Les sanctions pleuvent sur Moscou depuis que la Russie a enclenché une guerre contre l’Ukraine, fin février 2022. En plus des gouvernements, nombre d’entreprises ont annoncé leur rupture temporaire avec la Russie. Cela touche le monde des technologies (Apple y stoppe toutes ses activités) comme celui de la culture (Warner, Sony et Disney annulent leurs sorties au cinéma).
Cela s’exporte aussi aux collaborations scientifiques. Le CNRS vient d’annoncer, dans un communiqué publié le 2 mars 2022, cesser toute nouvelle forme de collaboration avec la Russie. Tous les événements prochains impliquant la Russie sont également annulés. « Il n’est pas acceptable qu’au 21e siècle, un tel conflit puisse voir le jour, au sein même de l’Europe. »
Le CNRS assure l’Ukraine de son soutien
Le CNRS indique condamner « avec la plus grande fermeté » l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Le centre « assure l’Ukraine de son total soutien et de son entière solidarité ». Il rappelle, dans ce communiqué, que la science n’a certes pas de frontières, mais que « les valeurs que toutes les communautés portent et partagent ne peuvent tolérer cette guerre ».
Nombreux sont les scientifiques qui ont fait part de leur opposition à cette guerre. Plusieurs événements ont été impactés : par exemple, l’International Congress of Mathematicians qui devait se tenir à Saint-Pétersbourg sera boycotté — et beaucoup appellent à son annulation ou report. Mais les scientifiques russes s’expriment également. Comme le rapporte Science Magazine, le chercheur Mikhail Gelfand a rédigé une lettre ouverte signée par des centaines d’autres scientifiques. Il indique notamment au magazine avoir trois objectifs vouloir « démontrer que la communauté scientifique russe n’est pas la même que les dirigeants russes » et soutenir ses homologues ukrainiens.
Le CNRS indique dans son communiqué se féliciter de la prise de position « courageuse » de ces centaines de scientifiques russes « qui se sont élevés contre cette agression » qu’est l’invasion de l’Ukraine. Le centre précise d’ailleurs une exception à sa suspension des collaborations avec la Russie : les scientifiques russes qui travaillent dans des laboratoires du CNRS pourront continuer.
Enfin, le centre assure de son soutien et de son aide aux chercheurs et chercheuses ukrainiens et se dit prêt « à accueillir celles et ceux qui le souhaiteraient ». Le CNRS s’associe ainsi au programme PAUSE, qui est dédié aux chercheurs et chercheuses en exil et qui ont besoin d’assistance. Celui-ci a ouvert récemment un appel spécial, basé sur un fonds d’urgence octroyé par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche, afin d’aider les Ukrainiens et Ukrainiennes dans cette situation.
« Le CNRS restera mobilisé aussi longtemps que la situation l’exigera », conclut le communiqué.
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Si vous avez aimé cet article, vous aimerez les suivants : ne les manquez pas en vous abonnant à Numerama sur Google News.