Qui aurait cru que nous serions si émus devant un opus des Gardiens de la Galaxie ? La trilogie de James Gunn se clôt avec le Volume 3, en salles ce 3 mai 2023. Il nous a étrangement pris de court : ce n’est pas seulement le meilleur de la saga, il s’agit aussi de ce que Marvel a fait de mieux depuis quelques années. On en ressort avec un grand sourire de contentement, et cela fait du bien.
La fraîcheur des Gardiens n’y est pas pour rien. James Gunn renoue avec le plaisir superhéroïque, sans world building prétentieux, sans tentative d’inscrire ses personnages dans un univers narratif toujours plus grand. Tout simplement : le réalisateur n’oublie pas de raconter une histoire, et ce, à l’échelle de ses personnages. Ils sont le sujet, le but et le focus du film. Ce n’est en aucun cas un manque d’ambition. Tout au contraire, le récit des Gardiens de la Galaxie 3 est passionnant : les bons points s’additionnent entre le récit, l’humour, l’action et les émotions.
Les gardiens de la galaxie, une amitié pour la vie
Si l’on pouvait s’attendre à un scénario épique autour d’un conflit avec Adam Warlock — largement mis en avant dans la bande-annonce –, la trame narrative est finalement bien plus humanisée que cela. Dès la 10e minute, la véritable quête du film est posée : il faut sauver Rocket. L’idée vient cimenter le film autour du thème clé de la saga, qui n’est autre que l’amitié comme famille de substitution.
Entre rires partagés, dévouement et tendresse, la sensation de suivre une bande de potes qui s’aiment profondément imbibe chaque instant du film. Ce troisième volet des Gardiens de la Galaxie, derrière son apparat d’aventure et d’action, est chaleureux de camaraderie, voire d’adelphité. Oui, notre cœur a fondu quand Nebula, pourtant si réservée et si antagoniste autrefois, a pris la défense de Star-Lord face à sa sœur Gamora, car il est « aussi de sa famille ».
La nécessité de sauver Rocket donne également lieu à un récit de science-fiction particulièrement bien mené. En plongeant dans l’histoire personnelle de notre raton laveur préféré, à la fois pour retracer ses origines et pour lui venir en aide, ce volet des Gardiens de la Galaxie se penche sur le projet eugéniste du « Maître de l’évolution » autoproclamé. Interprété par Chukwudi Iwuji, ce personnage est persuadé de faire le bien et d’améliorer l’Univers. Il cherche à créer une espèce qui serait, selon lui, parfaite. En usant paradoxalement de méthodes d’une cruauté sans bornes.
Voilà une histoire développée, solide, qui s’intéresse même aux personnages secondaires autour du Maître de l’évolution — ce qui constitue d’habitude une aporie narrative dans ce type d’œuvres, comme si les « méchants » étaient entourés d’individus désincarnés. Le récit des Gardiens de la Galaxie Vol.3 dépasse en tout cas celui de Kang, qui (pour l’instant) ne semble pas avoir d’autre but que la conquête. Revenir à des récits moins grandiloquents, plus localisés, racontant réellement quelque chose, renforce finalement notre intérêt envers le cours des événements.
James Gunn livre un cocktail devenu rare dans les films superhéroïques
Captivante de bout en bout, cette aventure est aussi servie par des scènes d’action autant badass que fluides — grâce à une visibilité graphique savamment contrôlée, bien loin du « pan pan boum boum » de Wakanda Forever et à des années-lumière de la bouillie indigeste de Quantumania.
Sans compter que Les Gardiens de la Galaxie restent fidèles à eux-mêmes : le film est tout bonnement hilarant. Si Thor 4 pouvait faire rire dans sa débilité, l’approche de James Gunn est bien plus intelligente. L’humour est tout bonnement bien écrit, les gags fonctionnent grâce au second, voire troisième degré permanent et une forme de complicité malicieuse avec le public. On s’y attendait, bien sûr, mais il faut avouer que la saga des Gardiens atteint son climax en la matière.
Ce qui peut davantage surprendre, cela dit, c’est la charge émotionnelle de ce dernier volet. Voilà de quoi compléter un film finalement assez brillant dans sa construction, car bâtir un cocktail action-récit-humour-émotion aussi bien équilibré est aussi rare et précieux qu’une pierre d’infinité dans l’histoire des films superhéroïques.
Ce dernier volet des Gardiens de la Galaxie fait un bien fou au moral. Une masterclass signée James Gunn.
Le verdict
Les Gardiens de la Galaxie Vol. 3
Voir la ficheOn a aimé
- Extrêmement drôle
- Émouvant d’amitié
- Un récit SF captivant
On a moins aimé
- C’est bien dommage que James Gunn quitte Marvel
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