Mitch Martinez est un photographe et cinéaste de Philadelphie, à qui l’on doit une extraordinaire collection de plus de 1 500 vidéos tournées en 4K, qu’il met gracieusement à la disposition des internautes et des créateurs du monde entier. La seule contrepartie qu’il demande, y compris pour les exploitations commerciales, est d’être cité comme l’auteur de la vidéo utilisée, pour qu’elle favorise sa reconnaissance dans le milieu professionnel et qu’il puisse vendre ses services.
Ses vidéos d’une grande qualité sont ainsi régulièrement reprises par des producteurs du monde entier, et non des moindres, aussi bien au cinéma que dans des publicités TV ou des clips musicaux. Les exploitants ont juste à remplir ce formulaire pour obtenir l’accord de licence, ce qui permet à Martinez de savoir pour quels projets ses vidéos sont utilisées, et de nouer un contact avec les producteurs.
C’est dans ce cadre qu’un employé du label Epic Records a pris connaissance de cette vidéo 4K abstraite, dans laquelle on voit de l’encre tomber dans un liquide et se répandre de façon poétique :
https://www.youtube.com/watch?v=ZesruemlCc0
La vidéo a permis au label détenu par Sony Music Entertainment de créer tout un clip de Transviolet à très peu de frais :
Jusque là, tout va bien. Mais comme le raconte Mitch Martinez, l’auteur de la vidéo originelle a eu la désagréable nouvelle de recevoir sur sa boîte e-mail un courriel de YouTube lui annonçant que « SME » avait dénoncé sa vidéo comme étant une contrefaçon du clip.
C’est sans doute le résultat d’une énième utilisation mécanique des robots détecteurs de piratages, et des accords que YouTube passe avec les ayants droit pour protéger leurs contenus contre toute copie non autorisée. Les robots comparent toutes les vidéos uploadées par les internautes avec les empreintes des vidéos des partenaires de YouTube, et permettent alors aux ayants droit de bloquer une vidéo ou de s’approprier les revenus publicitaires.
Décidément bien intentionné, Mitch Martinez a d’abord été compréhensif. Il explique que ce type d’incidents arrive régulièrement, et qu’il a une procédure bien huilée pour envoyer des contre-notifications à YouTube pour résoudre les conflits à l’amiable avec les producteurs qui s’approprient ses propres contenus.
Mais en l’espèce, Sony Music Entertainment a confirmé auprès de YouTube qu’il était bel et bien le titulaire des droits sur la vidéo de Martinez, et que celui-ci était donc un contrefacteur qu’il fallait menacer de suspension de son compte. Il a fallu de multiples e-mails et contacts téléphoniques, accompagnés de menaces, pour que SME reconnaisse finalement son erreur (imputée à un ancien employé) et finisse par accepter de créditer Mitch Martinez dans le descriptif de la vidéo.
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