Il y a de quoi se réjouir : des petites perles de divertissement vidéoludiques tombent de plus en plus souvent sous les doigts des joueurs sur smartphone. Au-delà des jeux au gameplay transposé du PC ou des consoles sur des écrans inadaptés, des clones de FarmVille, Angry Birds et autres Temple Run, tous les mois ou presque une petite pépite apparaît sur les magasins d’application et joue avec les possibilités nouvelles offertes par un support tactile. Et la dernière en date, c’est Downwell.
Downwell, c’est l’histoire d’un boy, qui ne ressemble ni à un homme ni à une femme, qui tombe dans un puits sans fond pour ramasser des diamants et qui utilise ses pieds pour tirer des balles sur des blobs, des chauves-souris, des squelettes, des escargots, des grenouilles et d’autres créatures qui veulent le manger. Vous l’aurez compris, ce n’est pas par son scénario que Downwell brille, même si le minimalisme de la trame a un côté poétique réjouissant.
Non, comme dans les excellents Super Hexagon, Prune et autres Shadowmatics sortis plus tôt sur smartphone, si le cocktail Downwell réussit son pari, c’est grâce à un gameplay bien calibré et une bande son léchée, le tout dans un style graphique qui sert au mieux l’expérience de jeu. Et l’expérience de Downwell est aussi grisante que frustrante. Vous commencez chaque chute avec 4 petites vies que vous pourrez remplir uniquement en tombant sur le bon bonus en fin de zone ou en achetant un objet au marchand que vous croiserez dans l’une des nombreuses impasses qui jalonnent votre parcours.
Ces vies se perdent très vite : dès qu’un des animaux vous touche, vous en perdez une. Vous avez de votre côté plusieurs moyens de défense. Le premier, hérité d’un Mario, c’est écraser vos ennemis en tombant sur eux. Malheureusement, la plupart d’entre eux piquent ou vous attaquent latéralement ou par le dessus, ce qui fait de ce coup un joker plus qu’une véritable attaque.
Non, votre attaque principale, ce sont vos pieds, les fameuses Gunboots. Ils tirent au début des balles simples mais peuvent s’améliorer pour tirer des rafales, des coups de fusil à pompe, des lasers et toute autre arme de destruction qu’on trouve, à n’en pas douter, dans un puits sans fond. Quand votre personnage plane après avoir ingurgité trop de diamants, sa puissance augmente et la largeur des projectiles augmente.
Sauf que dans Downwell, tirer présente autant de bénéfice que de risque. Quand vous faites feu, le recul met votre personnage en vol stationnaire : il risque alors de se prendre des ennemis qui arrivent par le haut et qui ne peuvent pas être atteints par les balles… à moins d’avoir le bon bonus, par exemple celui qui fait tirer blocs de pierre vers le haut une fois détruits par votre tumultueux passage.
Les bonus que vous collectez entre les niveaux sont capitaux parce que si certains ne sont là que pour remonter votre barre de vie (et c’est déjà pas mal), d’autres modifient le gameplay en profondeur. Tomber avec un drone de combat ou pouvoir s’éjecter des plateformes avant de reprendre la chute présente un avantage certain, mais qu’il faut savoir maîtriser.
La frustration de la défaite est centrée sur le joueur et non sur le jeu
Vous aurez besoin de tout cela car si le premier niveau se passe sans trop de sueurs froides, dès le deuxième tableau, vous allez commencer à devoir timer parfaitement votre descente pour ne pas finir en quatre heures pour animal noctambule. Mais comme dans tous ces jeux bien faits, la frustration de la défaite est centrée sur le joueur et non sur le jeu : on ne se prend jamais à pester contre une mort injuste, beaucoup plus contre notre propre incapacité à avoir le réflexe adéquat pour survivre.
Oh, et ne cherchez pas à apprendre par cœur des séquences : les niveaux sont générés de manière procédurale pour qu’aucun ne se ressemble. Oui, vous allez devoir progresser. Mais c’est comme ça que vous aurez de nouvelles gemmes. De nouvelles couleurs d’interface. De nouveaux bonus. De nouveaux modes de jeu.
Allez, c’est bientôt le week-end.
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