Le nouveau PlayStation Plus est arrivé. Sony a décidé de fusionner l’ancien abonnement (une formule unique) avec son service de streaming (PlayStation Now), dans le but de proposer une nouvelle offre articulée autour de trois options. Le nom PlayStation Plus est conservé, mais trois suffixes ont été ajoutés : Essential, qui correspond à l’ancien modèle, Extra et Premium. Naturellement, plus on paie cher, plus on aura accès à des fonctionnalités. Par exemple, le streaming est réservé au PlayStation Plus Premium.
Pour Sony, ce nouveau PlayStation Plus est un moyen de muscler ses services en se mettant un peu plus à la page des standards actuels. La firme nippone, qui a vendu beaucoup de PlayStation 4 et connaît une pénurie constante de PS5 depuis le lancement en novembre 2020, se devait de réagir face à l’arme implacable dont dispose Microsoft : le Xbox Game Pass. On a pu tester le nouveau PlayStation Plus Premium, parcourant son interface remplie de jeux (des centaines). Si tout n’est pas parfait, l’évolution est intéressante.
Une offre PlayStation Plus à peaufiner
Rappel des trois formules
Essential | Extra | Premium | |
---|---|---|---|
Jeux offerts chaque mois | Essential✅ | Extra✅ | Premium✅ |
Multijoueur en ligne | Essential✅ | Extra✅ | Premium✅ |
Réductions | Essential✅ | Extra✅ | Premium✅ |
Stockage cloud | Essential✅ | Extra✅ | Premium✅ |
Collection PS Plus | Essential✅ | Extra✅ | Premium✅ |
Catalogue de jeux | Essential❌ | Extra✅ | Premium✅ |
Catalogue de classiques | Essential❌ | Extra❌ | Premium✅ |
Démos | Essential❌ | Extra❌ | Premium✅ |
Jeux en streaming | Essential❌ | Extra❌ | Premium✅ |
Prix mensuel | Essential8,99 € | Extra13,99 € | Premium16,99 € |
Prix annuel | Essential59,99 € | Extra99,99 € | Premium119,99 € |
L’interface est (nécessairement ?) un fouillis
L’onglet PlayStation Plus se trouve à l’extrémité gauche sur le menu principal de la PlayStation 5. Une fois sélectionné, il fait apparaître une page remplie de bandeaux et de catégories. Les ennuis commencent vite, tant on ne sait pas où cliquer. Le PlayStation Plus paie son catalogue immense, qui permet d’accéder à plus de 700 jeux (on a compté) — attention, il y a des doublons. À noter que ce défaut n’existe pas pour la formule Essential, cette dernière ne donnant accès qu’à une poignée de titres (la fameuse Collection n’a pas disparu pour les propriétaires d’une PS5).
Plus vous paierez cher, plus vous ne saurez pas où donner de la tête. Le PlayStation Plus Premium ajoute effectivement une portion dédiée aux jeux classiques (PS1, PS2, PS3 et PSP). Une telle quantité mériterait plus d’options de filtrage pour s’y retrouver. Il y en a, mais pas suffisamment pour gagner du temps. Par exemple, les titres les plus vieux ne sont pas liés à leur console d’origine, ce qui empêche de fournir un filtre dédié. Le mieux reste donc de parcourir les multiples carrousels à disposition, jusqu’à se faire la main. Pire, certains noms portent à confusion : le « Catalogue de jeux » est incomplet (et sans filtre), alors que l’onglet « Jeux » accessible depuis le bandeau en haut l’est (et avec filtres).
La partie « Suggestions » — ici appelée « Selon votre jeu » — n’est pas non plus très pertinente. Si je peux comprendre que Sony me recommande Celeste après avoir joué à Hollow Knight, je cherche encore l’analogie avec Naruto Shippuden: Ultimate Ninja Storm 4, pourtant suggéré en deuxième position. À ce sujet, il est urgent de peaufiner les algorithmes pour mieux conseiller, surtout avec plus de 700 choix dans lesquels piocher.
