La plupart des jeux fonctionnent de 2 jusqu’à 4 ou 5 participants. Mais la configuration en duo est souvent négligée, moins intéressante qu’à plusieurs, avec des ajustements de règles ou, pire que tout, une espèce de bot qui simule un troisième adversaire.
On profite donc de cette célébration commerciale/amoureuse (rayez la mention inutile) pour vous proposer quelques jeux spécialement conçus pour deux joueurs, et qui nous ont particulièrement plu. C’est une occasion pour célébrer la fête des amoureux loin des sentiers battus, ou simplement de passer un bon moment avec une personne que l’on aime.
Les 4 jeux de société pour jouer en couple sélectionnés pour la Saint-Valentin
Notez qu’il n’y a de Saint-Valentin que le fait que ces jeux se jouent à deux. Les thèmes n’ont rien de particulièrement romantique, mais promettent de bons moments de complicité à partager en couple.
- Bestioles en guerre ;
- Dice Throne ;
- Drones Vs Goélands ;
- Shards of Infinity.
Mais notez surtout qu’il s’agit de « vrais » jeux de société, avec de vraies règles, de vraies mécaniques, pas d’ersatz graveleux que l’on rangera définitivement au fond d’une armoire après une première « partie » très probablement sans intérêt. Ils ne sont donc pas réservés qu’aux amoureux, et vous pouvez parfaitement y jouer avec une amie, un enfant, un collègue, etc.
L’actualité de ce type de jeux étant très riche ces derniers temps, nous vous avons déjà présenté récemment quelques excellentes propositions : Fog of Love (LE jeu pour la Saint-Valentin, si vous êtes fan de comédies romantiques), Splendor Duel ou District Noir. En voilà quatre supplémentaires.
Bonnes parties, pourquoi pas en amoureux, mais surtout à deux !
Bestioles en guerre, la guerre en duel avec de petits animaux
Comme l’indique son sous-titre, Bestioles en guerre est un jeu d’affrontement qui se joue sur trois théâtres d’opérations à la fois : dans les airs, sur terre, et en mer. À tour de rôle, on joue une de ses unités, caractérisées par une force et une capacité, sur l’un de ces théâtres.
Pour gagner une bataille, il faut contrôler plus de théâtres d’opérations que son adversaire, ou l’obliger à battre en retraite. Et, pour gagner la guerre, il faut remporter un maximum de batailles.
Bestioles en guerre est un jeu aux règles très simples, aux parties courtes, qui appellent forcément une revanche, mais rudement malin, avec seulement quelques cartes. On y bluffe, on tente de deviner les intentions de l’autre, on essaye de faire comboter nos cartes, et, en toute mauvaise foi, on invoque le hasard quand on perd.
Certes, le thème est on ne peut plus belliqueux, mais comme ce sont de petits animaux qui se font la guerre, ça passe beaucoup mieux. D’autant que les illustrations sont vraiment réussies.
Dice Throne, le Yahtzee survolté pour jouer en duo
Dice Throne, ce n’est pas une seule boîte, mais quatre (et quatre nouvelles à venir). Le principe et les règles sont toujours les mêmes, seul le contenu change : dans chacune, deux combattants avec un style et des capacités propres. Barbare contre elfe, moine contre paladin, etc. Évidemment, on peut mixer les boîtes et organiser n’importe quelle rencontre.
Le jeu repose sur la mécanique du Yahtzee, mais en mode survolté. À chaque tour, on dispose de trois lancers pour former des combinaisons de dés, activer une capacité, le plus souvent pour infliger des dégâts à l’adversaire, pour l’amener à zéro point de vie et ainsi l’emporter. Mais on peut également améliorer notre héros en cours de partie.
C’est le jeu le plus défoulant de cette sélection, le plus bourrin. On lance des pelletés de dés, on se met sur la tronche, et on peste quand le hasard se joue de nous. Chaque héros apporte ses spécificités, sa manière de jouer, et, tout de même, un peu de subtilité.
On conseille de commencer par la première boîte, la plus simple à aborder, puis d’enchainer sur les suivantes pour diversifier vos parties. Enfin, une grosse extension est prévue, permettant de jouer en équipe contre le jeu.
Drones Vs Goélands, le jeu de combos minimaliste
Au centre de la table, sept emplacements, dotés de pouvoirs particuliers. Et, de chaque côté, un camp : les drones ou les goélands. À son tour, on ajoute simplement une de ses cartes, de forces variables, devant un de ces emplacements. Si l’on en prend ou reprend le contrôle, on applique son pouvoir.
Pour l’emporter, il faut contrôler simultanément les sept emplacements, ou une majorité d’entre eux quand un joueur pose sa dernière carte.
Drones Vs Goélands est le jeu le plus minimaliste de cette sélection, mais sans doute aussi le plus profond. Sa mécanique est à la fois simple comme tout, et particulièrement ingénieuse.
Il vaut mieux rester concentré quand on y joue, au risque de donner l’opportunité à l’adversaire de réaliser une suite de combos dévastatrice. La courbe d’apprentissage est évidente, et on conseille de jouer avec un adversaire de même niveau pour conserver tout l’intérêt.
Enfin, malgré les apparences, cette opposition improbable existe bien !
Shards of Infinity, la quintessence du deck building
Passons rapidement sur la thématique, on n’y comprend rien. Mais, peu importe, l’intérêt ici est purement mécanique. Les deux joueurs commencent avec le même paquet de cartes, et en piochent cinq à chaque tour. Avec ces cinq cartes, vous en achetez de nouvelles, pour améliorer votre deck, attaquez l’adversaire et ses champions, ou augmentez votre niveau de maitrise.
Comment gagner ? En détruisant votre adversaire ou en montant votre maîtrise jusqu’à 30 points.
On triche un peu, car Shards of Infinity peut se jouer jusqu’à quatre joueurs. Mais, on a trouvé ça long et laborieux, alors qu’à deux, les tours fusent, les parties sont rapides, nerveuses, et surtout très tendues. On apprécie particulièrement les possibilités de combos au sein d’une faction ou entre elles.
C’est en quelque sorte la quintessence des jeux de deck building. Si l’on ne devait en garder qu’un, ce serait lui. On sent que les auteurs n’en sont pas à leur coup d’essai. Trois extensions sont déjà disponibles, dont une qui ajoute un mode coopératif, contre le jeu.
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