Le saviez-vous ? Sony a lancé cette semaine le PlayStation VR2, son nouveau casque de réalité virtuelle. Pour accompagner ce lancement assez peu médiatisé (vous ne le trouverez ni à la Fnac, ni sur Amazon, ni chez Micromania), la firme nippone a dédié quelques minutes de sa présentation du 23 février à l’accessoire lié à la PlayStation 5. Cinq nouveaux jeux ont été dévoilés, sauf qu’aucun ne donne vraiment envie de franchir le pas.
The Foglands, Synapse, Green Hell VR, Journey to Foundation et Before Your Eyes seront peut-être d’excellentes expériences. Mais cela reste insuffisant pour bâtir un catalogue de poids et donner envie aux gens de payer 600 € pour acquérir le PlayStation VR2 — si excellent soit-il d’un point de vue matériel (à en croire les nombreux tests qui vantent ses qualités visuelles et son confort de jeu). Tout porte à croire que Sony risque de nous refaire le même coup qu’avec le PlayStation VR : commercialiser le produit, puis l’alimenter que trop rarement pour l’empêcher de finir dans un placard.
La communication peu emballante de Sony à propos du PlayStation VR2
Si on s’intéresse purement à la manière dont Sony communique sur le PlayStation VR2, on pourrait vite être tenté d’affirmer que la firme n’y croit pas beaucoup plus que nous. Le segment dédié à la réalité virtuelle du State of Play n’a duré qu’à peine plus de 7 minutes (sur les 43 de la présentation). Pire, Sony a décidé de mettre toutes les vidéos de présentation en introduction, comme pour donner l’impression de vite passer à autre chose.
Le constat ne s’arrête pas à la vidéo : le récapitulatif du State of Play, accessible sur le blog de PlayStation, place les cinq jeux du PlayStation VR2 à la fin de la liste. Si l’ordre donne une indication sur l’importance, le signal envoyé n’est pas très positif.
De quoi a-t-on besoin pour que le PlayStation VR2 devienne un objet désirable ? De plusieurs jeux de la trempe de Half-Life Alyx, incontournable signé Valve qui a prouvé que gaming et réalité virtuelle ne se résumait pas seulement en attractions à peine dignes du Futuroscope. On a l’habitude de vanter la puissance des licences de Sony. Où est, par exemple, Killzone VR, qui prendrait la forme d’un jeu de tir ambitieux aux sensations inouïes ? Les premiers acquéreurs vous diront qu’il y a déjà Gran Turismo 7 et Resident Evil Village, mais un catalogue de qualité ne peut se résumer en deux jeux.
Plus que jamais, on se demande : à quoi va-t-on sur le PlayStation VR2 dans six mois ou dans un an ? Une question qui n’existe pas pour la PlayStation 5 : on sait qu’on aura Marvel’s Spider-Man 2 en fin d’année, puis Marvel’s Wolverine en 2024 — entre autres gros jeux, exclusifs ou non, déjà datés (Diablo IV, Final Fantasy XVI…). Le calendrier est établi et rassurant, quand celui du PlayStation VR2 est inexistant. On comprend mieux pourquoi Sony a opté pour un lancement discret, et qui devrait le rester encore quelques semaines, d’après les informations du Figaro publiées le 21 février : « Selon nos informations, la fenêtre de lancement en France du PSVR2 revient en exclusivité à PlayStation Direct, le nouveau site d’e-commerce de Sony. Pour pouvoir essayer et acheter en magasin ce casque de réalité virtuelle dédié aux jeux vidéo, il faudra attendre fin mars. »
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