exécutif de la ville-Etat composé de 121 membres.
Le résultat place le parti pirate sous le parti néo-fasciste DVU qui recueille 0,8 % des voix.
Des partis pirates existent en France, Belgique, Italie, Suède, Autriche, Espagne, Russie, Pologne, aux Etats-Unis, et en Allemagne. Aucun n’a réussi de percée électorale, ce qui montre que la question du piratage reste (heureusement) moins importante que les questions traditionnelles de pouvoir d’achat, de sécurité ou d’emploi. Mais le poids politique de la question du téléchargement commence tout de même à se faire sentir, comme le montre le refus du gouvernement norvégien de céder aux caprices de l’industrie du cinéma pour lutter contre le piratage des films sur Internet.
Comme tout parti spécialisé sur une problématique précise, les partis pirates n’ont aucune chance de réussir électoralement face aux partis généralistes. En revanche, les partis politiques traditionnels qui se saisissent de la question du téléchargement pour l’inclure dans une réflexion globale sur la société ont probablement des chances d’attirer vers eux de nouvelles voix.
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