Ça y est ! Après des mois de développement, Overwatch 2 est disponible pour tous. Le lancement, survenu le 4 octobre, n’a pas été simple pour Blizzard. Le jour J, le studio a été confronté à une double difficulté : d’abord, il y a eu de nombreux joueurs qui ont tenté d’accéder aux serveurs, pour découvrir cette suite. Ensuite, l’éditeur a été la cible d’une cyberattaque.
Mais c’est quoi, Overwatch ? Et surtout, qu’est-ce qui change avec Overwatch 2 ? Si vous n’avez rien suivi des nouvelles orientations de Blizzard, voilà un guide de survie résumant les principales évolutions. L’une d’elles est d’ailleurs disponible immédiatement. L’autre — qui est la plus innovante pour le jeu — n’arrivera que beaucoup plus tard, en 2023.
Mais c’est quoi, Overwatch ?
Overwatch est un jeu vidéo développé et édité par le studio américain Blizzard Entertainment. C’est un jeu de tir en vue subjective (FPS, first person shooter), futuriste et compétitif. On est membre d’une équipe, avec d’autres personnes. Le but ? Affronter et vaincre l’escouade ennemie en remplissant les objectifs du mode de jeu choisi, sur différentes aires de combat — les cartes.
Les joueurs et les joueuses incarnent des personnages — il en existe plus de trente –, qui ont des compétences variées. On peut les regrouper en trois grandes catégories : les tanks, qui ouvrent la voie et résistent mieux aux dégâts (et protègent ainsi leurs camarades), les soigneurs, qui apportent un soutien à l’équipe et les héros d’attaque, qui infligent des dommages.
Qu’est-ce qui change, avec Overwatch 2 ?
La principale évolution réside dans le format des équipes. Finies les escouades à six contre six. Avec Overwatch 2, on passe désormais à des matchs à cinq contre cinq. Blizzard souhaite rendre les parties plus dynamiques encore. De fait, cela fait évoluer la « méta » du jeu (c’est-à-dire la composition de l’équipe) puisqu’il y a un joueur de moins dans chaque camp.
Dans Overwatch, la composition était bâtie autour du format regroupant deux tanks, deux soigneurs et deux héros d’attaque. Il pouvait exister des variantes, surtout à haut niveau, mais les matchs classiques présentaient généralement cette méta. En 5v5, il y a un tank de moins. De fait, il y a moins de protection de part et d’autre et plus d’ouverture pour tenter des assauts.
Et le PVE d’Overwatch 2, alors ?
Hélas, le segment le plus innovant d’Overwatch 2 n’est pas encore disponible à la sortie. Ce mode de jeu PVE, qui permettra d’affronter des scénarios face à l’intelligence artificielle à travers une histoire et des aventures pour les héros, est attendu en 2023. Il y aura des compétences exclusives pour ce mode PVE, avec un système d’arbre de talents.
C’est un changement notable pour Overwatch : le jeu était orienté uniquement sur le PVP (player versus player, c’est-à-dire joueur contre joueur). Il y avait certes des évènements PVE, mais rares. On pouvait les jouer en solo ou en coopération. Le PVE est l’opposé du PVP : on fait face à l’environnement (player versus environment), donc tout ce qui est contrôlé par le jeu.
C’est tout ?
Overwatch 2 ne se résume évidemment pas à un mode PVP passant de 6v6 à 5v5 et à un mode PVE aujourd’hui inexistant. Le jeu s’offre une mise à niveau graphique bienvenue, avec un nouveau moteur de jeu et des personnages redessinés et mieux modélisés. De nouveaux skins font aussi leur apparition et une refonte partielle des talents a aussi été décidée.
Overwatch 2 intègre aussi trois nouveaux personnages (Kiriko, Sojourn et la reine des junkers) et d’autres suivront. Il y a aussi un nouveau mode de jeu — Blizzard promet d’en inventer d’autres à l’avenir. On trouve aussi six cartes supplémentaires (là aussi, d’autres seront fournies). Le cross-play est assuré et la progression est partagée sur un même compte, qu’importe la plateforme.
Du côté du mode de jeu compétitif, les prérequis ont été changés pour éviter que les matchs aux plus forts enjeux ne soient pas entravés par des individus aux intentions néfastes. Il faudra remporter 50 parties rapides pour débloquer le jeu compétitif. Il s’agit aussi d’éviter qu’un débutant arrive dans une partie sérieuse et qu’il ne soit pas du tout dans le coup.
Un nouveau modèle économique
Il n’y a pas que l’expérience en jeu qui change. Il y a l’expérience de jeu. Avec l’opus précédent, Blizzard avait opté pour un modèle économique mêlant achat du jeu et une boutique interne dans laquelle on pouvait acquérir des boîtes à butin (des loot boxes) dont le contenu est aléatoire. Tout ceci passe à la trappe avec Overwatch 2.
Désormais, l’accès est gratuit. N’importe qui peut profiter du titre sans lâcher le moindre euro. C’est la base du « free to play ». Mais, comment Blizzard gagne-t-il de l’argent ? Par un système de passe de combat payant (battle pass), qu’il est techniquement possible de débloquer sans débourser — mais pour se faciliter la vie, beaucoup préféreront sortie la CB.
Pour amener sa communauté à re-dépenser régulièrement de l’argent, Blizzard suit une logique de saisonnalité : au bout de quelques semaines, une nouvelle période s’ouvre. On propose de nouveaux héros, de nouvelles cartes, des modèles (skins) supplémentaires, et ainsi de suite. La saison 1 a débuté le 4 octobre. La saison 2 est attendue le 6 décembre.
Ainsi, un battle pass premium donne droit immédiatement à une nouvelle héroïne (Kiriko) et accélère de 20 % l’expérience gagnée pendant la saison 1. En outre, il libère un modèle mythique exclusif, cinq modèles légendaires, un modèle épique et une ribambelle d’autres petits cadeaux cosmétiques. Et cela se répétera saison après saison.
Un dur labeur qui attend les joueurs
C’est la question qui fait débat. Certes, Overwatch 2 est gratuit, mais Blizzard a fait le choix d’une ouverture très progressive du contenu de son jeu. Pour celles et ceux qui débarquent dans cet univers, il faudra faire une centaine de matchs, pour avoir droit à tous les personnages du premier Overwatch. Cela ne s’applique pas à celles et ceux ayant joué à Overwatch… ou qui achètent un pack spécial.
Le studio a évidemment donné une explication à cette approche en douceur : il s’agit de présenter par étapes le jeu aux nouveaux venus — pourtant, on pourrait arguer que la découverte d’Overwatch n’était pas insurmontable, et qu’il n’a pas été utile de mettre de pareils obstacles. Seule exception : en cas de jeu en groupe, avec des amis, ces limites seront levées pour l’essentiel.
Blizzard justifie bon nombre de ces changements à travers un nouveau plan de bataille, appelé « matrice défensive ». L’entreprise cherche en fait à se préparer au virage du free-to-play, qui peut amener avec lui de mauvais comportements. Pour en limiter les effets, le studio impose certaines restrictions au début, que l’on peut lever en jouant beaucoup.
Reste que la problématique du « grinding » demeure, même au-delà du cas des débutants. Il faut énormément jouer pour espérer atteindre le dernier niveau de chaque saison — il y en a 80 pour la première. Il y a d’ailleurs eu une polémique, puisque Kiriko devait être déblocable au niveau 55. Finalement, les propriétaires d’Overwatch l’ont de base (mais pas les autres joueurs).
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