Les joueurs Nintendo n’ont plus goûté à un jeu Call of Duty depuis 2013 et l’épisode Ghosts, lancé à l’époque sur Wii U. Cette anomalie est en passe d’être de l’histoire ancienne. Dans un tweet publié le 7 décembre, Phil Spencer, patron de la branche Xbox, est fier d’annoncer la signature d’un accort entre Microsoft et Nintendo pour faire revenir Call of Duty sur les consoles de la firme japonaise.
Hormis la durée (dix ans), l’intéressé ne rentre pas dans les détails, et les propriétaires d’une Nintendo Switch ne doivent pas crier victoire trop vite. Rien n’indique que le futur épisode majeur de Call of Duty, attendu pour 2023, sera bien disponible sur la console. En raison des limites techniques, Microsoft pourrait proposer des expériences spécifiques, plus en phase avec ce qu’il est possible de faire sur la Switch. À moins de passer par le cloud, ce qui reste une option.
Microsoft s’engage au retour de Call of Duty sur Nintendo Switch
Cet engagement pris par Microsoft dépend bien évidemment du rachat d’Activision Blizzard (qui détient Call of Duty), pas encore approuvé par les autorités (certaines craignent une cascade de problèmes). Cette main tendue vers Nintendo est d’ailleurs un argument massue pour montrer que la firme de Redmond n’entend pas tomber dans une position monopolistique — ce que craint Sony. En récupérant toutes les marques fortes d’Activision Blizzard (Call of Duty, Diablo, Warcraft…), Microsoft pourrait les rendre exclusives à son écosystème Xbox. Mais ce n’est pas son souhait, du moins pas pour toutes.
« Microsoft s’engage à proposer toujours plus de jeux à toujours plus de gens — peu importe la manière dont ils veulent jouer », souligne Phil Spencer. Signer un deal avec Nintendo pour faire revenir Call of Duty après dix ans d’absence était une occasion trop belle à saisir, puisqu’elle permet de prouver sa bonne foi auprès des autorités chargées de valider l’acquisition historique. À noter, aussi, que Microsoft s’est rapproché de Valve pour que les futurs jeux Call of Duty sortent sur Xbox et Steam le même jour sur les prochaines années.
Et Sony dans tout cela ? Selon Dina Bass, journaliste de Bloomberg, Microsoft aurait proposé un contrat similaire à son rival, qui ne l’a pas accepté. « De notre point de vue, il est clair qu’ils [Sony] passent plus de temps avec les régulateurs qu’avec nous pour qu’on puisse trouve un terrain d’entente », déplore Phil Spencer. Néanmoins, voir Nintendo et Valve se ranger du côté de Microsoft met une sacrée pression sur les épaules de Sony, qui se retrouve seul dans son combat hypocrite. La multinationale japonaise cherche à faire passer Microsoft pour le futur méchant, alors qu’elle veut simplement protéger sa position de leader du marché — jusqu’à tenir des propos indécents contre des acteurs qui n’ont rien demandé à personne.
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