En déplacement à Cannes pour le festival international de la créativité (Cannes Lions Festival), Ted Sarandos, le codirecteur général de Netflix, a répondu le 23 juin 2022 à plusieurs questions sur la santé du service de streaming. En difficulté depuis la baisse de son nombre d’abonnés, Netflix prépare les chantiers pour revenir en force. Si Ted Sarandos réfute l’idée de racheter une entreprise qui fabrique du hardware (comme Roku, pour avoir des téléviseurs Netflix), il a remis en avant le lancement de la version « avec publicités » de Netflix, qui coûterait moins cher que l’offre essentielle. Le projet semble bien avancer.
Pas de la pub classique
« Nous voulons une entrée assez facile sur le marché — mais, encore une fois, nous allons construire et itérer.» Historiquement, le festival Cannes Lions est connu pour son rapport à la publicité. C’est donc le lieu idéal pour mentionner les projets du géant du streaming, qui dit ne pas vouloir faire de la publicité comme les autres. « Ce que nous faisons au début ne sera pas représentatif de ce que sera le produit au final. Je veux que notre produit soit meilleur que la télévision », explique Ted Sarandos.
Dans un premier temps donc, vraisemblablement d’ici la fin de l’année, cette formule financée par la publicité devrait rajouter des coupures publicitaires à l’ancienne, sans doute avant les programmes. Comcast, NBC et Google serviraient de régies publicitaire à Netflix. Ensuite, Netflix dit avoir pour projet de lancer sa propre division publicités. Il souhaite les produire lui-même, pour proposer du contenu « plus intégré et moins intrusif ». Comment interpréter cette phrase ? On peut imaginer que les pubs seront adaptées aux programmes que vous regarderez, pour ne pas vous donner l’impression de casser complètement l’ambiance.
Depuis sa création, Netflix est un fervent opposant à la publicité. Après avoir promis une nouvelle fois en 2019 que la publicité ne débarquerait jamais sur sa plateforme, l’entreprise avait changé d’avis en 2022 après avoir enregistré sa première perte d’abonnés. La « guerre des services de streaming », qui a vu l’arrivée de nouveaux entrants comme Disney+, HBO Max ou Paramount+, contraint Netflix à revoir sa stratégie. Ces services sont moins chers, peuvent se permettre d’être moins rentables et misent généralement sur la publicité pour casser les prix. Netflix a aussi dit qu’il comptait faire la chasse au partage de comptes, ce qui risque d’être délicat.
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