La légèreté n’est pas le meilleur synonyme de l’époque. La fiction, parfois, est la meilleure évasion lorsqu’elle ne déroule pas, elle aussi, le tapis rouge à la violence. Contre la grisaille ambiante, le nouveau Pixar est sur les grands écrans depuis ce mercredi 21 juin. Après un Soul très mature et métaphysique, l’atmosphère change dans Élémentaire pour laisser place à une histoire d’amour guillerette.
L’air, l’eau, le feu et la terre cohabitent à Element City. Une cohabitation qui a ses limites : le feu y a une place restreinte, réduite à son propre quartier et mise au ban par les autres habitants. Flam (Amber en VO) est la fille d’un couple venu à Element City pour y construire une nouvelle vie et y ouvrir sa propre échoppe. En grandissant, Flam est destinée à reprendre l’affaire de ses parents. Quand un accident survient, elle fait la rencontre de Flack (Wave en VO), qui fait partie des éléments d’eau. Le feu et l’eau, voilà une rencontre qui promet le chaos. Ou l’harmonie dans la différence ?
Élémentaire, une histoire d’amour d’une tendresse infinie
Élémentaire permet à Pixar de franchir un nouveau cap esthétique : la joliesse des images frappe à chaque instant. Fort d’une animation savamment maîtrisée, fluide, elle sert une superbe direction artistique. Laquelle est d’autant plus réussie qu’elle porte le sens du récit écrit par John Hoberg et Kat Likkel, en inspirant aussi une certaine forme de douceur. Les images sont certes pétillantes et colorées, mais étrangement apaisantes.
Ce qui va dans le sens de l’aventure de Flam : une histoire d’amour d’une tendresse infinie. Certes, on ne peut pas dire qu’Élémentaire réinvente la romcom adolescente, en s’appuyant plutôt sur la structure habituelle du genre, mais ce n’est pas un défaut, tant la narration l’assume pleinement. Le film se contente de raconter la belle histoire de Flam et Flack, une simplicité loin d’être déplaisante. De même, Flam vit un récit initiatique relativement classique — l’émancipation des traditions familiales — mais celui-ci, écrit avec cœur, parvient à nous toucher exactement comme on peut en avoir besoin à tout âge. Car, même si le récit est moins adulte que Soul, Pixar reste fidèle à sa capacité à transcender toute délimitation d’âge. Pour cause, le film réalisé par Peter Sohn évoque le renouveau tant à l’échelle d’une vie que d’une communauté plurielle.
Élémentaire invite à lâcher prise pendant 1h40, à se laisser bercer par les quatre éléments transformés en personnages drôles et attachants. Célébrant les différences et le changement, le nouveau Pixar est un remède à la morosité ambiante, à la médiocrité humaine de l’époque, à l’actualité oppressante et à cette obsession très actuelle pour des œuvres toujours plus pessimistes et violentes. Le film se distingue aussi avec un casting extrêmement investi — Leah Lewis, Mamoudou Athie –, à la hauteur du feu et de l’eau.
Le verdict
Élémentaire
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- Que c’est beau !
- Une histoire d’amour pleine de tendresse
- Les voyages dans Element City
- De l’humour et des moments plus touchants
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