Depuis 2008, le groupe Lego propose aux fans de constructions en briques en plastique de soumettre leurs idées de créations qui pourraient faire l’objet d’une commercialisation dans le monde entier. Chaque joueur peut soumettre son projet sur le site Lego Ideas, et avoir une chance d’être retenu par l’industriel si son idée glane au moins 10 000 votes. En tant qu’auteur, l’internaute touche 1 % de commission sur les ventes des boîtes en magasin, ce qui représente une petite fortune au regard de la puissance commerciale de Lego.
L’initiative a le triple avantage pour l’entreprise de fédérer sa communauté de passionnés, de sous-traiter une partie de sa force de création auprès d’une armée d’amateurs qui peuvent rivaliser d’ingéniosité avec les artistes employés par la marque, et de tester le potentiel commercial des idées grâce au mécanisme de vote, qui offre des indicateurs sur ce qu’attend le public.
Propriété intellectuelle, rentabilité, complexité…
Mais cette année, pour la première fois de son histoire, Lego Ideas a décidé de ne désigner aucun vainqueur malgré la qualité des contributions des fans, qui avaient par exemple imaginé un superbe château transparent inspiré par La Reine des Neiges, une réplique du Titanic, un thème Zelda, un coffret autour de l’univers de Discworld (ce qui aurait été un hommage à son auteur Terry Pratchett décédé en début d’année), ou encore une réplique de la Station spatiale internationale, qui fête aujourd’hui son 15ème anniversaire.
Sans détailler chaque cas spécifiquement, Lego explique que plusieurs raisons peuvent le conduire à refuser un projet soumis par les fans et notamment le fait :
- Que les droits sur les thèmes explorés sont détenus par des tiers (typiquement Disney pour la Reine des Neiges, Nintendo pour Zelda…), et qu’aucun accord de licence n’a été négocié avec succès ;
- Que des titulaires de droits refusent l’idée-même d’avoir leur franchise adaptée par Lego (ce qui serait rare) ;
- Que des idées seraient trop proches de boîtes qui sont déjà dans le catalogue de Lego, ou prévues pour l’avenir proche ;
- Que les constructions seraient trop difficiles (ou dangereuses) à réaliser pour le grand public, ce qui aurait l’effet de nourrir de trop grandes frustrations lorsqu’un consommateur cherche à reproduire ce qu’il y a sur la boîte ;
- Que les capacités industrielles de Lego ne permettent pas de produire le modèle dans des quantités suffisantes, ou aboutirait à vendre la boîte à un prix trop élevé.
Le risque, pour Lego, d’avoir refusé toutes les idées, est désormais de décourager les fans qui participaient chaque année au concours. « Souvenez-vous, quand vous soumettez un projet aussi gros, il faut que ça rentre dans le cadre », résume Lego. « Ce n’est jamais facile de rejeter n’importe quel projet, et nous sommes très déçus de ne pas avoir pu annoncer les nouveaux projets Lego Ideas aujourd’hui ».
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