Sur les 174 jeux que compte ma bibliothèque Steam, deux chiffres m’interrogent : combien en ai-je acheté à plein tarif et combien d’entre eux n’ai-je pas touché ? La deuxième question n’est pas un bien grand mystère, car il suffit d’aller sur un outil comme Steam Calculator pour trouver cette information. Pour moi, ce sera 66 jeux jamais ouverts, soit 38 % de ma collection. La plupart sont des extensions et autres DLC qui trônent aux côtés des jeux obtenus dans des bundles où un seul titre m’intéressait.
La première interrogation est plus problématique. Steam Calculator m’affirme que ma collection coûte, plein pot, 697 euros. Si j’ai acheté tous mes jeux au tarif soldé (le moins cher connu sur la plateforme), elle m’a coûté 458 euros. Je sais que Steam est devenu un endroit que je fréquente presque uniquement en période de soldes, donc je peux sans hésiter estimer que 75 % des titres que je possède ont été achetés soldés. Divisé par le nombre de jeu, cela signifierait que j’ai dépensé environ 3,5 € par titre… et cette somme est, je pense, encore plutôt élevée par rapport à la réalité. Chaque jeu dans ma collection m’aura coûté moins qu’une place de cinéma, moins qu’un abonnement d’un mois à Netflix ou à Spotify, moins qu’un an d’abonnement à iCloud, moins qu’un magazine, moins qu’un livre, moins qu’un film en VOD.
C’est ce chiffre qu’on se prend en pleine face qui nous permet de réaliser la réalité de Steam : aujourd’hui, c’est une plateforme qui fait perdre de la valeur financière à la production vidéoludique. Mais, paradoxalement, c’est aussi une plateforme qui lui en fait gagner en permettant vraiment au jeu vidéo d’être une culture véritablement démocratisée, accessible à tous les portes-monnaies. Quand j’étais étudiant, je sais que je n’aurais pu mettre les 60 à 70 euros que valent un jeu vidéo à tarif plein. Steam m’a permis de jouer, quelques mois à quelques années après leur sortie, à des jeux que je n’aurais jamais pu me payer. C’est en fin de compte une pratique dont j’étais adepte au tournant des années 1990 et 2000 que j’ai retrouvée : celle du jeu d’occasion, désormais presque disparue… notamment à cause de Steam et son système de clefs à usage unique.
j’attends toujours avec une impatience enfantine, chaque jour, le refresh de la devanture de ce magasin numérique qui me proposera de nouvelles aventures.
Alors que les soldes d’automne touchent à leur fin, j’ai encore une fois chiné dans les allées virtuelles du magasin de Gabe Newell, redécouvrant des titres que j’avais oubliés, d’autres qui m’avaient complètement échappés lors de leur sortie. Et non, mes années d’études derrière moi, ce n’est plus tant le prix avantageux qui m’attire, mais l’occasion que la plateforme me donne de ne pas oublier les pépites cachées parmi les milliers de titres de son catalogue. Et c’est pour cela que, même si je n’ai plus vraiment le temps de jouer autant qu’avant, j’attends toujours avec une impatience enfantine, chaque jour, le refresh de la devanture de ce magasin numérique qui me proposera de nouvelles aventures.
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