Depuis débuts 2022 et les premiers « mauvais » résultats trimestriels de Netflix, le géant du streaming promet une nouvelle formule financée par la publicité pour reconquérir ses abonnés partis ailleurs. Netflix le sait, la qualité première de cette formule doit être son accessibilité. La publicité est contraignante, mais on peut bien accepter de regarder 4 à 5 spots avant de lancer un épisode si le tarif de son abonnement est vraiment plus bas.
Selon les informations de Bloomberg, ce sera entre 7 et 9 dollars par mois. Un tarif à comparer aux 9,99 (un écran), 15,49 (deux écrans) et 19,99 dollars par mois (quatre écrans) des offres américaines. La ristourne semble assez petite, mais tout dépend de ce que Netflix offrira à ce prix-là.
Quelle offre exactement ?
Normalement, Netflix présentera sa nouvelle grille fin 2022. Les premiers pays éligibles devraient être servis dans la foulée, avec un élargissement en 2023. À 7-9 dollars par mois (au vu de l’équivalence euro/dollar, sans doute 7-9 euros), à quoi aura-t-on le droit ?
Depuis plusieurs mois, on sait que les programmes ne seront pas forcément les mêmes. Le catalogue sera plus petit, faute d’accord avec certains studios qui pourraient réclamer une commission sur les publicités. On sait aussi que Netflix avec des publicités vous proposera des pubs conçues sur mesure, en vous demandant vos centres d’intérêt à la première création. Enfin, il devrait rendre impossible le téléchargement de contenus sur son smartphone ou sa tablette.
Selon Bloomberg, cette offre pourrait être présentée comme une version deux fois moins chère de Netflix deux écrans, qui coûte 13,49 euros par mois en France (et 15,49 euros aux États-Unis). Doit-on interpréter que la qualité d’affichage (HD) sera meilleure que dans l’offre basique sans publicités (SD) ? Qu’on aura aussi accès à deux écrans, au lieu d’un seul ? C’est possible, d’autant plus que Netflix pourrait revoir ses offres d’ici là. Nous ne serions pas étonnés de voir l’offre basique disparaître, mais Bloomberg n’en parle pas pour l’instant.
L’agence américaine rapporte aussi le fait qu’il y aura 4 minutes de publicités obligatoires pour chaque heure de visionnage. Ces publicités seront proposées avant le programme… mais aussi pendant, comme à la télé. Ces 4 minutes seraient bien vues par Netflix qui, en comparaison à la télé US, serait beaucoup moins abusif (20 minutes par heure là-bas). En revanche, par rapport à la télé française, nous sommes plutôt dans la norme.
Avec un tarif de 7-9 dollars/euros, Netflix prend le risque de ne pas rendre son offre si abordable que ça (c’est à peu près le prix de Disney+ ou Prime Video, sans pubs et en 4K). Est-ce assez pour le relancer ?
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