Emmanuel Macron a présenté son programme il y a tout juste une semaine, le 17 mars 2022, lors d’une longue conférence de presse. Candidat à sa réélection, il a abordé de très nombreux points, que ce soit sur le RSA, l’immigration, les conditions dans les EPHAD, ou encore sur… un métaverse européen — qui n’en serait pas vraiment un.
Mais le candidat a également parlé de sa volonté de mettre en place une « stratégie cyber massive ». Cette stratégie comprendrait notamment des filtres anti-arnaque, des numéros d’urgence 24h/24h, et « le recrutement de 1 500 cyberpatrouilleurs ». Qui seraient ces patrouilleurs, et quel serait leur rôle ?
Des cyberpatrouilleurs, mais pour quoi faire ?
Pour l’instant, peu de détails ont circulé sur eux, ou sur ce qu’ils feraient. Néanmoins, les cyberpatrouilleurs seraient des membres des forces de l’ordre, a expliqué l’équipe de campagne d’Emmanuel Macron, interrogée par Numerama. Il pourrait s’agir de gendarmes ou de policiers, aussi bien de profils actifs que des réservistes.
Le cadre exact de leur mission reste encore à délimiter, mais ils seraient déployés pour lutter contre la cyber criminalité, avec notamment des missions de « prévision et de sensibilisation ». Des postes « d’experts techniques » seront également ouverts, bien que le gouvernement pourrait avoir recours à des contractuels pour ce type de profils, précise l’équipe de campagne d’Emmanuel Macron.
On ne sait pas grand-chose d’autre de plus de ce programme. On peut cependant imaginer que ces cyberpatrouilleurs pourraient remplir plus ou moins les mêmes fonctions que l’ANSSI. L’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information a en effet pour mission d’assurer « un service de veille, de détection, d’alerte et de réaction aux attaques informatiques ». Afin de ce ne pas faire doublon, ces cyberpatrouilleurs pourraient éventuellement être affectés à des types de surveillance spécifique, même si rien n’a été précisé de ce côté-là.
La cybersécurité est, de plus en plus, un enjeu crucial pour les institutions et les entreprises. Les attaques dirigées contre les sociétés, que ça soit des tentatives de phishing ou ransomware, ont augmenté par 4 en 2020. Mais les menaces peuvent également venir d’acteurs étatiques, et dans le contexte de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, cette option est plus que jamais envisagée.
Les États-Unis ont d’ailleurs averti les entreprises du pays, le 22 mars 2022, que Moscou pourrait préparer des cyberattaques. Le gouvernement n’a pas donné plus de détails sur la forme que ces attaques pourraient prendre (DDoS, phishing, ransomware, etc), mais a précisé qu’elles pourraient viser des infrastructures américaines critiques.
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