En cette année 2022, Ubisoft fête les 15 ans de l’une de ses marques les plus fortes : Assassin’s Creed. Déclinée à l’infini depuis le tout premier opus (spin-off, film…), bâtie autour d’une communauté de fans fidèles et pas près de disparaître, elle va encore évoluer avec Assassin’s Creed Infinity. Évoqué en 2021, le prochain épisode sera un jeu-service — soit une plateforme pensée pour évoluer avec le temps. On devrait en savoir plus à la rentrée prochaine.
En novembre 2020, la saga Assassin’s Creed avait franchi la barre des 155 millions d’exemplaires écoulés (en cumulé). Un chiffre colossal, qui en fait l’une des plus vendues de tous les temps.
À l’occasion de son quinzième anniversaire, on a décidé de faire un classement des jeux canoniques, du meilleur au pire.
Notre classement des jeux Assassin’s Creed
1 — Assassin’s Creed II (trilogie Ezio Auditore, 2009-2011)
Le premier Assassin’s Creed était un concept révolutionnaire à l’arrière-goût d’inachevé. Sa suite, sobrement baptisée Assassin’s Creed II, a su exploiter convenablement toutes ses forces autour de trois piliers qui demeurent encore aujourd’hui : un cadre parfaitement immersif, car fidèlement reproduit (Florence, Venise, le Vatican…) ; un gameplay mêlant infiltration et action ; une tonne de choses à faire. Ubisoft se permet même de jouer avec l’Histoire, en faisant écho à des événements (la conjuration des Pazzi) et en invitant certaines figures de l’époque (Léonard de Vinci, reconverti en inventeur au service des assassins).
En outre, quand Assassin’s Creed II est sorti, on croyait encore au méta-univers imaginé par Ubisoft et articulé autour d’un héros : Desmond Miles, capable de revivre les souvenirs de ses ancêtres grâce à une technologie de pointe (Abstergo). Cet épisode est par ailleurs centré sur un héros charismatique : Ezio Auditore a eu droit à deux autres aventures (Assassin’s Creed: Brotherhood et Assassin’s Creed: Revelations), constituant une trilogie complète. Aucun autre héros n’a bénéficié d’un traitement aussi poussé.
Jouable aujourd’hui sur : PS4, Xbox One, PC, Switch, PS5, Xbox Series S et Xbox Series X.
2 — Assassin’s Creed Odyssey (2018)
Assassin’s Creed Odyssey est à Assassin’s Creed Origins ce que fut Assassin’s Creed II pour Assassin’s Creed. À savoir : une amélioration totale et implacable de bases solidement établies. Odyssey maximise les possibilités offertes par la formule nouvelle génération de la licence, inspirée des RPG modernes (The Witcher 3: Wild Hunt). Certains affirmeront que ce n’est plus vraiment Assassin’s Creed, mais ce serait oublier que l’essence de la franchise se situe d’abord dans sa faculté à nous faire voyager dans une époque ancienne, avec une authenticité bienvenue (ici, la Grèce Antique). Il constitue par ailleurs un vrai melting pot de tout ce qu’a pu imaginer Ubisoft ces dernières années.
Surtout, il faut s’accrocher pour terminer Assassin’s Creed Odyssey, tant le contenu donne le tournis.
Jouable aujourd’hui sur : PS4, Xbox One, PC, PS5, Xbox Series S et Xbox Series X.
3 — Assassin’s Creed Origins (2017)
Assassin’s Creed Origins est l’épisode de la rédemption. Après des années à tirer sur la corde, à raison d’un épisode ambitieux par an, Ubisoft s’est pris le mur de plein fouet. Il fallait donc que la firme française agisse pour redorer le blason de sa marque forte, sous peine d’agacer toujours plus les joueuses et les joueurs. Les développeurs ont opté pour une approche finalement très simple : prendre leur temps afin de repenser les fondations. Voilà pourquoi il a fallu patienter deux ans avant de jouer à Assassin’s Creed Origins, qui a d’abord pour lui son cadre idyllique (l’Égypte et ses merveilleuses pyramides). Il a ensuite amorcé le véritable renouveau, avec des mécaniques qui lorgnent davantage du côté des RPG.
Jouable aujourd’hui sur : PS4, Xbox One, PC, PS5, Xbox Series S et Xbox Series X.
4 — Assassin’s Creed Valhalla (2020)
En termes d’aboutissement technique, Assassin’s Creed Valhalla est le meilleur. Logique, car il est le plus récent et le premier à bénéficier de la puissance des dernières consoles (PS5, Xbox Series). Néanmoins, il ne convainc pas autant qu’Odyssey et Origins en raison d’une certaine forme de surplace (les combats restent perfectibles) et parce qu’il s’éparpille trop dans son contenu. D’ailleurs, Assassin’s Creed Valhalla donne parfois l’impression de ne plus être un vrai Assassin’s Creed, avec très peu d’éléments rappelant le méta-univers et une écriture paresseuse.
