Sorti en 2015, The Witcher 3: Wild Hunt est en train de devenir une œuvre qui défie le temps. À l’instar de GTA V ou encore de The Elder Scrolls V: Skyrim, le RPG culte de CD Projekt Red survit au gré de multiples portages — PS4, Xbox One et PC, puis Nintendo Switch. Et, depuis le 14 décembre, le studio polonais propose des versions PS5, Xbox Series X et Xbox Series S de The Witcher 3: Wild Hunt. Une manière de rendre le jeu toujours plus éternel.
D’autant que CD Projekt Red a promis monts et merveilles avec ce qui est présenté comme une mise à jour — gratuite — du jeu initial. Une précision qui n’est pas anodine : si vous êtes propriétaire de The Witcher 3: Wild Hunt sur PS4 ou Xbox One, alors vous l’êtes aussi sur PS5 ou Xbox Series — sous couvert de rester dans le même écosystème. Celles et ceux qui jouent sur PC en profitent également, avec de nouveaux paramètres graphiques au menu.
CD Projekt Red n’a pas menti. Sur PS5 et Xbox Series X, The Witcher 3: Wild Hunt s’offre une sacrée cure de jouvence. L’évolution n’est pas que graphique, puisqu’elle est accompagnée d’autres ajouts liés au gameplay permettant au RPG de faire — un peu — moins son âge.
J’aurais aimé découvrir The Witcher 3: Wild Hunt en 2022
Fluidité ou ray tracing ?
Les atouts visuels de la nouvelle version de The Witcher 3: Wild Hunt doivent autant à la communauté (certains mods créés par des fans sont utilisés) qu’à CD Projekt Red lui-même. L’idée n’était pas seulement d’augmenter la définition et d’appliquer un voile de netteté, mais aussi de redonner un peu de peps à un rendu nécessairement vieillot à l’aide de technologies modernes (exemple : le ray tracing). Sur PlayStation 5 et Xbox Series X, le RPG impose quand même un choix : soit vous privilégiez les performances (taux d’image à 60 fps), soit vous misez sur la fidélité (30 fps). Après avoir essayé les deux et comparé dans différentes situations, notre choix est vite fait.
Comme dans 90, voire 95 % des cas, le mode d’affichage basé sur la performance offre les meilleures conditions de jeu. Si le ray tracing ajoute quelques nuances supplémentaires dans certaines séquences, elles demeurent négligeables face à la possibilité de jouer à The Witcher 3: Wild Hunt avec une fluidité irréprochable sur console (dont bénéficient les joueurs PC depuis le début). On vous laisse en juger avec nos quelques comparaisons réalisées à partir de captures prises sur PlayStation 5.
- Sur cette comparaison, on remarque que le mode ray tracing est beaucoup plus lumineux, ce qui fait énormément gagner en détails sur le balcon et aux alentours (guettez la texture de la pierre en bas à droite), dans des conditions où l’éclairage est complexe. Ici, le ray tracing est grand vainqueur.
- En intérieur, quand c’est sombre, les différences sont beaucoup moins marquantes, et il faut sortir la loupe. Avec le ray tracing, le chandelier gagne une ombre, tandis que la lumière extérieure est mieux diffusée depuis la porte.
- Avec ce lever de soleil, le rendu apparaît plus délavé quand le ray tracing est désactivé. En revanche, la végétation reste touffue…
- Sur les ombres projetées à la surface de l’eau, le mode ray tracing s’en sort beaucoup mieux. Mais, là encore, ce n’est pas un élément dont on se rend forcément compte quand on joue.
- Ci-dessous, c’est l’ambiance visuelle qui profite des apports du ray tracing.
Ce qu’il faut en retenir ? Qu’on aimerait tant pouvoir jouer avec du ray tracing à un framerate à 60 fps, mais que la fluidité apporte un confort dont on peut difficilement se passer après y avoir goûté. À noter que, par défaut, le jeu est paramétré en… performance.
Sinon, d’une manière générale, le gain graphique est assez étourdissant (l’incroyable rendu des cieux !). La finesse d’affichage est difficile à prendre en défaut, et certains modèles 3D sont beaucoup plus détaillés que dans nos souvenirs (les ennemis, notamment). Seuls certains éléments accusent le coup, comme les expressions du visage ou encore les cheveux. CD Projekt Red en a également profité pour nettoyer quelques bugs, comme ceux liés au cheval (il y a encore des collisions hasardeuses). Une chose demeure certaine : on aurait tant aimé jouer à The Witcher 3: Wild Hunt dans ces conditions en 2015, ce qui appuie un peu plus l’incroyable travail abattu pour proposer cette mise à jour réjouissante.
Gameplay (un peu) dépoussiéré
Jouer à The Witcher 3: Wild Hunt en 2022 équivaut à revenir sept ans en arrière. Si on louait les qualités indéniables du RPG en termes de narration dans un monde ouvert immense et de construction d’une aventure grandiose, il faut rappeler que le gameplay était loin d’être irréprochable. Les combats, particulièrement, n’étaient pas le point fort du jeu en raison d’un manque de souplesse et de certaines mécaniques pénibles (la roue des pouvoirs…). En 2022, ce constat n’a pas changé et, pire, le défaut s’est accentué avec le temps. N’attendez pas une révolution de cette version considérée comme définitive, quand bien même CD Projet Red propose quelques nouveautés intéressantes.
Par exemple, on adore la possibilité d’opter pour une caméra plus rapprochée, sachant qu’on peut la configurer différemment selon les séquences de jeu (exploration, combat…). Cette proximité accentuée avec Geralt — ou plutôt son épaule — s’inspire des derniers God of War, ce qui insuffle un soupçon de modernité à l’expérience. C’est intéressant.
En revanche, on est plus mitigé sur l’opportunité de lancer les sorts plus rapidement, grâce à une option articulée autour de raccourcis. Concrètement, plutôt que d’avoir à sélectionner manuellement un pouvoir avant de le lancer, on peut maintenir la gâchette droite enfoncée (avec un petit effet de résistance sur la manette DualSense) et appuyer sur la touche correspondante pour gagner du temps. C’est un vrai coup à prendre, mais cela suppose d’apprendre les attributions par cœur pour ne pas avoir à se poser la question dans le feu de l’action. Une fois encore, laisser l’option aux joueuses et aux joueurs reste une excellente nouvelle.
Enfin, cette nouvelle version de The Witcher 3: Wild Hunt s’appuie sur une interface plus personnalisable, du côté des éléments affichés à l’écran — entre autres indicateurs sur l’aventure (pour, par exemple, que la carte soit plus pratique et moins bordélique). On terminera par la série d’objets à l’effigie de la série diffusée sur Netflix, ce qui permettra aux fans de l’acteur Henry Cavill de faire le deuil du départ de l’acteur après la troisième saison. Le clin d’œil mérite d’être souligné.
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