Alors que l’adaptation du premier jeu a achevé sa saison 1 sur HBO, on a relancé The Last of Us Part II. Quelle ne fut pas notre joie, presque encore plus décuplée que lors de notre première partie.

C’est le cœur lourd que l’on quittait l’adaptation de The Last of Us par HBO. Comme pour compenser ce vide, il est tentant de relancer The Last of Us Part II, la suite du premier arc narratif. Mais, à quoi bon revivre une nouvelle fois un récit de trente heures qui nous malmène émotionnellement ? On a tenté l’expérience et le constat est surprenant : notre seconde partie fut encore meilleure que la première.

Le récit de The Last of Us Part II fait souvent le choix du pire : si quelque chose peut mal se passer, alors cela se passera mal. C’est une véritable hécatombe, sur le chemin d’Ellie puis d’Abby. Quand on ne connaît pas le déroulé de l’histoire, cette aventure de Naughty Dog place les joueurs et les joueuses dans un véritable état de tension. L’expérience est puissante, mais certes un peu lourde.

Lors d’un second run, cette pression est relâchée : on sait plus ou moins à quelle sauce on va être mangé. Ce qui accentue alors toutes les autres qualités du jeu.

Tout est vraiment parfait dans The Last of Us Part II

The Last of Us Part II est avant tout un excellent jeu. Il a été conçu si finement que, même indépendamment du récit, sa rejouabilité à la qualité intrinsèque de ses mécaniques. L’exploration d’environnements post-apocalyptiques variés ayant chacun ses particularités, l’intensité des combats furtifs ou frontaux, la survie : rien qu’en y jouant pour le plaisir, on peut y trouver son compte. Il nous a suffi de relancer le jeu à peine une heure pour en être de nouveau captivé, avec une envie folle de passer sans cesse à l’environnement et aux ennemis suivants. C’est d’ailleurs là un éclat d’espoir pour le futur jeu multijoueurs narratif que concocte Naughty Dog.

Ellie dans The Last of Us Part II. // Source : Naughty Dog
Ellie dans The Last of Us Part II. // Source : Naughty Dog

En y rejouant, on redécouvre aussi certains détails précieux de mise en scène, que ce soit dans les cinématiques ou au cours du jeu. Lorsque Abby est proche d’un vide, par exemple, on entend son cœur battre plus vite et l’écran se floute légèrement : c’est le vertige, lié à sa peur du vide, dont il est question dans le récit. Ce type d’éléments ressort bien davantage lorsque le stress du fil conducteur s’allège ; et cela ne cesse jamais vraiment de nous ébahir quant au soin apporté au jeu. De quoi accroître donc encore un peu plus l’aspect plus contemplatif.

Le récit reste bien sûr central et, sur ce point, notre second run nous a permis aussi de relire l’histoire différemment, pour mieux cerner son déroulement sans être absorbé dans sa fuite en avant. En connaissant à l’avance les décisions des personnages, on est plus embarqué comme eux dans leur spirale de vengeances. D’ailleurs, cette deuxième lecture nous a conforté dans notre idée que la fin du jeu est assez proche d’un happy end contre-intuitif — certes pas très happy, mais loin d’être aussi sombre qu’on le ressent spontanément.

Malgré sa durée de vie conséquente, qui demande du temps et de l’investissement, The Last of Us Part II est donc un jeu qui se rejoue très aisément ne serait-ce que deux ans après sa sortie. Avec le constat que tout y est décidément parfait. Tant dans l’action que dans la contemplation, et même dans le récit, y rejouer est un vrai plaisir. Il est difficile, à ce titre, de ne pas se prendre à en désirer une suite. Et à trouver déjà l’attente trop longue pour la saison 2 de l’adaptation.

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