La streameuse Perrikaryal a récemment fait une démonstration impressionnante : jouer à l’exigeant Elden Ring par la pensée, sans toucher à aucune manette.

Ces dernières semaines, la streameuse MissMikkaa a repoussé les limites du possible en terminant Elden Ring avec un tapis de danse, puis en terminant deux parties en même temps (l’une avec une manette, l’autre avec un tapis de danse). Nous sommes au regret de lui annoncer qu’il existe désormais un exploit encore plus retentissant : comme repéré par Jake Lucky dans un tweet publié le 23 janvier, la streamseuse Perrikaryal est parvenue à jouer à Elden Ring par… la pensée. Une performance qui a même fait réagir Bandai Namco, l’éditeur du jeu, qui lui a demandé comment une telle prouesse était possible.

Diplômée d’un master en psychologie, Perrikaryal utilise un électroencéphalogramme (EGG) pour mesurer l’activité de son cerveau et la convertir en commandes dans le jeu (en les liant à des raccourcis pour les attaques). « Il enregistre les activités électriques et habitudes de mon cerveau, et peut reconnaître les différences entre les moments où mon cerveau est normal, quand je vous parle, par exemple, et ceux où je visualise une attaque », explique-t-elle. Elle ajoute : « C’est vraiment, vraiment simple, et vous pouvez ajouter des commandes. Mais plus vous en ajoutez, plus c’est compliqué et cela peut devenir confus. » 

https://twitter.com/JakeSucky/status/1617550873005281282

Jouer à Elden Ring avec son cerveau ? C’est… possible

Perrikaryal aurait pu faire sa démonstration avec n’importe quel jeu. Mais porter son dévolu sur Elden Ring rend son exploit encore plus impressionnant, compte tenu de l’exigence du RPG d’action développé par FromSoftware. Dans un court clip, on la voit assurer aux spectatrices et spectateurs qu’elle n’utilise ni manette ni tapis de danse. Puis, on peut apprécier son combat contre le Loup cramoisi de Radagon, un boss particulièrement rapide et puissant. Jouer par la pensée impose une latence plus importante (c’est moins instantané que d’appuyer sur un bouton), et c’est une difficulté supplémentaire à prendre en compte.

Interrogé par Kotaku, Cody Cao, doctorant en neuroscience cognitive, n’est pas surpris de voir un tel exploit : « L’EGG possède une très bonne résolution temporelle, signifiant que les réponses neuronales aux exigences du gaming ne prennent que quelques millisecondes. Si les réponses neuronales correspondant à différentes actions présentent plusieurs schémas, alors des algorithmes peuvent les décoder et les différentier. Dès lors, vous pouvez jouer avec un EGG. » 

Elle joue à Elden Ring par la pensée // Source : Capture Twitter
Elle joue à Elden Ring par la pensée // Source : Capture Twitter

Il tempère quand même : le décodage des actions est toujours « complexe », avec une précision de 60 à 70 % (contre 90 à 100 % quand on fait l’action manuellement). « Les algorithmes ont besoin de beaucoup d’entraînement pour aboutir à un résultat acceptable (…). C’est comme FaceID sur votre iPhone — il devient meilleur avec le temps », indique-t-il.

Cette nouvelle expérimentation d’une interface cerveau-machine n’est pas sans rappeler celle de Neurolink, qui avait fait jouer un singe à Pong par la pensée — non sans accompagner ce test d’une communication sensationnaliste. Elon Musk tweetait par exemple : « Les premiers produits Neuralink, permettront à une personne paralysée d’utiliser son smartphone par la pensée plus vite qu’une personne avec ses doigts. » Perrikaryal est bien plus modeste : « Ce n’est pas si incroyable, c’est même simple à réaliser. Cela existe depuis 1988. Je ne fais rien de nouveau, mais je ne suis pas sûre que ça soit très connu. » Grâce à l’exposition d’Elden Ring, théâtre de belles histoires et de grands accomplissements, ce le sera sans doute un peu plus.

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