Cette tragi-comédie de HBO a tout raflé sur son passage aux derniers Emmys, en septembre. Alors que sa deuxième saison vient de débuter sur OCS, voici trois raisons de découvrir cette série qui vous fera voyager à Hawaï ou en Sicile.

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C’est un fait indéniable : HBO est la reine de la télévision américaine. De The Wire à Game of Thrones en passant par Euphoria ou Succession, la chaîne du câble prouve sans cesse son inventivité et ne déçoit qu’en de très rares occasions. Vous auriez donc tort de passer à côté de The White Lotus, disponible sur OCS, qui fait clairement partie du haut du panier. Cette comédie aux accents dramatiques a cartonné lors de la dernière cérémonie des Emmy Awards, en septembre, avec 10 statuettes remportées. Renouvelée pour une seconde saison, qui vient de débuter à raison d’un épisode par semaine, cette satire grinçante pourrait bien devenir votre obsession de l’automne.

Alors bienvenue au White Lotus, où de riches clients viennent savourer la tranquillité d’un luxueux hôtel. Chaque saison suit ainsi son lot de personnages, tous plus barrés les uns que les autres, dans un pays différent. Si les six premiers épisodes prenaient place dans le cadre paradisiaque d’Hawaï, ces nouveaux chapitres délocalisent l’action au cœur de la Sicile. Entre problèmes de riches, conflits amoureux et discussions politiques hors sol, The White Lotus devrait parvenir à vous faire voyager depuis votre canapé. Voici donc trois bonnes raisons de plonger dans son atmosphère unique.

Une galerie de personnages charismatiques

Autant vous préparer dès maintenant : vous allez probablement détester chaque protagoniste de The White Lotus. Quasiment tous blancs, riches, capricieux et imbus d’eux-mêmes, les résidents de l’hôtel sont de véritables têtes à claques, réellement insupportables. Mais c’est ce qui fait tout le sel de la série : le contraste entre l’hypocrisie d’une bourgeoisie toujours plus confortée dans ses privilèges et la normalité presque tragique du personnel du White Lotus. La première saison suit ainsi un couple, en apparence heureux, lors de leur lune de miel, le directeur de l’hôtel au bord du dérapage, une famille divisée entre les parents réacs et leurs enfants woke, ou encore une femme venue verser les cendres de sa mère dans l’océan…

Jennifer Coolidge est la seule à faire son retour dans cette deuxième saison // Source : HBO/OCS
Jennifer Coolidge est la seule à faire son retour dans cette deuxième saison // Source : HBO/OCS

Tous ces personnages ont un point commun : être incarnés par de formidables acteurs. Ce n’est pas pour rien si la série a gagné deux Emmys pour sa distribution exceptionnelle. Jennifer Coolidge (American Pie, la série The Watcher) et Murray Bartlett (Looking, Iron Fist) ont ainsi été justement récompensés pour leurs interprétations étonnantes de Tanya et Armond. Dans la première saison, ils côtoyaient les fabuleuses Sydney Sweeney (Euphoria) et Connie Britton (Friday Night Lights), au sommet de leur art. Pour ces nouveaux épisodes, le White Lotus accueille de nouveaux pensionnaires, toujours aussi talentueux : Aubrey Plaza (Parks and Recreation), F. Murray Abraham (Mythic Quest), Meghann Fahy (The Bold Type) ou Theo James (The Time Traveler’s Wife) investissent ainsi les lieux, en Sicile. Seule Jennifer Coolidge reprend son rôle de l’extravagante Tanya aux côtés de son nouveau mari, Greg. Promis, vous allez adorer les détester.

Un ton incisif presque malaisant

Mais les personnages de The White Lotus ne seraient pas aussi passionnants à suivre sans une écriture d’une qualité vraiment exceptionnelle. Le créateur de la série, Mike White (Enlightened), parvient ainsi à instaurer un climat de tension lors de banales discussions entre deux protagonistes, au bord de l’implosion. Son ton cynique insuffle à The White Lotus une ambiance tragi-comique souvent gênante, tellement les personnages forment une caricature sans même s’en apercevoir.

Les intrigues de cette deuxième saison sont moins convaincantes // Source : HBO/OCS
Les intrigues de cette deuxième saison sont moins convaincantes // Source : HBO/OCS

Les dialogues de la série sont ainsi des petits bijoux d’écriture, abordant tour à tour la cancel culture, le racisme ou l’homophobie, le tout à travers le regard de riches blancs qui se croient tout permis. On vous laisse imaginer le degré d’absurdités de certains clients de l’hôtel, qui estiment évidemment qu’on ne peut plus rien dire dans un monde qui supprime leurs privilèges beaucoup trop vite à leur goût. Malheureusement, la deuxième saison peine à maintenir ce niveau d’humour. Le piquant de The White Lotus se perd dans des intrigues beaucoup trop centrées autour du sexe et de personnages bien moins charismatiques. La série reste tout de même une critique acerbe et savoureuse d’une classe sociale bien trop obsédée par son propre nombril.

Du suspense et des morts

En plus d’être une comédie intelligente, cynique à souhaits, The White Lotus possède la qualité non négligeable d’installer un suspense dès ses premières minutes. Chaque saison commence ainsi toujours par une mort mystérieuse, avant de procéder à un flash-back, une semaine plus tôt. Un procédé classique mais efficace, qui permet à la création de HBO de nous plonger dans une carte postale qui sonne immédiatement faux. On peut alors s’amuser à tenter de découvrir qui est la malheureuse victime, ou simplement se délecter de la vie de personnages qui pourraient potentiellement passer l’arme à gauche à tout moment.

Le personnel de The White Lotus dont l'épatant Murray Bartlett (à gauche) dans le rôle d'Armond // Source : HBO/OCS
Le personnel de The White Lotus dont l’épatant Murray Bartlett (à gauche) dans le rôle d’Armond // Source : HBO/OCS

Chaque protagoniste de The White Lotus possède évidemment ses petits secrets, révélés au fur et à mesure que cette satire sociale prend ses aises. Derrière la farniente et les corps parfaits, vous pourriez ainsi être surpris par certaines intrigues plus sombres ou complètement farfelues. Alors n’oubliez pas votre crème solaire et profitez du temps (enfin) maussade pour partir en vacances à l’autre bout du monde, au White Lotus.

Source : Montage Numerama

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