2023 doit marquer le début du plan de Netflix pour limiter le partage des comptes. Celui-ci ne sera pas forcément bloqué, mais le géant de la SVOD augmentera le prix mensuel des abonnements concernés.

Cela fait des mois, pour ne pas dire des années, que le sujet est sur la table. Face au partage des mots de passe, Netflix réfléchit depuis longtemps à un plan pour y mettre un terme. Et à en croire le Wall Street Journal, ce plan est prêt. Et il est sur le point d’être exécuté. Le journal américain indique que les premières mesures seront actives au début de l’année 2023.

Netflix a été autrefois permissif avec le partage de compte. Cela lui a bien servi : la plateforme de vidéo à la demande par abonnement (SVOD) a pu gagner en notoriété auprès du public et construire plus facilement un imaginaire commun autour de ses séries. Tout le monde en parlait, car tout le monde les regardait. La croissance de Netflix a été fulgurante au début.

Mais aujourd’hui, le panorama du streaming a des allures de guerre totale : cela devient plus difficile d’aller chercher les internautes qui ne sont pas (encore) abonnés et il y a de nombreux compétiteurs : Amazon Prime Video, Disney+, OCS, Paramount+, Apple TV+ et d’autres, en France et ailleurs. Or, les cinéphiles n’ont pas un budget illimité pour s’abonner à tout.

Des abonnements un peu plus chers en cas de partage de compte

Le plan de Netflix est connu, mais il a été repoussé jusqu’à présent. En mai dernier, le New York Times pensait qu’il serait exécuté à partir de la fin de l’année 2022. La stratégie du géant de la SVOD est simple : il ne s’agit pas d’empêcher véritablement le partage de compte, mais de détecter lorsque celui-ci a lieu et d’appliquer une facturation un peu plus élevée.

Par exemple, le forfait « Standard » facturé à 13,49 € par mois pourrait coûter à l’avenir 16,49 € pour compenser la présence d’un « passager clandestin » sur votre compte — si vous le passez à un ami. Il est à noter que le montant de cette hausse est encore en discussion. Il serait de 3 dollars (donc 3 euros en Europe, a priori), relève le Wall Street Journal.

De fait, ce sera ensuite aux internautes de s’arranger entre eux : peut-être que les propriétaires de comptes demanderont dorénavant une compensation mensuelle à celles et ceux qui squattaient leur espace jusqu’à présent de façon gratuite (bien que ce soit déjà le cas : certains « squatteurs » versent déjà leur obole). Parfois, ce sera peut-être la fermeture pure et simple de l’accès.

Sex Education // Source : Netflix / Sam Taylor
Quand tu découvres que ton abonnement va coûter quelques euros de plus par mois parce que tu prêtes ton compte. Allégorie. // Source : Netflix

Ce sera nécessairement un montant relativement contenu, puisqu’il n’aurait aucun sens s’il équivaut au prix de l’abonnement d’entrée de gamme (5,99 € par mois, avec de la publicité). Dans ce cas, autant prendre son propre abonnement et cesser d’utiliser un compte tiers. Ces 3 dollars ont été retenus suite à un sondage auprès des consommateurs, rapporte le quotidien.

D’après les estimations de Netflix, il y aurait plus de 100 millions de téléspectateurs dans le monde qui regardent aujourd’hui ses programmes en utilisant des mots de passe empruntés à d’autres — souvent des proches, que ce soit des membres de la famille, des amis ou bien des collègues de travail. De fait, Netflix considère qu’il y a là un terrible manque à gagner.

Source : Montage Numerama

Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci

Il y a une bonne raison de ne pas s'abonner à

Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.

Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :

  • 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
  • 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
  • 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.

Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Si vous avez aimé cet article, vous aimerez les suivants : ne les manquez pas en vous abonnant à Numerama sur Google News.