« Il n’est malheureusement plus possible de souscrire à Salto » : voilà ce qu’indique, en blanc sur noir, la page officielle de Salto quand on se rend sur la plateforme de SVOD, a-t-on constaté le 13 février 2023. C’est plus que jamais le chant du cygne pour le service abandonné par TF1, M6 et France TV, alors qu’aucune date de fin n’a encore été officiellement annoncée. L’impossibilité de s’abonner ressemble quand même à un destin de plus en plus funeste.
D’autant qu’une autre phrase appuie la disparition imminente de Salto : « Merci à tous les abonnés Salto d’avoir partagé avec nous leur envie et leur enthousiasme pour une plateforme de streaming Made in France. » Les mots employés ressemblent à une épitaphe, soulignant l’impression de gâchis autour de cette initiative. Salto a su attirer environ 800 000 personnes, ce qui n’a hélas pas suffi pour en faire un acteur majeur sur le marché du streaming.
Un clou de plus planté dans le cercueil de Salto
Salto est-il toujours accessible ?
Numerama peut confirmer que les abonnés ont toujours accès à la plateforme, en date du lundi 13 février.
Pour le moment, il n’y a aucune communication officielle sur la fermeture du service, qui a commencé à se dégrader ces derniers jours (disparition soudaine de programmes, par exemple). Tout porte à croire que Salto ne passera pas l’hiver, ce qui suggère une fermeture définitive d’ici à un mois au maximum. Le fait que l’on ne puisse plus s’abonner est un clou de plus dans le cercueil de Salto, qui n’est pas parvenu à trouver un repreneur et devrait être placé en redressement judiciaire.
Le « Netflix à la française » est donc en train de fermer, comme c’était attendu au regard des dernières actualités. TF1, M6 et France TV nourrissaient de vraies ambitions derrière Salto, mais ont cannibalisé le service en continuant de mettre en avance leur propre plateforme. Ce manque d’entente a précipité la chute de Salto, lancée en octobre 2020 après plusieurs retards.
La suite sera l’heure du bilan pour cet échec cuisant, alors que Salto avait normalement réuni suffisamment d’abonnés pour tenir dans le temps. Il y aura probablement beaucoup de regrets, surtout en l’absence d’un repreneur qui aurait pu tirer profit de ce départ encourageant — mais mal soutenu.
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