Les attentes étaient élevées. Très élevées. Alors on se délecte d’autant plus d’une réussite quasi totale. Avatar : La Voie de l’Eau est au cinéma ce 14 décembre 2022 et James Cameron signe un nouveau chef-d’œuvre, dix ans après Avatar.
Les 3h10 n’auront pas eu raison de notre plaisir : tout au contraire, quitter Pandora fut difficile. Notre seule envie, lorsque le générique démarre, est de retourner, déjà, sur cette exolune. Pour ne pas quitter cette bulle de rêve, cette utopie cinématographique délicate et spectaculaire que nous offre James Cameron.
Entre contemplation poétique et spectacle visuel phénoménal
Ne tournons pas autour du pot : La Voie de l’Eau est l’un des plus beaux films de l’histoire du cinéma et il va marquer les esprits. La beauté esthétique subjugue chaque instant du long-métrage de James Cameron. Plus encore que lors du premier film, les effets spéciaux révolutionnaires sont certes gages de splendeur visuelle, mais servent avant-tout une direction artistique à couper le souffle.
Bien-sûr, cela offre un théâtre de choix aux scènes d’action — un peu plus nombreuses que dans Avatar 1. Le spectacle est grandiose. Mais ce n’est pas l’action qui se distingue le plus. James Cameron avait besoin de 3h10 pour incorporer à son film de longues séquences de contemplation poétique. Le temps s’allonge pour accompagner l’immensité et l’intimité de moments au lyrisme envoutant.
Le scénario est, d’ailleurs, relativement épuré. Malgré un laps de temps entre les deux films, l’histoire est la continuité directe des événements d’Avatar. Et comme dans le premier film, le récit sert avant-tout de structure : la narration s’exprime dans une myriade d’éléments — des personnages puissants, touchants, une mise en scène riche.
C’est aussi grâce à un scénario épuré qu’Avatar 2 (comme Avatar 1 avant lui) parvient à dégager une telle beauté en tout. La saga ne serait pas aussi puissante si l’on suivait un énième polar SF dans l’espace dont il faudrait suivre chaque rebondissement. Avatar est un conte. Un conte est souvent simple sur le papier, mais d’une richesse folle en chaque chose. Sous l’eau, comme dans les airs, la magie d’Avatar : La Voie de l’Eau est autant dans le grand spectacle que dans les silences, les regards, les larmes, les sourires.
L’écologie toujours au cœur d’Avatar
Avatar : La Voie de l’Eau n’est pas n’importe quel type de conte : c’est un conte écologique. Dans le premier film, il s’agissait déjà de protéger l’écosystème de Pandora de la destruction face à l’impérialisme d’une entreprise humaine. La suite reprend plus ou moins la même rhétorique et la même structure en la matière, mais en allant plus loin.
Et la contemplation, dont nous avons tant vanté les mérites, est justement le véhicule de cette écologie cinématographique. En exprimant la beauté et l’altérité de Pandora, James Cameron accentue la violence commise contre cet écosystème. Le réalisateur a compris que nous sommes des êtres d’émotions. Être bavard sur un sujet est parfois moins transperçant que de développer l’amour et la curiosité envers les enjeux dont il est question.
En 2009, Avatar mettait l’accent sur la flore de Pandora et la destruction de l’arbre au sein duquel les Na’vi vivaient en symbiose. La biodiversité est davantage au cœur de la suite : la protection des espèces est au cœur du film. Les animaux sous-marins de Pandora jouent un rôle prépondérant : ils seront, à leur tour, confrontés à la cruauté humaine.
Le verdict
Avatar 2 : La Voie de l’Eau
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- Une beauté visuelle et esthétique à couper le souffle
- La contemplation poétique offre une bulle de rêve
- L’action est spectaculaire
- Les personnages (Kiri notamment) sont toujours attachants
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