Les moteurs vrombissent, les pneus crissent, le grand prix vient de démarrer ! Qui arrivera en tête de la course ? À vous de finir en pole position dans Heat, notre jeu de société de la semaine.

C’est quoi le jeu de société Heat ?

Heat vous place dans le siège d’un pilote de course automobile des années 60. Améliorez votre voiture en début de partie, poussez votre bolide jusqu’à ses limites, mais surtout ne faites pas surchauffer votre moteur, et peut-être alors finirez-vous en tête.

Accessible à partir de 10 ans, c’est un jeu de course tendu et passionnant, pour 1 à 6 joueurs, pour des parties d’une soixantaine de minutes environ.

Édité par Days of Wonder, Heat est un jeu d’Asger Harding Granerud et Daniel Skjold Pedersen, illustré par Vincent Dutrait, et commercialisé au prix de 59,95 € chez Philibert.

Comment jouer à Heat ?

Mise en place

On commence par choisir la course de la partie (É.-U., France, Grande-Bretagne ou Italie) et on place le plateau correspondant au centre de la table, avec les petites voitures de chaque joueur sur la ligne de départ.

Chacun reçoit également un tableau de bord, et un paquet de cartes, le même pour tout le monde, duquel on en pioche 7.

Heat
Une boîte bien pleine. // Source : Days of Wonder

Le jeu propose plusieurs modes, plus ou moins avancés. Selon celui qui est retenu, chaque joueur reçoit les mêmes cartes d’amélioration de son véhicule, ou alors elles sont choisies en début de partie. Il est également possible d’ajouter des conditions météorologiques, des photographes de presse pour immortaliser vos exploits, et même des bots pour simuler les joueurs manquants.

Dans tous les cas, la mise en place n’est pas très longue, et le principe de base du jeu ne change pas.

Déroulement d’une partie

Une partie de Heat se joue en deux tours de pistes, et chaque manche est découpée en plusieurs étapes simples.

Profitez de l’aspiration

On commence par choisir son rapport pour la manche en cours. À 0 en début de partie, on peut monter (et plus tard, descendre) d’un rapport. Même de deux, mais cela entraîne un début de surchauffe de son moteur.

Ce rapport détermine le nombre de cartes à jouer pour cette manche. Leur valeur varie de 1 à 5 pour les cartes de base. Les améliorations proposent d’autres valeurs, mais aussi des effets particuliers.

Heat
Un tableau de bord et quelques exemples de cartes. // Source : Days of Wonder

On avance ensuite les voitures du nombre de cases correspondantes, en commençant par le premier, et ainsi de suite jusqu’au dernier.

Cet ordre est important, pour éventuellement profiter de l’aspiration : si vous terminez votre déplacement juste derrière ou à côté d’une autre voiture, vous pouvez avancer de deux cases supplémentaires.

Attention à la surchauffe

Évidemment, on ne fonce pas toujours à toute berzingue. Si, par malheur, vous dépassez la vitesse autorisée dans un virage, votre moteur surchauffe. Et, dans le pire des cas, un tête-à-queue vous renvoie en arrière, avant ce satané virage.

Cette surchauffe est représentée par des cartes, qui ne servent à rien d’autre qu’à pourrir notre main, limiter nos possibilités, et dont on ne peut se défausser qu’à certaines conditions. On récupère aussi des cartes stress. Elles font avancer notre bolide… mais on ne sait pas à l’avance de combien de cases. À vos risques et périls, mais à certains moments de la partie, on est plus ou moins forcé de les jouer pour piocher d’autres cartes.

Finalement, on pioche des cartes pour compléter sa main, si la pioche est vide, on remélange sa défausse, et une nouvelle manche commence. La partie s’arrête après deux tours de piste. Il est même possible de jouer en mode championnat avec des règles spécifiques.

Pourquoi jouer à Heat ?

Cela faisait un bon moment que vous voulions vous présenter Heat, mais le jeu est rapidement tombé en rupture, et n’est réapparu en boutique que récemment.

Car il s’agit, en ce qui nous concerne, de l’un des tout meilleurs jeux de course sur le marché. Rien que ça !

Heat

Le jeu n’est pas exempt de défauts pour autant. À commencer par sa grosse boîte, et le prix qui va avec. L’éditeur a choisi d’y mettre tout un tas de choses. C’est louable, mais ça fait beaucoup. Trop à notre goût. D’autant qu’on n’utilise pas tout à chaque partie, surtout si vous jouez avec des néophytes.

Les règles, même si elles ne sont pas compliquées, demandent un petit temps d’apprentissage. Quelques symboles pas très clairs, sur les cartes ou les tableaux de bord, peuvent prêter à confusion. Rien de dramatique cependant.

Ambiance et retournements de situation garantis

Par contre, une fois la partie lancée, quel plaisir. Entre les dépassements, la gestion des virages, de la surchauffe du moteur et l’aspiration, la tension est à son comble, et l’ambiance autour de la table s’en ressent. Les retournements de situation sont nombreux. Il est rare qu’un joueur prenne trop d’avance ou trop de retard, même si ça peut arriver (comme dans une vraie course). Le jeu est bourré de bonnes idées qui contribuent à cette ambiance. Même les bots fonctionnent bien, et on vous encourage à toujours jouer avec les six voitures.

C’est précisément cette ambiance qui fait tout l’attrait du jeu, bien au-delà de ses mécaniques. Et pas besoin d’être un fan de Formule 1 : nous avons joué avec plusieurs personnes plutôt réticentes au thème, et qui ont passé un très bon moment. D’autant que ce n’est pas une simulation, le jeu reste très accessible, le plaisir est immédiat. Les très jolies illustrations, style rétro, aident à s’immerger.

Bref, si vous cherchez un jeu de course avec une ambiance garantie autour de la table, où les retournements de situation sont nombreux, et dans lequel il faut attendre les derniers tours de roue pour connaître le résultat, alors Heat est clairement fait pour vous. Et grâce à ses différents modules, vous avez largement de quoi renouveler vos parties, et en faire des dizaines sans vous lasser.

En bref

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