Ce 30 novembre 2022, Disney+ lance la diffusion de sa série de fantasy Willow. Après avoir vu 7 épisodes, notre conclusion : il s’agit d’une série familiale, sans ambition, sans originalité, mais suffisamment mignonne pour occuper quelques soirées de Noël avec les enfants.

Star Wars, Indiana Jones… dans sa filmographie, George Lucas a aussi produit et coécrit Willow. Ce film d’heroic fantasy de 1988 — réalisé par Ron Howard — était devenu culte. À l’époque, la qualité des effets spéciaux avait notamment impressionné les critiques et le public. Lucasfilms relance la franchise avec la série Willow, qui n’est autre que la suite du film, sur Disney+ à partir de ce 30 novembre 2022.

Le personnage de Willow lui-même est de retour avec l’acteur Warwick Davis. La suite n’impose pas d’avoir vu le film, mais attention, les références sont multiples et le long-métrage sert réellement de préalable aux événements. Il s’agit structurellement d’une suite, non d’un reboot. Cela dit, il n’est pas bien difficile de suivre le déroulement de Willow, quoi qu’il en soit.

Warwich Davis de retour en Willow. // Source : Disney+ / Lucasfilms
Warwich Davis de retour en Willow. // Source : Disney+ / Lucasfilms

La série, qui succède au film, est très désuète

La bande-annonce de la série montrait des paysages flamboyants et une patte visuelle relativement sublime. Le résultat est un peu plus nuancé. D’un côté, oui, la série est jolie — elle a une direction de la photographie plutôt choyée.

Du reste, il faut tout de même admettre que les vêtements, les décors, les plans de coupe sont très désuets. La série n’est pas une proposition artistique particulièrement intéressante. La platitude de la mise en scène achève de rendre l’ensemble très kitsch. Les raccourcis s’enchaînent, les banalités vues mille fois également.

Sans compter que cela ne vole souvent pas bien haut. Dès le premier épisode, alors qu’il faut partir en voyage pour aller sauver le prince récemment enlevé, l’équipe se constitue en levant la main puis en rejoignant les autres sur l’estrade. Si cela vous rappelle la constitution des groupes en EPS… oui, c’est exactement cela. Toujours dans l’épisode pilote, un membre du groupe meurt d’une flèche dans le torse sans que cela semble émouvoir quiconque — et sa disparition sera oubliée trois minutes plus tard. La superficialité émotionnelle étouffe toute puissance à l’œuvre.

En clair : c’est extrêmement simpliste. La réalisation, comme le scénario, comme l’écriture des personnages, sont minces.

Willow est une série familiale

Cependant : Willow n’est pas entièrement une mauvaise série de fantasy. L’ensemble est… disons, sympathique. La série ne fait en aucun cas le poids face à Rings of Power, The Witcher, House of the Dragon, mais elle remplit un rôle tout autre : il s’agit d’une série familiale.

Elle pourra mettre quelques étoiles dans les yeux des plus jeunes (sans les marquer, toutefois), tout en divertissant les plus âgés, avec une quête initiatique fraîche et sans prise de tête. Cela pourra occuper quelques soirées de Noël en dévorant des boîtes de chocolats devant les mésaventures de cette fine équipe. En revanche, n’attendez pas une œuvre de fantasy ambitieuse, esthétiquement, narrativement, vous risqueriez d’être déçus.

Source : Montage Numerama

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