C’est quoi le jeu de société After Us ?
Dans After Us, vous êtes à la tête d’une tribu de singes qui apprend à utiliser les objets humains après leur extinction. Doté du même paquet de cartes au départ, chaque joueur va l’améliorer petit à petit pour marquer un maximum de points de victoire.
Accessible à partir de 14 ans, pour 1 à 6 joueurs, c’est un jeu de deckbuilding en simultané, qui se joue entre amis ou en famille (si vous avez déjà un peu l’habitude), pour des parties d’environ 45 minutes.
Édité par Catch Up Games, After Us est un jeu de Florian Sirieix, illustré par Vincent Dutrait, et commercialisé à 40,50 € chez Philibert.
Comment jouer à After Us ?
Mise en place
Même s’il y a pas mal de matériel, la mise en place est plutôt rapide. Chaque joueur reçoit l’exact même paquet de huit cartes, des tamarins, et son petit plateau personnel.
Au centre de la table, on regroupe les différentes ressources (des pions Fleur, Fruit et Graine, des jetons Énergie), ainsi que le plateau central qui accueille les autres types de singes qu’on pourra ajouter à son paquet en cours de partie (chimpanzés, gorilles, orangs-outans et mandrills), chacun séparé en deux paquets de niveaux 1 et 2.
La partie peut commencer.
Les règles
After Us est un jeu où les joueurs jouent toutes les phases en même temps. Mais c’est surtout aussi un jeu de deckbuilding, et qui en reprend donc les principes. Ainsi, chaque joueur commence avec exactement les mêmes cartes, et en pioche quatre à chaque tour. Petit à petit, on y ajoute de nouvelles cartes, pour l’améliorer. Et quand son paquet est vide, on mélange les cartes de sa défausse pour reformer sa pioche. Jusque-là, rien de révolutionnaire.
Toutes les cartes d’After Us présentent trois lignes avec des bouts de cartouches. Quelques-uns, rares, sont déjà complets, mais la plupart sont coupés et collés à droite ou à gauche de la carte. La première phase d’un tour consiste à aligner au mieux ses quatre cartes, pour reconstituer des cartouches entiers, et bénéficier de leurs effets. Les cartouches incomplets ne rapportent rien.
Un cartouche complet permet, soit de récupérer des ressources (Fleur, Fruit, Graine ou Énergie), soit de les dépenser pour gagner quelque chose. Essentiellement des points de victoire, mais pas seulement.
On peut aussi économiser ses ressources pour la phase suivante, dans laquelle on peut acquérir un nouveau singe venant s’ajouter à notre paquet. On ne sait pas exactement ce qu’on « achète », puisqu’ils sont placés face cachée. On connait simplement leur niveau (et, vous vous en doutez, les niveaux 1 coûtent un peu moins, mais sont moins forts que les niveaux 2), et leur tendance.
En effet, chaque type de singe est plutôt spécialisé dans un domaine. Ainsi, les mandrills rapportent plutôt des points de victoires, les orangs-outans de l’énergie, les chimpanzés permettent de réactiver des cartouches et les gorilles augmentent notre rage. Cette dernière est importante, car elle permet d’éliminer des cartes de notre paquet, les plus faibles ou qui ne nous intéressent plus, pour optimiser sa pioche.
Nous omettons volontairement quelques points de règles supplémentaires pour ne pas alourdir la lecture, notamment les trois objets piochés aléatoirement en début de partie, utilisables par tout le monde en échange d’énergie. Mais le principe de base est celui-ci.
Les tours s’enchaînent de la sorte, la partie s’arrête dès qu’un ou plusieurs joueurs atteignent 80 points de victoire, et le plus gros score l’emporte.
Pourquoi jouer à After Us ?
Pour être honnêtes, nous étions très peu emballés à l’idée d’essayer After Us. Certes, la couverture est vraiment attirante, mais le jeu souffre de nombreux avis négatifs au sein de la communauté ludique. Et, pourtant, quel pied cette première partie. Et les suivantes également.
Le premier écueil dont souffre le jeu est son manque d’interactivité. Là-dessus, on ne peut rien objecter, c’est vrai. À part un point anecdotique, chacun joue dans son coin, les yeux rivés sur ses cartes, et on ne lève la tête qu’à l’approche de la fin de partie, pour voir où en sont les scores. Si l’absence d’interaction est rédhibitoire pour vous, ne jouez pas et surtout n’achetez pas After Us. Mais c’est une caractéristique du jeu, pas un défaut, et c’est un faux procès qui lui est fait. Si vous n’aimez pas les jeux d’ambiance, ne jouez pas à un jeu d’ambiance. Si vous n’aimez pas les wargames, ne jouez pas à un wargame. Si vous cherchez de l’interaction, n’importe quel jeu qui en est dépourvu vous décevra.
L’autre point qui fait controverse est le fait qu’on ne sait pas ce que font les cartes qu’on ajoute à son paquet, puisqu’on les acquiert à l’aveugle. Oui, c’est vrai, mais ça permet clairement de fluidifier les tours. S’il fallait à chaque fois, dans l’ordre du tour, que chaque joueur analyse les cartouches des huit cartes à disposition, une partie durerait des heures et serait d’un ennui mortel. On sait en gros ce que font les cartes, et parfois certaines collent mieux à la tendance de notre paquet que d’autres. Cela ajoute un peu d’incertitude, et on voit plutôt ça comme une bonne idée de l’auteur.
Nous avons néanmoins deux autres reproches à son égard. Malgré de magnifiques illustrations, on ne ressent pas du tout la thématique. On aurait planté des choux, c’était pareil. Mais, surtout, après une douzaine de parties, nous n’avons pas vraiment compris l’intérêt des cartes de niveau 1. En effet, il est assez facile d’accumuler des ressources pour une carte de niveau 2, bien plus fortes, d’autant qu’on ne peut acheter qu’une seule carte par tour.
En revanche, si vous êtes un adepte d’optimisation, ce jeu est fait pour vous. Car, au-delà de son aspect deckbuilding, c’est aussi un jeu de construction de moteur. Pas au sens strict du terme, puisque rien ne reste en place et qu’on démarre chaque tour avec ses quatre cartes. Mais, par le biais de l’ajout de cartes fortes et le retrait des cartes faibles de son paquet, on ressent une montée en puissance au fur et à mesure de la partie. Là où on doit se contenter, au mieux, de 1 ou 2 points de victoire au début, on peut en gagner 10 ou 20 dans les derniers tours. C’est particulièrement agréable et très valorisant quand notre paquet tourne aux petits oignons.
Bref, si, comme nous, vous aimez les jeux d’optimisation et de deckbuilding, et que l’absence d’interaction ne vous rebute pas, essayez After Us, vous y prendrez probablement le même plaisir que nous. Dans le cas contraire, ne vous forcez pas, il y a largement assez d’autres jeux pour tous les goûts.
En bref
After Us
Voir la ficheOn a aimé
- Aucun temps mort, tout le monde joue ensemble
- Une sensation de montée en puissance particulièrement satisfaisante
- Les illustrations 😍
On a moins aimé
- Une interaction proche du zéro absolu
- Les cartes de niveau 1 ont-elles vraiment de l’intérêt ?
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