The Flash est l’un des pires films de super-héros jamais réalisé. Il est tellement raté qu’il permet de relativiser certains échecs du passé, peut-être liés à des souvenirs cinématographiques douloureux.

The Flash est l’un des pires films de super-héros que vous verrez de votre vie. Rien ne va dans cette adaptation censée développer le concept du multivers au travers du superhéros le plus rapide de DC Comics, incarné par Ezra Miller.

En réalité, The Flash est tellement un désastre qu’il permet d’adoucir les souvenirs douloureux d’adaptations sorties avant lui. On n’irait pas jusqu’à les réhabiliter, mais si vous avez vraiment du temps à perdre, on vous conseillera plutôt de jeter un œil à cette sélection de cinq films nuls. Ils valent davantage le coup que The Flash.

Ces films nuls ne sont pas si nuls face à The Flash

Green Lantern (Martin Campbell, 2011)

Pourquoi c’est nul ? Visuellement, tout est hideux dans Green Lantern, y compris le costume en VFX du super-héros porté par Ryan Reynold. Ce dernier fait ce qu’il peut pour briller sur un fond vert. Surtout, le récit ne surprend jamais : c’est une origin story d’un vide intersidéral, qui repose uniquement sur des poncifs. Le héros est gaffeur mais sympathique. Le méchant est trop méchant pour être crédible. Et il y a une histoire d’amour au milieu. Tout est expédié, tout est vite oublié.

Pourquoi c’est mieux que The Flash ? Visuellement, The Flash peut se targuer d’être encore plus laid que Green Lantern, qui a au moins pour lui une forme de cohérence (tout est vert). Et, à défaut d’être transcendant, le récit se tient : deux personnages montent en puissance chacun de leur côté jusqu’à se confronter. C’est basique, jamais déplaisant. Enfin, sans le costume en VFX, on aurait eu une blague de moins dans Deadpool. Bonus : Ryan Reynolds et Blake Lively se sont trouvés pendant le tournage, et forment depuis le couple le plus drôle d’Hollywood. Rien que pour ça…

Batman & Robin (Joel Schumacher, 1997)

Pourquoi c’est nul ? Après les deux films Batman de Tim Burton, qui misaient sur l’argument gothique du super-héros, Warner Bros. a confié les rênes à Joel Schumacher. Le changement de ton s’est fait sentir dès Batman Forever, avec des couleurs criardes partout. Dans Batman & Robin, le cinéaste va encore plus loin en livrant une vision très queer du justicier et des tenues avec des tétons modélisés. Surtout, il confie le costume à George Clooney, à côté de la plaque au point de s’en excuser. Face à lui, Arnold Schwarzenegger en Mister Freeze ne fait guère mieux. Ah, et il y a aussi Poison Ivy, Bane, Robin et Supergirl dans ce gloubi-boulga.

Batman & Robin // Source : Capture d'écran
Batman & Robin, et les costumes-tétons // Source : Capture d’écran

Pourquoi c’est mieux que The Flash ? On peut reconnaître au moins une chose à Joel Schumacher : il a parfaitement compris que Batman pouvait tomber dans le kitsch, à partir du moment où c’est 100 % assumé (c’était le cas de la très vieille série télé). Il ne faut donc pas voir Batman & Robin comme autre chose qu’un nanar à gros budget, à consommer entre amis pour bien rigoler. Tout est exagérément loufoque. Dernier point : le fait que George Clooney ait raté son interprétation de Batman nous permet d’avoir le meilleur caméo possible dans The Flash.

Blade: Trinity (David S. Goyer, 2004)

Pourquoi c’est nul ? Blade est une formidable adaptation, marquante par sa scène d’introduction (les douches de sang…) et son méchant (Stephen Dorff, flippant et touchant). Blade 2 est une formidable adaptation, grâce à la mise en scène inventive de Guillermo Del Toro, toujours là quand il faut mettre en avant des monstres. Blade: Trinity est en revanche un piètre film, qui ose détruire l’héritage même de Dracula (Dominic Purcell, les pectoraux au soleil, au calme). Toute la noirceur de Blade s’efface derrière des blagues qui font pschitt. Pour l’anti-héros mi-homme mi-vampire, la chute est terrible.

Pourquoi c’est mieux que The Flash ? Blade: Trinity est — un peu — sauvé par la performance de Ryan Reynolds, qui dévoile un potentiel comique à la hauteur des abdominaux saillants qu’on lui envie. Il est à l’origine des meilleures scènes. Par ailleurs, Wesley Snipes reste très convaincant dans le costume de Blade.

Wolverine : Le Combat de l’immortel (James Mangold, 2013)

Pourquoi c’est nul ? Faire pire que X-Men Origins: Wolverine, c’est quand même très fort. Le potentiel était pourtant immense : envoyer le super-héros au Japon pour lui faire affronter un ennemi de taille. Hélas, James Mangold, qui se rattrapera plus tard avec Logan, ne tire aucune réussite de la promesse initiale. Il en vient à se noyer dans une réalisation qui vire à l’absurde (la séquence du train face à des yakuzas).

Pourquoi c’est mieux que The Flash ? Le film est nul, mais on reste hypnotisé par la performance toujours impeccable d’Hugh Jackman. L’acteur parvient à briller dans la médiocrité, à tel point qu’il est aujourd’hui difficile d’imaginer quelqu’un d’autre à sa place. De plus, Wolverine : Le Combat de l’immortel bénéficie du charme nippon, toujours très envoûtant et meilleur cache-misère.

The Punisher (Jonathan Hensleigh, 2004)

Pourquoi c’est nul ? Dans les comics, le Punisher est un héros hyper violent qui ne recule devant rien. Dans le film, c’est juste un homme qui veut se venger du massacre de sa famille, en torturant ses ennemis avec… des bâtonnets de glace. À aucun moment, on ne ressent la puissance viscérale qu’est capable de déployer le Punisher. Malgré le charisme évident de Thomas Jane.

Pourquoi c’est mieux que The Flash ? Si on oublie que le film s’appelle The Punisher, alors on peut y voir un revenge movie porté par un casting impliqué (John Travolta en méchant cynique, on y croit). On a vu bien pire dans le genre et le spectacle proposé n’a rien de profondément honteux. C’est simplement une adaptation qui n’a rien compris de son sujet de base.

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