Voilà trois semaines qu’Overwatch 2 est disponible. Trois semaines qu’on y joue, occasionnellement, en solo ou avec des proches. Et, depuis trois semaines, on est face à une question que tout le monde a déjà posée, mais qui est évidente lorsque l’on a le titre entre les mains : où est donc Overwatch 2 ? À quoi sommes-nous en train de jouer, depuis tout ce temps ?
Overwatch 2 n’est pas Overwatch 2. Pour le moment
Car nous sommes bien devant un titre qui n’est pas tout à fait Overwatch premier du nom, sans être vraiment Overwatch 2. C’est une sorte d’entre-deux, comme s’il s’agissait d’une mutation inachevée. La faute se trouve dans le décalage entre le titre choisi par Blizzard pour désigner cette « suite » avec le contenu effectivement disponible depuis le 4 octobre.
Overwatch 2 n’est pas complet. Il manque toute la partie dite « PVE » (player versus environment), qui aurait constitué la véritable nouveauté et le plus gros morceau du titre. Avec le mode PVE, qui est prévu pour 2023, on aura droit à une histoire, des missions contre des adversaires contrôlés par l’IA et des aventures pour les personnages de la licence.
Pourtant, Overwatch 2 n’est pas Overwatch non plus. Il y a eu des évolutions loin d’être anecdotiques, tant sur la partie PVP (player versus player — c’est-à-dire, cette fois, tout le jeu compétitif contre d’autres personnes) que sur le modèle économique. Le jeu est maintenant gratuit, mais des services et objets cosmétiques optionnels sont proposés à la vente.
Pour le dire crûment, le titre auquel on a accès depuis le début du mois d’octobre est un titre inachevé, car il lui manque tout le segment PVE, qui est le plus attendu. Dès, faudrait-il parler pour le moment d’Overwatch 1.5 ou même d’Overwatch 1.1 pour illustrer plus fidèlement la nature réelle de la mise à jour ? Peut-être. Des internautes, en tout cas, ne s’en privent pas.
Rendez-vous, donc, en 2023 — à une date qu’il reste à préciser — pour découvrir enfin Overwatch 2 tel qu’il est censé être. Ceci étant dit, se pose quand même une autre question : est-ce que les changements apportés au titre sont assez significatifs pour proposer une expérience vidéoludique renouvelée, ou tout du moins rafraichie, au-delà de la polémique sur le nom ?
Des parties plus vives, avec un jeu d’équipe renouvelé
Après plusieurs heures passées essentiellement dans des parties rapides (c’est-à-dire des parties non classées), on aurait tendance à répondre par l’affirmative. La jouabilité a évolué, essentiellement du fait d’une transformation du format : finies les matchs de six contre six. Chaque équipe est maintenant limitée à cinq joueurs, avec un seul tank.
Autrefois, la composition classique d’une équipe comprenait deux tanks (des héros qui encaissent bien les dégâts et protègent leurs camarades), deux soigneurs et deux personnages chargés de générer de gros dégâts au camp d’en face. Avec deux tanks, il n’était pas toujours évident de réussir à prendre le dessus sur l’équipe, car la résistance générale était plus élevée.
En retirant un tank de l’équation, les parties paraissent plus dynamiques : les joueurs ont tendance à jouer davantage autour de leur tank et, si celui-ci tombe, il devient aisé de surclasser les joueurs restants et de capturer un objectif — avant, la disparition d’un tank causait moins de désagréments, car il restait l’autre, qui pouvait tenir en attendant la réapparition du second.
Ce gameplay avec un tank de moins pousse évidemment les joueurs et les joueuses à trouver de nouvelles compositions d’équipe efficaces — surtout dans les parties compétitives et à relativement haut niveau. En partie rapide avec des participants occasionnels, la recherche de personnages optimisés par rapport à ceux d’en face n’est pas une préoccupation prioritaire.
Autre aspect qui nous a fait impression dans ce format à 5v5 au lieu de 6v6 : le jeu coordonné avec un ou deux amis fait que les actions que l’on a sur l’équipe ont plus d’effet au global. On peut être davantage décisif que dans un format d’équipe un peu plus large, où les actions seraient davantage diluées. Mais ce qui est vrai pour votre équipe l’est aussi pour celle d’en face.
De fait, le rôle du tank devient encore plus capital et le jeu d’équipe plus décisif pour emporter la mise. Même pour un niveau de jeu occasionnel, cela se perçoit : il faut construire davantage en groupe. Enfin, en théorie… En partie rapide, on a aussi le sentiment que chacun fait un peu comme il l’entend.
Overwatch 2 n’a pas réduit que la taille des équipes : des équilibrages et des refontes ont eu lieu pour les héros et héroïnes. Trois autres personnages ont été inclus : Kiriko, Sojourn et la Reine des Junkers. Ils offrent de la diversité dans les matchs, avec de nouvelles techniques qui engendrent de nouvelles stratégies pour attaquer et défendre.
Un exemple ? Kiriko dispose d’un sort ultime qui est projeté en ligne droite, dans lequel la vitesse de déplacement, la réduction des temps de recharge et l’attaque des alliés sont accélérées. C’est parfait, par exemple, pour une offensive brutale, surtout à un endroit de la carte où tout le monde est plus ou moins aligné — comme un couloir.
Overwatch 2 apporte aussi une refonte graphique, notamment la modélisation des personnages. De nouvelles cartes pour s’affronter ont été ajoutées (mais d’autres ont été retirées : celle de Paris et celle de la colonie lunaire). On trouve aussi un mode de jeu additionnel, dans lequel il faut faire avancer un robot géant sur la carte. Pour le contrôler, il faut être à proximité de lui.
Overwatch 2 vaut-il le coup maintenant ?
Finalement, à qui s’adresse Overwatch 2 ? Aux vétérans de la première heure ou à une nouvelle génération de joueurs et de joueuses ? Faut-il se lancer dès 2022 ou attendre la sortie du PVE ? Compte tenu de la gratuité du titre, désormais, il n’y a pas d’obstacle significatif à aller tâter directement le terrain, pour voir ce que cela donne.
On pourrait toutefois mettre un bémol pour les nouveaux venus : le changement de modèle économique a engendré deux évolutions.
Des limitations notables sont appliquées aux nouveaux venus, officiellement pour des raisons de sécurité et pour assurer une bonne qualité de certaines parties (notamment les compétitives). Pour accéder à certains modes et à l’intégralité des fonctionnalités, il faudra accomplir un certain nombre de parties, voire gagner assez de matchs.
Et il y a le passe de combat, dont l’irruption dans Overwatch 2 a été accueilli avec réserve par le public. Celui-ci sert à débloquer des contenus supplémentaires, mais à condition de jouer assez d’heures. Son fonctionnement est suffisamment contraint pour rendre intéressant l’achat d’un passe de combat premium, et se faciliter la vie. C’est ainsi que Blizzard compte gagner de l’argent.
Si vous n’aviez pas remis les pieds dans Overwatch depuis longtemps, la sortie de cet Overwatch 2 pourrait être l’occasion de se remémorer quelques souvenirs — et d’en forger des nouveaux. Mais ne vous attendez pas à un bouleversement de vos habitudes. C’est en 2023 que tout changera vraiment. On saura alors cette fois si Overwatch 2 mérite son nom.
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