Au début du mois de mai, Grooveshark renonçait à continuer ses activités afin de mettre fin aux poursuites judiciaires des maisons de disques qui cherchaient depuis des années à obtenir sa fermeture. Un accord à l’amiable fut alors conclu entre les majors et les gérants du site, évitant ainsi aux seconds de devoir payer des dommages et intérêts considérables pour la diffusion illicite des chansons appartenant aux premiers.
Évidemment, la place laissée par Grooveshark a été très vite comblée par un clone. Sauf que les choses ne se déroulent pas tout à fait comme prévu. D’abord, le site a perdu son nom de domaine à la suite d’une saisie, l’obligeant à changer d’adresse. Ensuite, les majors ne sont pas restées les bras croisés. Elles ont engagé des poursuites judiciaires pour faire condamner le successeur de Grooveshark.
Et sans surprise, la justice américaine a jugé cette affaire de la même façon. Le clone de Grooveshark a ainsi été condamné à verser 17 millions de dollars à la RIAA (Recording Industry Association of America), qui est l’organisme qui représente les intérêts de l’industrie du disque aux USA : 13 millions de dollars en dommages et intérêts et 4 millions de dollars pour contrefaçon délibérée.
La condamnation a été obtenue par défaut, la partie adverse ne s’étant pas présentée devant le tribunal de New York. La RIAA ne touchera sans doute jamais le montant en jeu, dans la mesure où l’auteur du clone — qui reste à identifier — n’a probablement pas une telle somme sur son compte en banque. Mais le message de l’industrie de la musique est clair : elle ne veut plus voir de Grooveshark-like.
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