Comme de très nombreux autres services numériques, TikTok prend du recul sur le marché russe. Sa décision n’est pas liée à un éventuel boycott, mais au nouveau cadre législatif imposé par la Russie pour faire pression sur les plates-formes du web.
Depuis le début de la guerre face à l’Ukraine, la Russie a mis en place une nouvelle loi condamnant à la prison les personnes qui diffuseraient des « fake news » sur l’armée russe. Au vu de toute l’incertitude qui existe autour de la frontière entre le vrai et le faux en Russie, de nombreux médias ont appelé leurs correspondants à rentrer et les grandes plates-formes numériques avancent prudemment. TikTok, lui, mise sur une suspension totale de l’ajout de nouvelles vidéos pour protéger ses utilisateurs.
Une première mesure avant un bannissement ?
Sur Twitter, le service communication de TikTok explique : « À la lumière de la nouvelle loi russe sur les « fake news », nous n’avons pas d’autre choix que de suspendre le livestreaming et les nouveaux contenus sur notre service vidéo pendant que nous examinons les implications de cette loi en matière de sécurité. Notre service de messagerie in-app ne sera pas affecté. ». Dans les faits, cela laisse supposer que TikTok restera parfaitement utilisable en Russie pour celles et ceux qui ne l’utilisent que pour consulter des vidéos.
Cette situation peut-elle durer longtemps ? Depuis le début du conflit, les vidéos sur la guerre sont de plus en plus nombreuses sur le réseau social de ByteDance. La seule chose qui semble vraiment protéger TikTok d’un bannissement est sa nationalité chinoise. Les réseaux américains, comme Facebook, ont de leur côté été attaqués par le gouvernement russe, en représailles des mesures occidentales. Si TikTok venait à prendre trop d’importance dans le conflit avec l’Ukraine, on imagine qu’il pourrait être bloqué à son tour.
Ces nouvelles mesures changent-elles quelque chose pour les occidentaux qui s’informent sur TikTok ? A priori, non. Seuls les Russes ne peuvent plus partager de nouveaux contenus. Le seul changement qui concerne tout le monde est l’apparition d’un label « État russe » sur les vidéos publiées par des médias comme Russia Today ou Sputnik.
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