Comment améliorer un chef-d’œuvre ? C’est le défi qui incombe à Santa Monica Studio pour offrir une suite digne de ce nom à God of War, qui avait ébouriffé les propriétaires d’une PS4 en 2018, avant de s’inviter sur PC. Voilà donc God of War Ragnarök, qui sera disponible à compter du 9 novembre sur PS4 et PS5. Numerama a pu y jouer quatre heures, et autant le dire maintenant : on n’a jamais eu envie de lâcher notre DualSense.
En quatre heures, j’ai croisé le fer avec un boss incroyablement charismatique. J’ai découvert un nouveau royaume, passant du froid de Midgard, touché par le Fimbulvetr (un hiver interminable qui précède le Ragnarök), à la chaleur semble-t-il étouffante de Svartalfheim). Je suis aussi monté sur le dos d’une étrange créature. Enfin, j’ai combattu des ennemis impressionnants, comme un centaure ou un lézard géant. Cela en fait des choses en un laps de temps normalement attribué à l’écriture d’une dissertation pendant une épreuve scolaire. Dire que ce n’est que l’introduction.
God of War Ragnarök reprend la formule diablement efficace de son prédécesseur
Il n’y a vraiment que du plaisir avec God of War Ragnarök. Le plaisir de retrouver Kratos et Atreus. Le plaisir de prendre part à des combats d’une efficacité redoutable, transcendés par une violence inouïe et une puissance sans égal (on perçoit l’impact de chaque coup). Le plaisir d’explorer des environnements tous plus beaux les uns que les autres, avec toujours cette contrainte du plan-séquence pour ne garantir absolument aucun temps mort dans la réalisation. Le spectacle est varié et sensationnel. Kratos a toujours autant la rage de vaincre quand il empoigne sa hache pour, au choix, l’enfoncer dans un crâne, découper un bras ou arracher la tête d’un tronc. C’est jouissif et féroce.
God of War était déjà un jeu vidéo très solide techniquement. La PlayStation 5 permet de gagner en confort, notamment sur la fluidité (on vous conseille le mode d’affichage axé sur la performance). Les développeurs sont allés encore plus loin dans le souci du détail, avec des modèles 3D qui font honneur à une direction artistique qui touche au sublime (le design des personnages est un exemple à montrer dans les écoles). Je me suis surpris à poser mon regard sur les rides qui trahissent l’âge de Kratos — et sa fatigue à jouer les héros depuis maintenant tant d’épisodes.
D’aucuns pourraient dire que God of War Ragnarök fait un peu du surplace quand on le compare à God of War. Ce n’est pas tout à fait faux. Mais, comment en vouloir à Santa Monica Studio ? Le premier opus se déroulant dans la mythologie nordique a été une totale réinvention de la saga God of War. D’un beat them all frénétique, nous sommes passés à une expérience plus proche du RPG orienté action, sans aucune trahison avec l’essence originale. Déjà arrivé au sommet de l’Olympe, le gameplay ne pouvait pas faire radicalement mieux. Par conséquent, God of War Ragnarök se contente volontiers de s’approprier des fondations d’une solidité et d’une efficacité remarquables.
Dans le sillage de Kratos et Atreus, on reprend vite ses marques. L’ex-spartiate maîtrise désormais à merveille ses deux armes, la hache Leviathan et les Lames du Chaos, à tel point qu’il peut glacer la première et enflammer la seconde pour varier encore plus sa palette d’attaques. À ces nouvelles possibilités s’ajoutent une utilisation plus subtile du bouclier et davantage d’interactions avec les décors, que ce soit lors des affrontements ou quand il faut résoudre quelques énigmes assez simplistes. En somme, God of War Ragnarök perfectionne par petites touches. Rien n’est bouleversant — du moins dans ces premières heures –, tout est plus agréable.
Puis-je jouer à God of War Ragnarök sans avoir fini le premier opus ? Oui et non. Oui, car Santa Monica Studio a pensé à intégrer un court résumé, accessible depuis le menu principal. Non, car il s’agit vraiment d’une suite directe, avec tout ce que cela implique en termes de références aux événements passés (puis, on vous le répète : God of War est vraiment un chef-d’œuvre). On ne vous dira rien sur le début de l’intrigue de God of War Ragnarök, sinon que l’on est bien parti pour en prendre plein les yeux jusqu’au générique de fin. Entre un Kratos un tantinet moins bourru et un Atreus logiquement plus mature, la relation s’annonce électrique pendant que, dehors, c’est la fin du monde qui se prépare.
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