Dans la lignée de son prédécesseur, God of War Ragnarök est un jeu exceptionnel. Mais, cela ne veut pas dire qu’il n’a pas quelques défauts, si mineurs soient-ils. L’un d’entre eux concerne le contenu annexe, qui permet à l’aventure d’être très copieuse. En marge de l’histoire principale, on peut, par exemple, affronter plusieurs boss optionnels. Cependant, certains sont vraiment pénibles.
Concrètement, il arrive que God of War Ragnarök se prenne pour Dark Souls, en opposant Kratos à des adversaires très puissants. Ils demandent une maîtrise parfaite pour les terrasser, alors que le gameplay n’est pas réellement adapté à cette exigence un peu hors sujet.
Attention, la suite de cet article contient des spoilers.
Désolé, mais God of War Ragnarök est un mauvais Dark Souls
Dans le God of War de 2018, il y avait déjà des boss secondaires particulièrement difficiles à terrasser : les Valkyries. À l’époque, déjà, on pouvait critiquer l’approche de Santa Monica Studio, qui s’inspirait des Dark Souls de FromSoftware pour placer la barre un peu plus haut en termes de défi. En résultaient des affrontements terriblement punitifs et qui souffraient de la comparaison avec les autres. Les Valkyries étaient beaucoup trop puissantes, avec des enchaînements parfois difficiles à lire et une barre de vie qui rallongeait le combat (obligeant à être encore plus vigilant). À titre personnel, je n’ai jamais battu la reine des Valkyries dans God of War.
God of War Ragnarök recycle ce principe, en remplaçant les Valkyries par des Berserkers. Cette quête se déclenche en ramassant le manche d’une épée à Midgard (vous ne passerez pas à côté en suivant l’Histoire). Cet objet permet d’activer des tombes présentes dans les différents Royaumes, rattachées à l’un des douze Berserkers. Une fois ces ennemis terrassés, vous pourrez croiser le fer avec le roi Hrolf. J’ai battu ces adversaires, mais ce fut loin d’une sinécure, tant ils révèlent les failles d’un gameplay d’une efficacité redoutable la majorité du temps.
Quand on fait face à un seul Berserker, on peut s’en sortir en apprenant ses attaques par cœur, dans le but de les reconnaître pour bien réagir. Mais, Santa Monica Studio fait du zèle quand il nous place face à deux, voire trois Berserkers en même temps. Ainsi, le gameplay n’est pas pensé pour que Kratos soit en mesure d’affronter plusieurs ennemis puissants simultanément : quand vous vous concentrez sur un, l’autre peut vous pulvériser en deux temps trois mouvements.
Pire, vous pouvez à peine déchaîner vos attaques les plus puissantes, étant donné que ces enchaînements ne rendent pas invulnérables pendant leur exécution. En somme, il est possible de se faire toucher par un Berserker alors que vous êtes en train d’en tuer un autre. Quand ils sont trois, on passe plus de temps à esquiver les nombreuses attaques qui arrivent qu’à les frapper. C’est éreintant, avec des fenêtres de timing serrées, pour ne pas dire impossibles.
Ce constat s’applique aussi à Gna, une Valkyrie que l’on peut trouver dans le Royaume de Muspellheim (après avoir terminé le jeu). C’est, de loin, le combat le plus difficile de God of War Ragnarök. Alors que le gameplay ne cesse de nous rappeler l’importance de bien parer (en brandissant son bouclier au dernier moment), Gna use et abuse d’attaques imparables. Comme ses congénères, elle dispose d’une barre de vie interminable, rallongeant le supplice et augmentant artificiellement la difficulté.
J’ai dû enclencher le mode facile pour en venir à bout, en étant quasiment au niveau 9 et en ayant eu beaucoup de chance dans le déroulement du combat. Lors de mes multiples tentatives, j’ai eu le sentiment que Gna décidait parfois d’être imbattable, avec des enchaînements quasi impossibles à gérer. Ce n’est pas ce que doit être une — bonne — expérience exigeante. Je n’ai rien appris de mes défaites, j’ai en revanche découvert que le gameplay de God of War Ragnarök avait finalement des failles.
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