Toy Story a accompagné mon enfance et peut-être la vôtre aussi. Cette série de films m’a fait rire et pleurer de nombreuses fois et m’apporte toujours autant d’émotions à l’âge adulte. À l’annonce du film Buzz l’Éclair, qui mettrait en scène non pas un jouet mais un « vrai » personnage, ma curiosité s’est éveillée, mais aussi ma méfiance. Alors, quand Numerama m’a proposé d’assister à l’avant-première et d’en écrire une critique, bien que je ne sois pas journaliste critique, et encore moins journaliste cinéma, je n’ai pas pu passer à côté de cette occasion.
Alors, il vaut quoi, ce nouveau film d’animation ? Voici mes impressions, libres de tout spoiler.
Quel rapport avec le jouet ?
Dans l’univers Pixar, ce film est censé être celui qui est sorti en 1995. C’est avec ce blockbuster qu’Andy, l’enfant de Toy Story, est devenu fan de Buzz l’Éclair. Oui, c’est très méta. L’histoire est simple : Buzz l’Éclair se retrouve coincé sur une planète avec son équipage et doit trouver une solution afin de retourner sur sa planète. Mais au fil des rencontres, il apprend que sa seule solution est de vaincre le mystérieux Zurg et son armée de robots.
Nous nous retrouvons donc devant un film de science-fiction. Space Rangers, vaisseau, pistolets lasers, monstres, robots, planètes à découvrir… tout y est. De plus, le film fait plusieurs clin d’œil à d’autres films du genre, comme Alien, Star Wars ou Dune.
Qui sont ces nouveaux personnages ?
Alisha Hawthorne, la meilleure amie de Buzz, est une femme noire lesbienne. Elle est aussi la cheffe du héros : c’est une Space Rangers forte, un vrai modèle. Et sa petite-fille, Izzy Hawthorne, est le second personnage principal, qui accompagne Buzz dans sa mission et l’aide à surpasser ses insécurités. Elle est déterminée, mais pleine de doutes. Évidemment, le film nous offre aussi un adorable compagnon « animal », un chat robot doté de sentiments, Sox, qui se vendra très bien en magasin après la sortie du film…
Mais en plus d’être un super produit dérivé, Sox est attachant, drôle et pas du tout agaçant comme peuvent l’être les personnages de son genre. Il se présente comme le soutien émotionnel du personnage principal, mais est aussi d’une grande aide pour braver les épreuves.
La nostalgie a bon dos
Il faut le dire, le scénario du film ne mérite pas le prix de l’originalité. Mais c’est surtout au niveau des personnages, trop stéréotypés, que j’ai été le plus gênée.
Il y a l’homme blanc expérimenté, mais qui a encore tant à apprendre, accompagné d’une jeune femme noire vive, mais débutante, qui veut prouver qu’elle est forte et qu’elle mérite de porter le nom de sa grand-mère. Il y a aussi une vieille femme loufoque dotée d’un casier judiciaire, un dernier homme dans l’équipe qui ne sert qu’à mettre la mission en péril par sa maladresse… Et bien évidemment, il nous faut un nouveau patron qui mette des bâtons dans les roues du personnage principal, en l’empêchant d’accomplir sa destinée.
À cause de ce manque de profondeur, j’ai manqué d’empathie envers ces personnages, sans compter le fait que l’on devine très vite ce qui va leur arriver.
Un faux prétexte pour jouer avec la nostalgie ?
Le « film dans le film » est censé être sorti en 1995… mais est pourtant étrangement très inclusif. C’est assurément positif, et même bienvenu, pour un film de 2022, mais cela crée un décalage avec la réalité de la représentation en 1995. Cette information nous est présentée très simplement par deux lignes de texte au début du film et a comme une odeur de prétexte de dernière minute pour donner une raison au film d’exister. Et puis, personne ne me fera croire qu’Andy était fan de ce film… mais n’avait pas de doudou du chat Sox, qui aurait donc été présent lors des films précédents !
Mais alors, c’est bien, ou pas ?
Si je me tourne vers le passé et que je demande à ma version enfant ce que j’ai pensé de ce film, toutes ces réflexions ne me viendraient pas à l’esprit. Je dirais que moi aussi je veux devenir Space Rangers comme Izzy et j’aurais souhaité savoir s’il était possible de voyager sur une autre planète. C’est d’ailleurs ce que les enfants qui jouaient aux Space Rangers après la séance devaient penser aussi. Peut-être faut-il donc laisser de côté les questionnements sur le scénario et la place des personnages dans un film « sorti » en 1995, afin de profiter pleinement d’une aventure amusante, parfois même touchante ? Mais une question perdure : le film peut-il avoir le même impact que Toy Story a pu avoir sur le public des années 2000 ?
Le verdict
Buzz l’Éclair
Voir la ficheOn a aimé
- L’inclusivité
- L’image est très belle
- Un petit chat robot mignon et pas agaçant
- Ça fait rêver les enfants
On a moins aimé
- Un scénario classique
- Des personnages vus et revus
- 1995 ? Vraiment ?
Buzz l’Éclair est un film qui nous fait passer un bon moment. Ni plus, ni moins. Il n’aura probablement pas le même impact que la série de films Toy Story et sera oublié rapidement. Mais il fera rêver petits et grands (enfin, surtout les petits) pendant un peu plus d’une heure et vous donnera de bonnes idées de cadeau d’anniversaire ou de Noël, car… qui ne veut pas d’une peluche Sox trop mignonne.
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