Le marché des jeux vidéo est immense. Chaque année, les projets se multiplient et les grosses sorties s’enchaînent. C’est aussi un secteur scruté par de nombreux observateurs, où chaque erreur se paie cher. En 2022, il y a forcément eu des échecs.
Numerama, qui suit de très près l’actualité du jeu vidéo, vous propose les cinq plus gros flops de l’année 2022, ainsi que les cinq pires jeux sortis depuis janvier. Il y en a eu d’autres, mais ceux-là ont davantage retenu notre attention. En parallèle, n’hésitez pas à regarder quelles sont nos pires déceptions du côté de la tech et, bien sûr, les tops du jeu vidéo.
1. Diablo Immortal et son économie désastreuse
Diablo Immortal est-il la pire fausse bonne idée de Blizzard Entertainment ? Dès son annonce en 2018, cette adaptation mobile de la saga culte n’a pas remporté les suffrages. Quatre ans et un lancement chaotique plus tard, le hack’n’slash n’a toujours pas convaincu. Sur l’agrégateur Metacritic, Diablo Immortal affiche une moyenne de 0,3 sur 10, attribuée par les joueuses et les joueurs (elle est même tombée à 0,2). Dans le classement, il se hisse péniblement à l’avant-dernière place. Un échec cuisant pour l’une des licences les plus adulées du monde.
Le fait est que Blizzard Entertainment a complétement raté l’économie de Diablo Immortal, qui multiplie les microtransactions honteuses pour forcer les fans à dépenser de l’argent. Elles sont tellement absurdes qu’un youtubeur ne pouvait plus jouer avec personne après avoir dépensé 100 000 dollars dans le jeu. Le pire ? Blizzard Entertainment n’a jamais vu le problème, assurant que tout va bien. À 0,3 sur 10, rien ne va. On espère que Diablo IV aura un destin bien plus glorieux.
2. La dette technique de la Nintendo Switch
Disponible depuis plus de cinq ans, la Nintendo Switch était déjà larguée à son lancement. Ce n’est malheureusement pas une situation qui s’améliore avec le temps. C’est même tout le contraire : alors que des jeux vidéo brillent de mille feux sur des consoles bien plus puissantes, certes plus récentes, les propriétaires d’une Switch commencent vraiment à pleurer du sang en jouant à certains titres du catalogue — dans le sillage de Bayonetta 3. L’idée d’un marché à deux vitesses se concrétise de plus en plus.
L’exemple le plus frappant est sans conteste Pokémon Violet et Écarlate, ambitieuse aventure en monde ouvert. En raison de son succès immense (10 millions de vente en quelques jours), davantage de joueuses et de joueurs peuvent s’apercevoir du désastre technique. Alors que certains n’ont pas hésité à demander un remboursement, Nintendo a été dans l’obligation de s’excuser : « Nous avons conscience que les joueurs peuvent rencontrer des problèmes susceptibles d’affecter les performances du jeu. » Il serait peut-être temps d’arrêter le massacre, et de relancer les rumeurs d’une Switch Pro. Surtout à quelques semaines de la sortie de The Legend of Zelda: Tears of the Kingdom. Sans quoi, il y aura vraiment des larmes.
3. Le nouveau PlayStation Plus
En juin 2022, Sony lançait un tout nouveau PlayStation Plus. Il s’agit en réalité de la fusion entre l’ancienne formule et le service PlayStation Now (jeux vidéo en streaming). Désormais, l’abonnement est proposé en trois options : plus on paie, plus on accède à des fonctionnalités. À l’arrivée, le PlayStation Plus déçoit cruellement face au Xbox Game Pass.
Jeu en streaming réservé à l’offre la plus onéreuse (et sans mobile en plus), zéro exclusivité le jour de leur lancement, catalogue de jeux qui rappelle les premiers mois du Xbox Game Pass (ce n’est pas une comparaison honorable)… Le nouveau PlayStation Plus, en plus d’être brouillon, est loin d’être satisfaisant. D’ailleurs, les chiffres ne s’y trompent pas : dans son dernier bilan financier, Sony a évoqué une chute de 4 % du nombre d’abonnés entre juin et septembre.
4. Le « remake » de The Last of Us à 80 €
Resident Evil 2, Resident Evil 3, Resident Evil 4, Silent Hill 2, Dead Space… : tous ces jeux d’horreur bénéficient ou bénéficieront d’un remake. Mais, aucun n’abuse autant que The Last of Us Part I, faux remake, ou plutôt remasterisation grandiose d’un chef-d’œuvre. Sur les qualités intrinsèques, il n’y a rien à dire : encore aujourd’hui, et plus encore sur PlayStation 5, le jeu de Naughty Dog est excellent. Mais, la politique tarifaire de Sony est à dénoncer.
La firme nippone a le culot de commercialiser The Last of Us Part I à 80 €. Ce, alors qu’il s’agit de la troisième édition d’un même jeu en moins de dix ans (il y a eu une première remasterisation, moins ambitieuse, sur PS4). Elle n’a même pas la générosité de l’inclure dans son PlayStation Plus, afin de récompenser celles et ceux qui ont déjà payé une ou deux fois pour jouer à The Last of Us. Pour couronner le tout, la version PC, attendue pour mars 2023, sera lancée à… 60 €.
5. Zéro grosse exclusivité Xbox en 2022
Microsoft avait terminé l’année 2021 en trombe : Age of Empires IV en octobre, Forza Horizon 5 en novembre et Halo Infinite en décembre. Depuis, c’est le désert, et ce n’est franchement pas bon pour l’écosystème Xbox. Heureusement que la firme de Redmond a de l’or entre les mains avec son Xbox Game Pass, sans quoi la pilule serait difficile à avaler. On aurait normalement dû compter sur Redfall et Starfield, mais les deux titres de Bethesda ont été repoussés à 2023.
Il y a aussi tant de jeux vidéo estampillés Xbox dont on n’a plus entendu parler depuis leur officialisation : du reboot de Fable à celui de Perfect Dark, en passant par Avowed ou encore Everwild. Enfin, Microsoft a brillé par son absence à l’occasion de la cérémonie des The Game Awards 2022, quand Sony a eu quelques annonces retentissantes (exemple : la date de sortie de Final Fantasy XVI). En 2023, le géant de la tech, qui souhaite acquérir Activision, sera vraiment attendu au tournant.
Pour finir, les cinq pires jeux vidéo de 2022 selon Numerama :
- Gungrave G.O.R.E (3 sur 10)
- Babylon’s Fall (pas de note)
- Gotham Knights (5 sur 10)
- Scorn (5 sur 10)
- Stranger of Paradise: Final Fantasy Origin (5 sur 10)
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