Alors que la crise financière a mis évidence le dysfonctionnement de certains organismes de notation accusés d’être trop optimistes face à certaines entreprises, Crédit Suisse ne pourra pas être accusé de faire de même avec Google. Selon une note publiée vendredi, la banque estime que YouTube pourrait perdre près d’un demi milliard de dollars en 2009.
Crédit Suisse estime en efet que la filiale vidéos de Google est en passe de perdre 470 millions de dollars, avec des dépenses en bande passante, droits d’auteur, partage de revenus, marketing et autres estimées à 711 millions de dollars. Ses revenus totaliseraient « seulement » 240 millions d’euros, en croissance de 20 % par rapport à l’année précédente. Ce qui est une croissance inférieure à celle de son trafic, qui devrait augmenter de 38 % en 2009, avec 75 milliards de vidéos vues.
La banque estime que la bande passante compte pour 51 % des frais de fonctionnement de YouTube (1 million de dollars par jour), et les licences de contenus – pour diffuser notamment des séries TV et des clips musicaux – pour 36 % des dépenses.
« De notre point de vue, le problème si YouTube veut continuer à vivre c’est d’augmenter le pourcentage des vidéos qui peuvent être monétisées (probablement en signant davantage d’accords avec des sociétés de contenus) pour attirer plus d’annonceurs à travers une standardisation des formats publicitaires et une efficacité accrue de sa publicité« , note le Crédit Suisse.
Et ça tombe bien, si les rumeurs se confirment, YouTube devrait dévoiler dans les prochains jours une nouvelle version de son portail vidéos qui relèguera les vidéos des utilisateurs au second plan et mettra en avant les vidéos professionnelles sur lesquelles les annonceurs pourront placer leurs publicités.
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Si vous avez aimé cet article, vous aimerez les suivants : ne les manquez pas en vous abonnant à Numerama sur Google News.