Jouable aujourd’hui sur : PS4, Xbox One, PC, PS5, Xbox Series S et Xbox Series X.
5 — Assassin’s Creed Unity (2014)
On est peut-être un peu chauvin de mettre Assassin’s Creed Unity si haut dans le classement, puisque c’est un peu l’opus de la bascule — celui avec lequel le sentiment de lassitude a commencé à naître. Dans la presse, son score Metacritic n’excédait pas 70 sur 100 (PC), alors que son prédécesseur dépassait encore les 80 (toujours sur PC). Il n’empêche, Assassin’s Creed Unity reste une prouesse dans sa capacité à nous plonger au cœur de la Révolution française. Et, qu’y a-t-il de plus grisant que de se balader sur les toits de Notre-Dame de Paris ? Oui, Ubisoft a eu les yeux plus gros que le ventre avec Assassin’s Creed Unity, d’où le nombre incalculable de bugs. Mais, on a vraiment envie d’être chauvin.
Jouable aujourd’hui sur : PS4, Xbox One, PC, PS5, Xbox Series S et Xbox Series X.
6 — Assassin’s Creed IV: Black Flag (2013)
Assassin’s Creed IV: Black Flag pourrait presque faire office d’anomalie dans la saga Assassin’s Creed, puisqu’il est davantage un jeu de pirates. Il faut le prendre comme tel pour l’apprécier à sa juste valeur, avec un gameplay centré sur des combats navals, dans les mers des Caraïbes (les paysages sont complètement sublimes). En termes d’ambiance, l’âge d’or de la piraterie apporte un charme indéniable, surtout pour les fans des films Pirates des Caraïbes. Enfin, le héros Edward Kenway se hisse facilement sur le podium des personnages les plus charismatiques jamais imaginés par Ubisoft.
Jouable aujourd’hui sur : PS4, Xbox One, PC, PS5, Xbox Series S et Xbox Series X.
7 — Assassin’s Creed III (2012)
Assassin’s Creed III pâtit de l’excellence de la trilogie Ezio Auditore. S’il demeurait une expérience globalement réussie en 2013, il n’est pas celui que l’on retient le plus au moment de dresser le bilan. En prime, c’est l’épisode qui a tué le concept de méta-histoire centrée sur Desmond Miles — le héros du présent qui meurt à la fin (un sacré twist). À noter que l’on y incarne Connor Kenway, petit-fils d’Edward Kenway, personnage principal d’Assassin’s Creed IV: Black Flag et autre ancêtre de Desmond Miles. C’est à ce moment-là qu’Ubisoft nous a un peu perdus : le quatrième opus revient donc dans un passé plus lointain que le troisième, tout en restant centré sur un héros du présent censé être mort (Desmond Miles).
Jouable aujourd’hui sur : PS4, Xbox One, PC, Nintendo Switch, PS5, Xbox Series S et Xbox Series X.
8 — Assassin’s Creed (2007)
Il est un peu cruel de mettre le tout premier Assassin’s Creed très bas dans le classement. Sans lui, Ubisoft n’en serait pas là aujourd’hui. Néanmoins, il n’est finalement qu’un brouillon pour le flamboyant Assassin’s Creed II, qui transcende la recette avec des ingrédients bien plus savoureux. Le gros souci d’Assassin’s Creed ? Son gameplay beaucoup trop répétitif, consistant à tuer des cibles en récoltant quelques indices au gré d’une enquête. D’un objectif à l’autre, on a l’impression de toujours faire pareil et il n’y a pas encore ce sentiment de liberté qui permet de souffler.
Jouable aujourd’hui sur : PC, Xbox One, Xbox Series S et Xbox Series X.
9 — Assassin’s Creed Syndicate (2015)
Si Assassin’s Creed Unity a amorcé la chute de l’ancienne formule, Assassin’s Creedy Syndicate s’est chargé de porter le coup d’estocade. Il avait pourtant un argument à faire valoir : on y incarne des jumeaux (une femme, un homme), dans une ville de Londres marquée par la révolution industrielle. On passe de l’un à l’autre en fonction des missions. En revanche, cette nouveauté ne parvient pas à masquer le manque de fraîcheur dans la structure globale du jeu. Il est par ailleurs sorti en 2015, année qui a vu défiler des titres phares comme The Witcher 3: Wild Hunt ou Bloodborne. Bref, il était temps d’évoluer.
Jouable aujourd’hui sur : PC, Xbox One, Xbox Series S et Xbox Series X.
10 — Assassin’s Creed, le film (2016)
Sans aucun doute possible, l’une des pires adaptations cinématographiques tirées d’une saga de jeux vidéo, où Michael Fassbender et Marion Cotillard s’échangent des regards d’amoureux ahuris dans une photographie ignoble. Il n’y a vraiment rien à sauver dans ce film, qui est beaucoup trop sérieux pour devenir un nanar. Espérons que la série TV, prévue sur Netflix, rende davantage hommage à l’univers des jeux.
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