Quand j’étais petit, je n’attendais qu’une chose : me lever pour dévorer les dessins animés diffusés chaque matin. L’un d’entre eux m’a particulièrement marqué — Tortues Ninja : Les Chevaliers d’écaille, sorti en 1987 . Il cumulait beaucoup d’arguments pour satisfaire le garçon rêveur qui prolongeait le plaisir avec tout le merchandising possible et imaginable (y compris des jeux vidéo). J’ai même adoré les films en live action. J’ai carrément acheté les boîtes de Lego commercialisées en 2013 (alors que je n’avais plus l’âge) et j’ai réussi à apprécier les récentes adaptations hollywoodiennes.
Bref, au fond de moi, je suis fan des Tortues Ninja. Et quand Dotemu a officialisé le jeu vidéo Teenage Mutant Ninja Turtles: Shredder’s Revenge, le petit garçon s’est immédiatement réveillé. Comment pourrait-il en être autrement quand on s’arrête à l’habillage visuel ? Le jeu reprend à son compte la direction artistique du dessin animé qu’on a tant chéri. Elle se met au service d’un gameplay à l’ancienne, consistant à se débarrasser d’une horde d’ennemis avec style et rapidité. Dans cette volonté de rendre un double hommage, Teenage Mutant Ninja Turtles: Shredder’s Revenge est très réussi.
Pour les fans de Tortues Ninja, par des fans de Tortues Ninja
Les développeurs de Tribute Games doivent être des amoureux de Tortues Ninja : Les Chevaliers d’écaille. Et ils ont dû regarder les épisodes en boucle, dans l’unique but de reproduire au mieux le feeling du dessin animé culte. C’est réussi. L’ambiance qui se dégage de Teenage Mutant Ninja Turtles: Shredder’s Revenge transpire les années 80/90 et fait vraiment honneur à toutes ses heures passées à suivre les aventures de Leonardo et ses frères. Le studio n’a pas lésiné sur les détails, qui nourrissent un rendu pixel art d’une générosité débordante.
Un rendu pixel art d’une générosité débordante
Teenage Mutant Ninja Turtles: Shredder’s Revenge est donc d’abord la garantie de se (re)plonger dans une ambiance loufoque. Où des tortues mutantes, entraînées par un maître rat, deviennent des maîtres des arts martiaux pour combattre un méchant prenant la forme d’un cerveau extraterrestre. De nombreux méchants sont là pour barrer la route, de Bebop à Rocksteady, en passant par Shredder et l’homme-mouche Baxter Stockman. Chaque niveau se termine par un combat contre un boss, ce qui permet à Tribute Games d’obtenir un casting de méchants très varié. Encore une fois, l’objectif est d’être référencé un maximum, avec quelques traits d’humour en prime.
Bien sûr, les graphismes en pixel art pourront apparaître un peu datés aux yeux de certains. On leur rétorquera d’écarquiller les yeux pour apprécier l’incroyable travail réalisé sur les animations. Il y a vraiment beaucoup de vie à l’écran, y compris dans les arrière-plans. On n’oubliera pas ce passage par un zoo, où des petits singes mignons enfermés derrière des barrières nous balancent des bananes. C’est ce genre de petit soin qui fait de Teenage Mutant Ninja Turtles: Shredder’s Revenge un véritable bijou visuel. On aurait presque envie de crier Cowabunga — cri de guerre des tortues — à chaque séquence. Vous n’êtes toujours pas convaincu ? Les voix des héros sont celles des acteurs de l’époque.
Un gameplay qui va à l’essentiel
Le mode arcade
En plus du mode histoire, on peut se lancer dans le mode arcade, qui enchaîne les niveaux dans une disposition à l’ancienne avec un nombre de vies limitées. Avis aux amateurs de défi.
Manette en main (les développeurs insistent sur le fait d’utiliser une manette), Teenage Mutant Ninja Turtles: Shredder’s Revenge fait directement écho aux anciens beat them up. Ces jeux d’action où l’objectif est de taper sur tout ce qui bouge, jusqu’à nettoyer le niveau et passer à la suite. C’est volontairement basique, même s’il y a quelques subtilités dans les coups qu’on peut utiliser. On notera par exemple la possibilité de réaliser une prise pour envoyer valdinguer l’ennemi vers l’écran, avec un effet qui semble briser le quatrième mur. Sinon, on peut simplement enchaîner les coups jusqu’à pouvoir porter une super-attaque dévastatrice.
Pour ne pas mourir (en mode Histoire, la difficulté est bien dosée), il faut simplement veiller à bien se placer, manger des pizzas et bien cerner les différences entre les membres du Clan des Foot. Les sbires de Shredder se distinguent par leur arsenal, lié à une couleur distincte (par exemple, ceux en vert ripostent avec un bâton). Outre d’autres ninjas, on croise le fer avec des robots et des créatures plus monstrueuses. Globalement, le feeling est bon, avec des affrontements très dynamiques qui permettent de se défouler — en plus d’offrir une précision suffisante (sauf pour les coups aériens, pénibles à maîtriser). Seules les portions avec des véhicules s’avèrent en retrait. Par chance, elles sont rares.
On peut jouer jusqu’à six dans Teenage Mutant Ninja Turtles: Shredder’s Revenge, grâce à un casting qui offre l’opportunité d’incarner l’une des quatre tortues (Michelangelo, Donatello, Leonardo, Raphaël), Splinter, April O’Neal et Casey Jones. Tribute Games s’est arrangé pour que les héros s’appuient sur des forces et faiblesses différentes. Ainsi, quand April O’Neal compense son manque de puissance par sa vitesse, Donatello dispose d’une excellente allonge. Sans surprise, Leonardo, chef du groupe, est le plus équilibré dans tous les critères. Qu’importe, les puristes prendront sûrement Michelangelo.
Le verdict
Teenage Mutant Ninja Turtles: Shredder’s Revenge
Voir la ficheOn a aimé
- Le plaisir de retrouver les tortues
- Rendu pixel art éblouissant
- Jusqu’à six joueurs
On a moins aimé
- Un peu basique
- Les phases en véhicule
- Les ennemis aériens sont pénibles
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