Afin de moderniser son célèbre hack’n’slash, Blizzard a pensé à saupoudrer Diablo IV de quelques éléments inspirés des MMO, tel World of Warcraft. Cette piste, déjà explorée dans Diablo Immortal (la déclinaison mobile du jeu), suppose l’intégration d’événements aléatoires que l’on peut partager avec les autres. La bêta ouverte, dont la première phase a eu lieu le week-end du 18-19 mars, a permis de se frotter à un boss mondial — un très, très gros morceau.
« Rassemblez votre groupe et préparez-vous. Ashava est affamée. Le premier boss mondial de Diablo IV apparaîtra quatre fois lors de l’accès anticipé à la bêta ouverte ce week-end », a tweeté Blizzard le 17 mars. Les boss mondiaux sont les ennemis les plus impressionnants de Diablo IV. Ils n’apparaissent qu’à des heures prévues, et il s’agit de se rendre à un endroit indiqué sur la carte pour tenter sa chance. Ce que j’ai fait à deux reprises durant le week-end, pour un échec et un triomphe.
C’est quoi un boss mondial dans Diablo IV ?
Le premier rendez-vous était donc programmé le samedi, à 18h. J’étais prêt à en découdre avec cette Ashava en compagnie de Julien, mon fidèle collègue lui aussi fan de Diablo 4. Nous n’étions pas au bout de nos peines. En arrivant à l’endroit indiqué, situé au sud est de la région, quelle ne fut pas notre surprise de voir la caméra dézoomer et montrer une petite dizaine de joueuses et de joueurs en train de se battre contre une créature immense, capable de tuer quiconque en un seul coup. La mise en scène joue volontiers sur le caractère épique de la situation pour accentuer l’âpreté du combat — et l’urgence à se battre, car il y a un compte à rebours de 15 minutes pour la terrasser. Hélas pour nous, le décompte descendait plus vite que la barre de vie du boss.
Démon aux membres supérieurs immenses, Ashava ne fait pas dans la dentelle. Quand elle ne balance pas des gerbes de poison, elle gratifie l’audience d’une attaque circulaire susceptible de semer les cadavres tout autour d’elle. Surtout, elle a beau prendre des coups de hache, des flèches et autres boules de feu, elle ne bronche pas d’un poil. En résulte un affrontement dantesque, qui demande aux joueuses et aux joueurs d’apprendre ses mouvements pour mieux anticiper ses coups mortels. Quand on meurt, soit on ressuscite tout près pour se relancer dans la bataille (en perdant 10 % de la durabilité de son équipement au passage), soit on attend qu’un allié, inconnu quelques minutes auparavant, nous file un coup de main, en nous remettant d’aplomb.
Malgré tous nos efforts, nous sommes arrivés trop tard avec Julien, et l’horloge a affiché le chiffre zéro avant qu’Ashava ne trépasse, laissant derrière elle quelques pièces de butin malgré tout — une animation d’échec s’est alors déclenchée, montrant le monstre repartir dans les tréfonds du monde. Le lendemain, seul, mais déterminé et mieux préparé, je suis retourné à sa rencontre (à 9h, le dimanche). J’ai pris un peu d’avance, constatant avec étonnement que Blizzard a poussé le spectacle jusqu’à imaginer une petite étape introductive. En attendant l’apparition d’Ashava, une fosse répugnante inonde l’écran. Comme le signe d’un funeste destin. Impressionnant.
Ma deuxième rencontre avec Ashava s’est terminée en victoire, même si elle s’est jouée d’un rien : il restait à peine 1min30 avant qu’elle ne fasse une nouvelle fois faux bond — ce qui rend le combat d’autant plus beau, car on doit faire vite. Le sentiment de fierté fut immense, la joie incommensurable — parachevés par ce succès construit à plusieurs, dans la solidarité et le don de soi. Vous avez l’occasion de jouer à la prochaine phase de bêta de Diablo IV (le week-end du 25/26) ? Ne loupez pas ce rendez-vous.
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