Il existe des jeux vidéo qui n’ont pas la prétention d’accumuler les folles promesses, au risque de copieusement décevoir quand ils sont disponibles (coucou Cyberpunk 2077). Ces productions préfèrent aller droit à l’essentiel, sans survendre des qualités, en se concentrant sur un ou deux éléments suffisamment maîtrisés pour convaincre. Édité par Focus Entertainment et attendu pour le 22 novembre sur un maximum de plateformes (y compris les vieilles consoles), Evil West est de ceux-là.
Mieux, Evil West a tout en magasin pour devenir un véritable plaisir coupable de cette fin d’année 2022. Il se présente avec un univers complètement neuneu, où des cowboys virils sont en réalité des chasseurs de monstres assoiffés de sang. On navigue clairement dans un western loufoque, où strictement rien ne doit être pris au sérieux. L’objectif des développeurs n’est pas de vous raconter une histoire immersive et d’innover, mais de jouer sur la corde du défouloir pur et simple. On y a joué à la gamescom, et on en redemande.
Evil West, ou le défouloir par excellence
Au diable la subtilité, les conventions et les grandes présentations : dans Evil West, on dézingue d’abord, on (se) pose des questions ensuite. Le jeu ne vous assommera pas de grandes explications, y compris sur le gameplay d’une efficacité redoutable. Mieux, vous n’aurez même pas à vous soucier des munitions, votre arsenal se rechargeant tout seul. Pour regagner de la vie, il suffit de faire confiance à une potion qui finit par se remplir après utilisation. En somme, tout est fait pour libérer au maximum l’esprit pour qu’on puisse se concentrer sur un seul objectif : tuer, tuer et tuer. Avec style si possible.
Derrière Evil West, on retrouve le studio Flying Wild Hog, connu pour la trilogie Shadow Warrior (là encore, on mise sur l’action frénétique et décérébrée pour séduire). Et il sait comment y faire pour offrir du plaisir immédiat, que ce soit à distance avec un arsenal de circonstance (un pistolet et un fusil pour démarrer) ou au corps-à-corps. Evil West n’entend pas se contenter d’êtr’e un jeu de tir de plus, et misent aussi sur des exécutions gores et impressionnantes dans les combats rapprochés. Les plus doués prendront vite leurs marques, éliminant ces vils vampires avec beaucoup d’entrain. Bien sûr, il faut aimer la violence graphique et les expériences très rythmées. Sur bien des points, Evil West rappelle le chef-d’œuvre Doom Eternal. Il y a pire comme comparaison.
Si Evil West s’épanouît dans sa promesse qui ne vole pas bien haut, c’est surtout parce que Flying Wild Hog mise sur la solidité technique pour asseoir son propos. En résulte un jeu à la fluidité exemplaire et aux animations ultra rapides. Manette en mains, c’est très plaisant : notre cowboy réagit au doigt et à l’œil, ce qui encourage à toujours bouger pour ressortir vivant des nombreux affrontements. Ce gameplay aux petits oignons suffit pour donner envie d’en voir plus, à condition de ne chercher rien d’autre que le plaisir de tout éradiquer ce qui apparaît à l’écran. Parfois, il est préférable de ne pas réfléchir.
Enfin, le studio a semble-t-il pensé à varier les décors : en un peu moins de 30 minutes, les bâtisses typiques du genre western ont vite céder leur place à des profondeurs proches de l’horreur. On nous a aussi promis des environnements plus exotiques (avec de la neige !), ce qui ajoutera un peu de variété à un jeu que je risque de dévorer avec beaucoup d’appétit, tel un vampire qui plante ses crocs dans une victime apeurée. On le répète : au diable la subtilité.
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