Le feuilleton de la redevance TV continue, relancé par la fin des élections municipales. Invitée mardi sur RTL, la ministre de la Culture Christine Albanel est revenue sur le dossier de la suppression de la publicité sur les antennes du service public, et laissé la porte ouverte à une hausse de la redevance TV qui avait été exclue avant la campagne électorale. Dans la lignée des propos de Jean-François Copé qui préside la commission pour « une nouvelle télévision publique », la ministre a indiqué que la hausse de la revance « va être examinée« . « La commission Copé va examiner toutes les pistes de financement« , a précisé Mme Albanel.

Dans les épisodes précédents, Christine Albanel avait d’abord déclaré en septembre être favorable à une hausse de la redevance TV, avant d’être tancée par l’Elysée et Matignon et de faire marche-arrière dès le lendemain. « Le Président s’est engagé à ne pas augmenter les prélèvement obligatoires« , rappelait alors la ministre de la Culture. Mais depuis, le Président s’est réveillé un matin avec l’idée de surprendre tout son monde et d’annoncer brutalement sans aucune consultation préalable sa volonté de supprimer toutes les pages de publicités sur le service public audiovisuel. Problème : comment combler la disparition des recettes publicitaires ? D’abord exclue, malgré la pression du Parlement, la hausse de la redevance pourrait donc faire son grand retour.

Fixée à 116 euros par an, la redevance TV est beaucoup plus faible en France que les 204 euros en Allemagne, 195 euros en Grande-Bretagne, ou 324 euros en Autriche. Reste qu’en pleine crise sur le pouvoir d’achat, l’annonce d’une hausse de la redevance arriverait au pire moment.

La commission Copé doit rendre son rapport pour la fin mai, tandis que le gouvernement devrait présenter un projet de loi cet été.

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