Une nouvelle adaptation de RoboCop en jeu vidéo est actuellement en préparation. Hélas, les premières images dévoilées et le passif du studio n’incitent pas à l’optimisme.

RoboCop, film réalisé par Paul Verhoeven, fait partie de mes films préférés. Il m’a pourtant traumatisé car, plus jeune, je détournais les yeux pour ne pas voir l’ultraviolence de certaines séquences. RoboCop est un long métrage comme on n’en ferait plus aujourd’hui : un blockbuster financé par un gros studio qui cachait en réalité une vraie satire sur la société et ne ménageait pas le spectateur. Aussi irrévérencieux que culte, RoboCop va revenir en 2023 sous la forme d’un jeu vidéo sous-titré Rogue City. Hélas, on craint déjà le pire.

Édité par Nacon et prévu sur PS5, Xbox Series et PC, RoboCop: Rogue City s’est montré dans une bande-annonce de gameplay diffusée le 7 juillet sur YouTube. Sur le papier, le potentiel existe : incarner un robot quasi invincible, chargé de faire régner la loi dans les rues d’une ville gangrenée par le crime, sans aucune concession. Mais à en juger par les premières images, rien n’invite à l’extase. Et ce n’est pas le passif du studio en charge du développement qui nous fera changer d’avis.

RoboCop mérite bien mieux qu’un tel jeu vidéo

Plein d’adaptations

La saga RoboCop a connu nombre d’adaptations en jeux vidéo, plus particulièrement pendant les années 90.

Derrière RoboCop: Rogue City, on retrouve l’entreprise polonaise Teyon — qui multiplie les projets divers et variés depuis sa création en 2006. Son dernier jeu remonte à 2019, avec Terminator: Resistance, autre adaptation d’une franchise cinématographique culte. Résultat ? Une note de 3 sur 10 attribuée dans nos colonnes, auréolée d’un titre qui en dit long sur la qualité de l’expérience — « basique, limité et répétitif ». Terminator: Resistance nous avait convaincus sur les quelques références aux films, beaucoup moins sur la partie technique et le gameplay.

RoboCop: Rogue City // Source : Nacon
Ça sent l’hémoglobine // Source : Nacon

Quelques années auparavant, Teyon avait déjà terni la réputation de Rambo, avec le jeu vidéo sobrement baptisé Rambo: The Video Game. Je n’ai pas eu l’honneur d’y jouer, et c’est sans doute mieux ainsi à en croire la page Metacritic de la version PC (34 sur 100 par la presse, 1,6 sur 10 par les joueuses et les joueurs). Avec Rambo: The Video Game puis Terminator: Resistance, Teyon n’a donc pas su prouver qu’il avait les épaules pour répondre aux exigences d’une adaptation articulée autour d’une marque forte. À sa décharge, d’autres studios ont connu des échecs similaires — à l’instar de IllFonic avec le jeu vidéo Predator commercialisé en 2022.

RoboCop: Rogue City // Source : Nacon
Le gros robot sera là // Source : Nacon

La première vidéo de RoboCop: Rogue City montre un FPS en apparence lambda aux graphismes loin d’être renversants pour un jeu censé sortir en 2023 (la modélisation des personnages est risible, hormis celle du héros). Quant aux phases de tir, elles n’ont pas l’air très rassurantes. Tout porte à croire qu’il faudra simplement éliminer des ennemis à l’intelligence artificielle proche du néant, à l’aide de capacités surhumaines (on pourra lancer des éléments du décor) et d’un arsenal dévastateur.

Il y a quand même deux motifs d’espoir qui émanent de la bande-annonce :

  • « On l’a tous vu hésiter dans une situation de vie ou de mort », s’interroge une journaliste. RoboCop: Rogue City ira-t-il loin dans la psychologie du héros, entité qui a abandonné son humanité, mais fait face à quelques relents de son passé de temps en temps (des bugs, dira-t-on) ?
  • La présence de l’acteur Peter Weller au casting (on voit son visage à la toute fin). Elle atteste d’une forme d’authenticité puisqu’il a joué le RoboCop original.

On espère se tromper.

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