« A long time ago, we used to be friends… » Un générique iconique pour tous les ados des années 2000, une détective lycéenne hors pair, une répartie bien placée et des meurtres mystérieux : Veronica Mars a été l’un des piliers de la télévision, de 2004 à 2007. Si elle a débuté la même année que des séries devenues cultes comme Lost, Les 4400, Desperate Housewives ou Grey’s Anatomy, ce teen drama n’a pas à rougir pour autant de son petit succès, toujours intact. L’engouement était tel auprès des fans, qu’un film (peu intéressant), puis une quatrième et dernière saison ont vu le jour en 2014 et 2019.
Alors que ce revival est enfin mis en ligne sur Amazon Prime Video le 15 septembre, on vous donne trois raisons d’enfiler vos Converses, de récupérer votre sacoche Eastpak dans le placard et de retrouver votre âme d’ado fleur bleue pour (re)découvrir Veronica Mars. Promis, vous ne le regretterez pas.
Veronica Mars, une héroïne intrépide
Lycéenne badass et cynique à souhait, Veronica tente de survivre dans la jungle californienne de son lycée, Neptune High, au milieu des gosses de riches. Son passe-temps favori : filer secrètement un coup de main à son père, détective privé, et à ses camarades de classe, tout en poursuivant l’assassin de sa meilleure amie, Lily. Armée de son appareil photo immense, de son calepin et de son fidèle sac en bandoulière, la brillante outsider, également membre du journal du lycée, a probablement inspiré des centaines de jeunes femmes (dont l’autrice de ces lignes).
Bien loin des personnages féminins stéréotypés qui fleurissaient dans les séries pour ados des années 2000, de Gossip Girl à Newport Beach en passant par les Frères Scott, Veronica Mars représentait au contraire une digne héritière de Buffy contre les Vampires. Plutôt solitaire, l’ado n’avait peur de rien et passait plutôt ses soirées à résoudre des mystères qu’à organiser des soirées maquillage en pyjama avec ses copines. Et à l’époque, ça faisait un bien fou de pouvoir s’identifier à cette meuf audacieuse aux punchlines savoureuses, incarnée par la géniale Kristen Bell (The Good Place), ou à son amie rebelle, j’ai nommé Mac, la reine des hackeuses. Pour le revival de 2019, Veronica Mars n’a pas changé et garde toujours cette flamme impertinente qui détonne prodigieusement dans le paysage télévisuel.
Des thématiques audacieuses
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Les arcs narratifs de la série ont toujours été à l’image de son héroïne : novateurs et sans langue de bois. Tandis que de nombreux teen drama semblaient se limiter aux histoires amoureuses de leurs protagonistes, Veronica Mars s’est toujours imposée comme le côté obscur de la force. Son atmosphère sombre a permis d’aborder de nombreux sujets de société jusque-là quasi inédits dans des programmes du genre : le viol, le slut-shaming, la lutte des classes, le harcèlement scolaire… La série n’a jamais hésité à dénoncer des thématiques graves et toujours ultra présentes en 2022.
La troisième saison aborde ainsi de façon assez crue les viols en série qui avaient lieu dans les campus américains au début des années 2000, tandis que le fil rouge principal repose majoritairement sur les violences sexuelles subies par Veronica elle-même. Clairement, la série est loin de montrer un quotidien adolescent tout rose, même si elle garde un humour cynique bienvenu pour désamorcer chaque situation. Évidemment, on reste tout de même dans le genre du teen drama : les intrigues amoureuses (parfois toxiques) sont légion et le lycée reste le lieu majeur de la série. Mais coincée entre les quartiers luxueux de la ville qu’elle fréquentait et ses origines plus populaires, Veronica Mars nous rappelle constamment que l’intime, même adolescent, est politique.
Une conclusion satisfaisante (mais douloureuse)
La troisième saison de la série se terminait sur un dénouement laissant des dizaines de questions en suspens sur la future vie amoureuse ou professionnelle de Veronica Mars. Grâce au revival de 2019, la détective confirmée a pu reprendre du service, dans une quatrième et ultime saison plutôt satisfaisante.
Sans être la pièce maîtresse de la série, cette dernière salve d’épisodes apporte tout de même son lot de surprises tout en comblant notre fibre nostalgique avec le retour de personnages attachants, globalement toujours incarnés par le même casting. Veronica Mars se réinvente sous de multiples formes dans cette dernière saison, tout en maniant l’art du fan-service avec brio : que demander de plus ?
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