Dans l’univers du jeu vidéo, The Last of Us est un cas assez unique. Classique instantané à sa sortie en 2013 sur PS3, le jeu d’horreur de Naughy Dog a eu droit à une remasterisation sur PS4, en 2014. En 2022, il sera de nouveau proposé, cette fois sous la forme d’un remake sur PS5. En moins de 10 ans, The Last of Us aura donc connu trois versions différentes… Toutes vendues à des prix élevés (de 49,99 à 79,99 €).
Pour certains, cela commence à faire beaucoup. Ils se demandent si Sony n’est pas trop opportuniste, surfant sur la popularité de la saga pour simplement « faire de l’argent ». Robert Morrison, développeur qui a travaillé sur le remake The Last of Us Part I, a défendu le projet. Dans un tweet publié le 10 juillet, il déclare : « C’est le projet le plus méticuleux et le plus élaboré sur lequel j’ai travaillé dans ma carrière. C’est le plus haut niveau de détails et de soin possible. »
Le problème de The Last of Us Part I ? Son prix
On pourrait remettre en doute l’objectivité de Robert Morrison. Sauf qu’il ne travaille plus pour Naughty Dog et qu’il a connu d’autres projets d’envergure dans sa carrière (le God of War de 2018, Injustice 2, Resident Evil 7: Biohazard). On peut d’ailleurs croire en ses arguments quand on regarde les premières images de The Last of Us Part I. Le gouffre par rapport à The Last of Us Remastered est sensationnel. Mieux, il permet aux développeurs d’aller encore plus loin dans le réalisme, avec des personnages qui font enfin leur âge. La puissance de la PlayStation 5 va bien offrir un tout autre visage aux aventures de Joel et Ellie.
Il n’empêche, on comprend pourquoi certains joueurs ne perçoivent pas très bien ce remake. Il oblige les fans à passer à la caisse pour la troisième fois, après avoir déjà dépensé 60 € pour la version PS3 et 50 € pour le portage PS4. Pour son arrivée sur PS5, The Last of Us subit en prime une grosse inflation : 80 € en édition standard (90 € en édition deluxe). Dépenser 50 € pour rejouer au même jeu représentait déjà une somme importante, alors 80 €… Pour justifier ce tarif, les améliorations devront être à la hauteur des attentes (on espère par exemple une exploitation intéressante de la DualSense).
Sony pourrait faire un geste de générosité pour celles et ceux qui ont déjà acheté The Last of Us sur PS3 et/ou PS4 — ce qui n’avait pas été le cas pour la remasterisation en 2014. Même une réduction de 10 € serait bienvenue : elle permettrait de moins faire passer le remake pour un simple moyen de « faire de l’argent » et récompenserait les fans de la première heure — ceux sans qui le remake n’existerait probablement pas. Hélas, Sony n’y a pas pensé.
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