Sony fait en revanche un bon travail de pédagogie dans la différenciation de ses trois formules et dans les explications sur les différentes fonctionnalités proposées. L’interface, moderne avec ses grosses icônes, s’avère très claire.
Que vaut le catalogue de jeux ?
Si le PlayStation Plus Premium offre l’opportunité de (re)découvrir plus de 700 jeux, le PlayStation Plus Extra constitue le cœur et les poumons du nouveau service. C’est à partir de ce palier qu’on accède à une large sélection de productions PS4 et, surtout, PS5. On retrouve des grosses productions : Assassin’s Creed Valhalla (PS4 & PS5), Death Stranding (PS4 & PS5), Red Dead Redemption 2 (PS4)… Des exclusivités marquantes : Bloodborne (PS4), Demon’s Souls (PS5), Ghost of Tsushima (PS4 & PS5), God of War (PS4), Marvel’s Spider-Man: Miles Morales (PS4 & PS5), Returnal (PS5)… Mais aussi des pépites de la scène indé : Blasphemous (PS4), Celeste (PS4), Hollow Knight (PS4)…
En termes de quantité et de qualité, on se rapproche aisément du Xbox Game Pass. À un détail — de taille — près : Sony n’inclura pas (jamais ?) ses exclusivités dès le jour de leur sortie. Il y aura des nouveautés, à l’instar de Stray (le jeu avec le chat), mais elles n’auront pas été développées par un studio appartenant à la firme nippone. Dommage.
Faut-il s’abonner à l’offre Premium ?
C’est un grand non… pour le moment. Cette formule ajoute le streaming de certains jeux (pas tous), certes, mais l’expérience n’est pas vraiment satisfaisante. Premièrement, le cloud gaming n’est pas disponible sur les plateformes mobiles (PS4, PS5 et PC uniquement). Deuxièmement, le confort de jeu ne se hisse pas à la hauteur des meilleurs représentants du marché. Malgré notre connexion suffisante (de la fibre, en Wi-Fi), on a connu quelques couacs : temps d’accès très longs, ralentissements, gels d’écran, latence perceptible. Faute d’une bonne bande passante (en Ethernet si possible), on ne vous conseillera pas d’opter pour le PlayStation Plus Premium. Un gros problème pour les fans de la PS3, ses jeux étant uniquement proposés en streaming.
Quant au catalogue des classiques, il est ridicule. Il n’y a que 37 jeux tirés des générations PS1, PS2 et PSP, balancés en vrac sur une page. Et les titres disponibles au lancement du service ne font pas rêver. Où sont les Crash Bandicoot, Tomb Raider, MediEvil, Legacy of Kain: Soul Reaver, WipEout 2097 et autre Gran Turismo ? Pour la nostalgie, on repassera. Bonne nouvelle quand même : certaines options absentes des œuvres originales ont été intégrées pour améliorer l’expérience (exemple : le retour en arrière, pour corriger une erreur). Visuellement, la PS5 réalise un bon travail de lissage pour un rendu plus net et plus propre, sans faire de miracle non plus (et à condition d’accepter l’affichage en 4:3 pour éviter les déformations, sans oublier les versions PAL, en attendant l’arrivée des versions NTSC.)
Le PlayStation Plus Extra est extra pour les nouveaux
Le nouveau PlayStation Plus est loin d’être un mauvais service. Mais il est important de connaître ses besoins avant de choisir une formule. Pour le moment, l’option Premium est déconseillée, en raison d’un catalogue de classiques peu fourni et d’une expérience de streaming incomplète (voire perfectible sans une bonne connexion).
À contrario, le PlayStation Plus Extra constitue un bon choix pour qui viendrait d’acquérir une PlayStation 5 : pour 13,99 € par mois, il permet d’accéder à un catalogue de jeux PS4/PS5 très copieux, susceptible d’occuper pendant de très longues heures. On espère simplement que Sony va vite améliorer l’interface, inadaptée à un tel volume, et que le catalogue évoluera sur la bonne voie. Comme c’est le cas du Xbox Game Pass — la référence des services gaming.
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