Comment s’abonner à Disney+ pour voir Star Wars
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C’est une surprise à laquelle on ne s’attendait pas en lançant l’épisode 4 de la saison 3 de The Mandalorian. Le genre de caméo que l’on peut rater si l’on n’a pas chevillé au corps une passion pour Star Wars. En effet, un acteur ayant déjà incarné un personnage dans la saga cinématographique fait son retour, mais pour un tout autre rôle. Et quel beau rôle !
Inutile de chercher parmi les principales figures de la trilogie. C’est dans la prélogie que l’acteur a officié, il y a déjà plus de vingt ans. Son visage ne vous sautera pas aux yeux, et pour cause : il n’apparaît jamais dans les films. En effet, sa mission était d’exécuter les mouvements d’un personnage reproduit entièrement en images de synthèse.
Vous avez peut-être deviné grâce au titre : c’est bien de Jar-Jar Binks dont il s’agit.
Ce n’est d’ailleurs pas la première fois qu’un acteur ayant déjà incarné un personnage dans Star Wars revient pour un autre (petit) rôle.
Dans l’excellente série TV Andor, qui est sans aucun doute la meilleure de la licence à ce jour, et une formidable proposition de science-fiction, il y a eu un précédent : l’acteur qui a joué l’un des grands antagonistes de la postlogie (lui aussi en images de synthèse) est revenu pour interpréter quelqu’un d’autre. Là aussi, le rôle qui lui a été proposé s’est avéré de grande qualité.
Si vous souhaitez en savoir plus, descendez après l’image.
L’acteur jouant Jar-Jar Binks revient…
L’épisode met donc en scène Ahmed Best, l’acteur qui a incarné Jar-Jar Binks, lors d’un flash-back nous plongeant dans les souvenirs de Grogu. Souvenez-vous : Jar-Jar Binks est un personnage qui apparaît surtout dans l’épisode I, intitulé La Menace fantôme. C’est une créature humanoïde et bipède, appartenant à l’espèce aquatique des Gungans. Il vit sur Naboo.
Mais, une image vaut mille mots :
Le personnage, lorsqu’il est apparu pour la première fois sur les écrans en 1999, n’a pas reçu un bon accueil. Sa maladresse, ses difficultés d’élocution (il a une maîtrise partielle de la langue galactique, ce qui donne des phrases bancales, incomplètes et ponctuées d’interjections) et son look en ont fait un héros mal-aimé et parfois haï parmi les fans.
Devant la caméra, d’ailleurs, les premières interactions de Jar-Jar Binks avec d’autres personnages lui sont défavorables. Lorsqu’il échange avec le maître Jedi Qui-Gon Jinn, la réplique donne le ton : « On a failli mourir à cause de toi. Tu n’as pas de cervelle ? Ce n’est pas parce que tu parles que tu es intelligent ». Un tacle qui a aidé à ancrer l’idée que Jar-Jar Binks est un pur idiot.
On sait que plusieurs membres du casting de la prélogie ont souffert de la réception contrastée du public à l’égard de la prélogie, qui n’est pas, de l’avis de beaucoup, au niveau des trois films originaux. C’est le cas de Jake Lloyd, qui a prêté ses traits à Anakin Skywalker lorsqu’il était enfant, ou bien d’Hayden Christensen, qui a pris la suite pour le jouer en adulte.
Ahmed Best aussi a traversé des années difficiles à cause de son interprétation de Jar-Jar Binks et de la direction d’acteur de George Lucas à laquelle il devait se soumettre. De plus en plus de voix considèrent toutefois que c’est surtout la faute du cinéaste, pour ne pas avoir assez dirigé la distribution, ainsi que pour la pauvreté des dialogues et de la mise en scène.
Pour saisir l’intensité des attaques dont Ahmed Best a fait l’objet depuis la prélogie, il faut avoir en tête que l’acteur a songé à mettre fin à ses jours. En 2018, il a témoigné sur Twitter, sur un compte aujourd’hui disparu, avoir « fait face à une tempête médiatique qui affecte encore [sa] carrière ». Qu’il a envisagé le suicide. « C’est encore compliqué d’en parler. J’ai survécu. »
Ce témoignage avait déclenché une vague de soutien importante sur les réseaux sociaux, à l’image de Frank Oz, le marionnettiste ayant animé Yoda dans Star Wars, et Rian Johnson, le cinéaste de l’épisode VIII, Les Derniers Jedi. En 2017, Ahmed Best avait déjà signalé à Wired avoir reçu des menaces de mort.
…pour un rôle de maître Jedi
On ne peut que se féliciter du retour d’Ahmed Best dans Star Wars, après deux décennies au cours desquelles il a fait l’objet d’attaques inadmissibles, qui ont très largement dépassé le cadre de la critique cinématographique. Un retour d’autant plus appréciable que cette fois l’acteur peut enfin se présenter tel qu’il est, sans aucune image de synthèse changeant son apparence.
Aujourd’hui, le personnage dans lequel il se fond pour The Mandalorian est à des années-lumière de Jar-Jar Binks. Dans la série, Ahmed Best incarne un maître Jedi — excusez du peu. Un certain Kelleran Beq, qui va avoir une action décisive et héroïque pour sauver la vie de Grogu. Dans le flash-back, on découvre comment le petit être est évacué du temple Jedi, visé par l’ordre 66.
Cet ordre, émis par l’empereur Palpatine, est une instruction secrète organisant l’extermination simultanée de tous les Jedi partout dans la galaxie. Les victimes de l’ordre seront colossales, même si quelques-uns survivront — Obi-Wan Kenobi, Yoda, Cal Kestis, Ahsoka Tano, Cere Junda, Quinlan Vos… et bien entendu, Grogu.
Le retour d’Ahmed Best est d’autant plus satisfaisant à voir à l’œuvre que l’épisode met vraiment l’acteur en avant : il protège le pauvre enfant, il se débarrasse de tous les clones qui se dressent sur son chemin, il brandit deux sabres laser, il utilise la Force, il ne prend pas un seul coup. C’est l’image que l’on se fait du maître Jedi : invincible et désintéressé.
On ne pouvait pas espérer mieux pour Ahmed Best. The Mandalorian vient enfin de lui permettre d’exprimer tout son talent d’acteur et de prendre une revanche sur les dernières années. Désormais, on espère qu’une chose : revoir Kelleran Beq d’une façon ou d’une autre. On peut avoir de l’espoir en la matière. C’est un personnage sur lequel Lucasfilm travaille depuis quelques années… avec Ahmed Best.
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