N’avez-vous jamais eu une sensation visuellement étrange en regardant The Mandalorian, Le Livre de Boba Fett et Obi-Wan Kenobi ? Ces trois séries de l’univers Star Wars mobilisent une toute nouvelle technologie de pointe : le StageCraft, aussi appelée « volume ». Cette technique de production, encore considérée comme pionnière, place les acteurs et actrices sur un plateau pourvu d’un décor vidéo en ultra haute définition. Le casting est donc déjà immergé, au moment de la prise par le ou la cinéaste, dans des environnements numériques — pas de fond vert et pas de décor réel non plus.
Le StageCraft donne une impression de réalisme à couper le souffle. De fait, les dernières séries Star Wars sont très belles. Mais, cela ne fait pas l’unanimité en tant que choix esthétique : cette approche visuelle du réel est si poussée qu’elle sonne paradoxalement faux. Les décors semblent parfois lisses, en plus d’un décalage entre les personnages et leur environnement, retirant une part de crédibilité aux images.
Quoiqu’on en pense de cette méthode, la prochaine série Star Wars va rompre au moins temporairement avec ce nouveau procédé. Dans les colonnes du magazine américain Empire, le showrunner d’Andor — Tony Gilroy — a annoncé le 1er août que le StageCraft « n’a pas été utilisé du tout ».
Un tournage « old school » pour Andor
Attendue pour fin septembre 2021 sur Disney+, Andor fera figure de préquelle à Rogue One. Cinq ans avant l’issue du film, la série suivra le rebelle Cassian Andor. L’intégralité de la saison a été tournée sur des décors géants construits à Pinewood (Angleterre) et dans différents environnements réels aux quatre coins du monde. « Yep, on la joue old school », s’en amuse le showrunner. Mis à part les effets spéciaux et quelques fonds verts, les contextes et objets sont vraiment présents aux côtés des personnages.
« Tout est mécanique. On interagit avec de vrais objets », raconte auprès du magazine Fiona Shaw, l’interprète de Maarva. « La maison de mon personnage est construite à partir de pièces issues de vieux vaisseaux. J’avais l’habitude d’en sortir et de me contenter de le fixer. Époustouflant. » Elle se rappelle de longues marches, dans les montagnes écossaises, pour se rendre d’un lieu de tournage A à un lieu de tournage B. On sera donc bien loin d’un écran ultra HD diffusant des décors virtuels comme dans Obi-Wan Kenobi.
Le choix provient d’une direction artistique correspondant à une œuvre quelque peu sombre, ancrée dans la dureté d’une rébellion grondante. Andor s’annonce assez proche d’un thriller politique dans un contexte de space opera. Des décors réels, concrets, collent davantage à cette atmosphère brute, plutôt que des environnements lisses comme dans les dernières productions Star Wars.
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