Andor, Severance, The Bear… La rédaction de Numerama aime regarder des séries. Voilà ce qui nous a fait vibrer en 2022.

C’est la fin de l’année pour la rédaction de Numerama également. L’occasion pour l’équipe de revenir sur les douze derniers mois et de choisir LA série préférée de 2022. On a été d’accord sur une chose : personne n’a été d’accord sur la meilleure série de l’année. Et c’est tant mieux : ce sera l’occasion de découvrir les excellents choix des autres.

A League Of Their Own, pour Aurore

A League Of Their Own (ou Une équipe hors du commun en français) est un sans-faute. La série, qui suit les aventures des premières joueuses de baseball professionnelles des États-Unis, aurait pu avoir les défauts classiques des séries sportives, avec des scénarios classiques vus et revus et sans aucune surprise. Mais, plus que de baseball, la série parle de ses personnages, et c’est en grande partie ce qui la rend aussi géniale. En les faisant passer avant le sport, et en racontant leurs histoires, la série nous fait vivre au plus près des héroïnes, toutes hyper fortes et attachantes. A League Of Their Own (notre critique) parle de sport, d’amitié, de passion, mais surtout de ce que c’est que d’être une femme, d’être homosexuel et d’être noir dans l’Amérique des années 40 — et c’est ce qui fait de la série Amazon un vrai petit bijou.

A League Of Their Own est disponible sur Prime Video.

A League Of Their Own est la meilleure série de l'année // Source : Amazon Studios
A League Of Their Own est la meilleure série de l’année. En tout cas, pour Aurore ! // Source : Amazon Studios

The Bear, pour Bogdan

The Bear prouve que des histoires simples peuvent encore se faire une place dans un monde où les producteurs n’investissent plus que dans les super-héros, les dragons, les elfes et les aliens. Ici, on plonge dans le quotidien d’un jeune patron de restaurant qui reprend une affaire familiale à Chicago, après être passé par les plus grands établissements étoilés de New York. Sans avoir le caractère de Philippe Etchebest, il tente malgré tout de transformer une cuisine de quartier en un établissement réputé. Comme dans Top Chef, on stresse pour la cuisson et on s’énerve lorsque les cuisiniers ratent l’assaisonnement.

Évidemment, toute la trame ne tourne pas autour d’une pièce de viande grillée à point. Les personnages ont leur lot de galères, en commençant par le héros, Bear, interprété par Jeremy Allen White, connu pour son rôle de Lip dans Shameless. Ebon Moss-Bachrach est détestable dans son rôle de cousin fauché et donneur de leçon, Ayo Edebiri est parfaite pour interpréter la seule voix de la raison. La photographie n’a rien à envier aux réalisateurs cannois. Chicago est filmé comme Spike Lee pourrait nous montrer New York. Huit épisodes de trente minutes que l’on regarde comme un film de qualité.

The Bear est disponible sur Disney+.

La série ne laisse aucun temps mort // Source : FX
La série ne laisse aucun temps mort. Et Bogdan a adoré. // Source : FX

Andor, pour Julien

Les œuvres sur Star Wars sont-elles meilleures quand elles n’en font justement pas de « trop » avec Star Wars ? On pourrait finir par le croire. Après le petit bijou qu’a été le film dérivé Rogue One, voilà que la série en prises de vues réelles la plus réussie à ce jour est Andor. Loin devant les autres productions du même genre, y compris Obi-Wan Kenobi, qui n’a pas lésiné sur le fan service.

En fait, Andor est la surprise que l’on n’attendait pas du tout à ce niveau. On aurait pu même croire que cela aurait été la série la plus faible de Star Wars, centrée sur un personnage certes sympathique, mais quelque peu secondaire quand même. Et voilà que l’on se retrouve avec une œuvre de science-fiction très aboutie, qui présente un vrai propos politique.

C’est tout le talent de Tony Gilroy : prendre possession d’un mythe culturel comme Star Wars pour raconter ce que c’est de vive dans l’oppression de l’Empire, de subir les conséquences d’une justice défaillante, de raser les murs en baissant la tête. Que l’on ne nait pas rebelle. On le devient, à force d’être écrasé par une dictature qui rend la vie insupportable.

Andor est disponible sur Disney+.

Syril Karn, l'un des antagonistes les plus marquants d'Andor // Source : Disney+ / Lucasfilm
Les antagonistes sont captivants et c’est aussi ce qui a plu à Julien. // Source : Disney+ / Lucasfilm

Wednesday, pour Marcus

Tout en étant magistralement lugubre, car signée Tim Burton, Wednesday a été paradoxalement ma bulle de bonheur en cette fin d’année. L’humour caustique très constant s’ajoute à des personnages attachants. Jenna Ortega parvient à livrer une grande palette d’émotions tout en adoptant une posture froide (elle ne cligne presque jamais des yeux) et son interprétation est, à mon sens, déjà culte. Et puis, aussi et peut-être surtout, j’ai été touché par le sous-texte indirect sur la différence, l’introversion et le harcèlement scolaire.

Wednesday est disponible sur Netflix.

Notre critique de Wednesday.

La Chose est de retour ! // Source : Netflix
La Chose est de retour ! Et cela a ravi Marcus. // Source : Netflix

Severance, pour Nicolas

Sortie sur Apple TV+ dans l’indifférence totale en février 2022, Severance a finalement rencontré un immense succès critique et populaire. Pour cause, il s’agit probablement d’une des séries les mieux écrites de ces dernières années. Son point de départ est le suivant : l’entreprise Lumon Industries a mis au point un dispositif cérébral capable de séparer le cerveau d’une personne en deux. Les personnes « dissociées » ont deux identités, une pour le travail (qui se réveille le matin et s’endort le soir), une à la maison (qui disparaît dès que l’on rentre dans l’ascenseur de l’entreprise).

Dans Severance, on suit une petite équipe de 4 employés dans un open-space immense et vide, dont les membres n’ont aucune idée de leur identité extérieure. Incroyablement bien réalisée (le jeu de lumières est monstrueux), Severance est un aussi grand mystère pour ses protagonistes que pour ses spectateurs, puisque personne ne connaît le rôle exact de l’entreprise. Il n’y a rien de normal dans Severance, ce qui en fait une série absolument passionnante à regarder. Impossible de ne pas tomber sous son charme !

Severance est disponible sur Apple TV+.

Adam Scott dans Severance. // Source : Apple TV+
L’univers étonnant de Severance a conquis Nicolas. // Source : Apple TV+
Source : Montage Numerama

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