Netflix est en train de négocier avec des studios pour avoir le droit d’incorporer certains contenus au nouveau forfait qu’il développe : un abonnement moins cher, mais avec de la publicité.

L’abonnement avec publicité de Netflix n’est pas si facile à mettre en place que ça. Voilà trois mois que la plateforme a confirmé qu’elle allait renoncer à un de ses principes fondateurs et lancer une nouvelle forme de souscription payante, moins chère, mais avec des encarts publicitaires. Depuis, elle a choisi Microsoft pour gérer cette implémentation, qui va forcément modifier la manière dont la plateforme fonctionner.

Dans ses résultats financiers du deuxième trimestre (Q2 2022), Netflix a indiqué qu’il visait un lancement au début de l’année 2023, et que ce nouveau type d’abonnement sera d’abord probablement déployé « sur les marchés où les dépenses en publicité sont importantes ».

Netflix est « en discussion » avec les studios

Il y a cependant une barrière supplémentaire qui s’est dressée devant la firme : les séries, films et documentaires qu’elle met à disposition sur sa plateforme ne seront pas forcément tous accessibles avec le nouveau tarif avec publicité. Ted Sarandos, le co-CEO de l’entreprise, l’a admis dans l’appel aux actionnaires du 19 juillet 2022, comme l’a relevé le média Deadline.

« Aujourd’hui, nous pouvons inclure dans le nouvel abonnement financé par la publicité la grande majorité de ce que les gens regardent sur Netflix », a-t-il souligné. « Ce n’est pas le cas pour tous [les contenus], et nous sommes en discussion avec les studios. Mais si nous lancions le produit aujourd’hui, les abonnés à ce tarif avec de la pub vivraient quand même une belle expérience. Nous allons supprimer du contenu, mais certainement pas tout. Ne considérez pas ça comme une barrière importante pour l’entreprise. »

Capture d'écran de Russian Doll // Source : Netflix
Capture d’écran de Russian Doll // Source : Netflix

Le Wall Street Journal avait déjà révélé, le 12 juillet, que Netflix était en plein pourparlers avec Warner, Universal et Sony afin de renégocier les droits de diffusion de certaines séries — ces studios sont derrière les séries You, Russian Doll, The Crown, Cobra Kai ou encore Breaking Bad ou NCIS.

Ces studios de production avaient accepté de développer des programmes pour Netflix (ou lui en louer les droits) dans le cadre d’une diffusion sur la plateforme de Netflix, sans pub. Or, si le service de streaming ajoute de la pub autour de ces programmes, Netflix va beaucoup plus gagner d’argent. Les studios qui fournissent les films et séries veulent donc aussi leur part du gâteau. Selon le WSJ, Netflix pourrait devoir payer entre 15 % et 30 % plus pour les mêmes contenus.

Le jeu en vaut de toute manière la chandelle : la plateforme a besoin de trouver des nouvelles sources de revenus, alors qu’elle subit sa plus grosse chute d’abonnés de son histoire : près d’un million ont quitté le navire en un trimestre.

Source : Montage Numerama

Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci

Il y a une bonne raison de ne pas s'abonner à

Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.

Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :

  • 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
  • 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
  • 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.

Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Marre des réseaux sociaux ? Rejoignez-nous sur WhatsApp !