Voici la recette d’une bonne campagne de Call of Duty : un rythme effréné, une variété dans les situations, un tour du monde éclair, des moments de bravoure, quelques polémiques (coucou) et une approche du grand spectacle digne des films de Michael Bay. Bref, tout ce que ne fut pas Call of Duty: Vanguard en 2021 et tout ce qu’est Call of Duty: Modern Warfare II.
Disponible à compter du 28 octobre sur PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series S, Xbox Series X et PC, Call of Duty: Modern Warfare II est un reboot de Call of Duty: Modern Warfare 2 — et la suite de Call of Duty: Modern Warfare (reboot de 2019). Oui, c’est un peu difficile à suivre. Mais retenons ceci : Modern Warfare, attaché au studio Infinity Ward, est le chapitre phare de la saga d’Activision, la valeur sûre en quelque sorte. Dès lors, personne ne s’étonnera d’apprendre que le solo de Call of Duty: Modern Warfare II est une réussite.
Call of Duty: Modern Warfare II est un modèle d’immersion
Regardez ce court clip publié sur le compte Twitter de Call of Duty :
D’un côté, nous avons donc un jeu vidéo et, de l’autre, ce qu’il reproduit. Les similitudes sont sidérantes de réalisme. Elles viennent appuyer un potentiel d’immersion assez inouï. On a joué à Call of Duty: Modern Warfare II sur PlayStation 5 et chaque détail est pensé pour plonger la joueuse et le joueur dans un grand spectacle : les graphismes, donc, mais aussi le travail sur le son (d’une précision chirurgicale, surtout avec les effets 3D) et l’appropriation des technologies propres à la manette DualSense (les gâchettes adaptatives quand on tire, par exemple). Pour en prendre plein les yeux et les oreilles, il faut vraiment jouer à Call of Duty: Modern Warfare II.
En toute franchise, on ne s’attendait pas à ce que le FPS développé par Infinity Ward, aidé par une cohorte de studios satellites, soit si beau. Les environnements, éparpillés dans le monde (Europe, États-Unis, Mexique, Moyen Orient…), frôlent le respect. La modélisation des armes est exemplaire. Les effets pyrotechniques et aquatiques, sont dingues. Le tout avec une fluidité garantie — marque de fabrique de la saga depuis ses débuts. Tout juste pourra-t-on regretter un manque d’interactivité avec certains éléments du décor et des bugs encore très fâcheux.
Call of Duty s’achète de la variété, à son détriment
Solo versus multi
Ce test ne concerne que la partie solo de Call of Duty: Modern Warfare II. Nos impressions sur le mode multijoueur seront publiées dans un autre article.
Le scénario de Call of Duty: Modern Warfare II est, sans grande surprise, très convenu. En résumé, un terroriste iranien a pris possession de missiles appartenant aux États-Unis, et les membres d’une force spéciale doivent le traquer. Très internationale, l’intrigue comporte tout ce qu’il faut de rebondissements et de trahisons pour captiver. On est dans un pur délire hollywoodien, avec en toile de fond cet éternel rapport aux limites à franchir quand on est censé faire le bien face à des individus qui sont prêts à tout pour faire le mal. Il n’y a rien de neuf, même si on doit bien reconnaître que Call of Duty: Modern Warfare II sera moins sujet aux controverses en comparaison de son prédécesseur (un tantinet pro-américain).
L’histoire passe-partout n’est de toute façon qu’un prétexte pour empiler, à un rythme soutenu et sans réel temps mort, des séquences de gameplay variées à l’extrême. Ils nous font vraiment tout faire : de l’infiltration, des courses-poursuites avec carjacking, du soutien aérien, du piratage de caméras pour guider un camarade, du tir à très longue distance, des séquences la tête en bas… Les développeurs ont poussé leurs idées très loin, avec des moments susceptibles de marquer les esprits (mention spéciale à ce passage sur un bateau qui tangue et fait bouger des conteneurs servant de couverture). D’autres, a contrario, tirent trop sur la longueur.
Assez irréprochable sur la forme, Call of Duty: Modern Warfare II s’appuie sur un fond connu d’avance, en l’occurrence un gameplay d’une efficacité redoutable. À ce sujet, le feeling irréprochable des armes est un véritable délice. En revanche, on goûte un peu moins aux excentricités des développeurs, qui nous demandent parfois de choisir les dialogues (risible) ou de s’adonner à l’artisanat dans le feu de l’action (ridicule). D’une manière générale, dès que Call of Duty: Modern Warfare II essaie de sortir des rails, il le fait à son détriment et l’expérience est beaucoup moins réussie. Il subsiste tout de même, après 6 à 8 heures de jeu, le sentiment d’avoir été l’acteur d’un blockbuster très bien calibré. On n’attend rien d’autre de la campagne d’un Call of Duty, pensé comme un apéritif déguisé pour le mode multijoueur.
Le verdict
Call of Duty: Modern Warfare II
Voir la ficheOn a aimé
- C’est vraiment beau
- Gameplay hyper efficace
- Intrigue moins sujette aux polémiques
On a moins aimé
- Quelques couacs techniques
- Des ajouts dispensables
- Oui, c’est un plaisir coupable
Qu’attendre du mode solo d’un Call of Duty ? Rien d’autre que du grand spectacle. Et force est de reconnaître que Modern Warfare II assure de bout en bout. Visuellement solide, le FPS développé par Infinity Ward ressemble à ce plaisir coupable qu’on est content de dévorer à chaque fin d’année. Call of Duty: Modern Warfare II, c’est l’assurance de vivre une myriade de moments de bravoure pendant 6 à 8 heures.
C’est calibré comme un M16, rutilant comme le canon d’un fusil Winchester. Et ça fait du bruit comme un colt. Alors, oui, c’est très pan pan, boum boum. Mais l’expérience globale est d’une efficacité redoutable. En prime, Call of Duty: Modern Warfare II a vraiment l’air d’un jeu nouvelle génération. Pour l’immersion, ce n’est que du bonheur.
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